Un paysage de verdure
Parc national des Lacs-Waterton
Avec sa topographie de convergence, ses écorégions reliées et son climat doux, humide et venteux, le parc national des Lacs-Waterton constitue un étonnant lieu de rencontre pour un ensemble abondant et diversifié de végétaux.
Ce paysage vivant comprend un intéressant groupe de petites fougères appelées botryches lunaires, minuscules témoins de la vie végétale étonnamment diversifiée de Waterton.
Malgré sa petite superficie (505 km2), Waterton compte plus de 1000 espèces de plantes vasculaires. Plus de la moitié des espèces végétales de l'Alberta se retrouvent dans ce petit endroit. Les quatre écorégions du parc (forêt-parc des contreforts, montagnarde, subalpine and alpine) abritent quarante-cinq communautés végétales, dont seize sont considérées comme importantes parce qu'elles sont rares ou fragiles et menacées.
Waterton abrite également un nombre inhabituel de plante rares - plus de 175 sont rares dans la province (p. ex. la cypripède des montagnes, le pavot nain et l'iliamne des ruisseaux), dont plus de vingt ne se retrouvent que dans la région de Waterton (p. ex. le trille ovale, le seringa de Lewis et la pyrole peinte). Plus de 50 espèces sont rares au Canada (p. ex. l'isoète de Bolander, la phacélie de Lyall et le mimule de Brewer).
Un grand nombre des plantes inusitées de Waterton, comme le xérophyle et la spirée dense, se retrouvent le plus souvent à l'ouest de la ligne de partage des eaux, parce que les masses d'air dominantes du Pacifique, qui glissent au-dessus de la ligne de partage, y font régner des conditions littorales et y apportent des graines.
Les caractéristiques climatiques - humidité, température, éclairement et vent - ont une importante influence sur la distribution des plantes. Un facteur capital est la quantité d'humidité disponible. À Waterton, les précipitations annuelles varient énormément entre la prairie et le sommet des montagnes. Ce large éventail de climats influe sur le type de plantes que l'on trouve en un endroit donné dans le parc.
Le type de sol peut également jouer un rôle. Par exemple, les sols des prairies de Waterton sont disposés sur une couche de till poreux, ce qui favorise un drainage rapide de l'humidité. Ce phénomène, combiné à l'effet asséchant des vents fréquents, favorise la croissance des plantes adaptées à la prairie.
Escalader une montagne, c'est un peu comme se rapprocher du cercle polaire arctique. Les plantes qui vivent au sommet des montagnes à Waterton ressemblent à celles que l'on trouve dans la toundra arctique. On observe également des changements d'un flanc de la montagne à l'autre.
Les versants orientés au sud, plus ensoleillés, sont en général plus chauds et plus secs que ceux qui font face au nord. Ce phénomène peut déplacer les communautés végétales vers le haut des versants sud et peut aussi influer sur les types de plantes qui y poussent.
Tout comme les plantes influent sur les communautés animales, les animaux peuvent influer sur les communautés végétales. Les herbivores, depuis les animaux microscopiques jusqu'aux wapitis, peuvent avoir une incidence sur l'abondance d'une espèce végétale particulière.
L'abondance des herbivores, en retour, influe sur les prédateurs. Les insectes, comme les dendroctones du pin, peuvent également avoir un impact considérable sur les plantes. De toute évidence, les communautés végétales et animales sont en étroite interrelation.
Ajoutez à cela les phénomènes naturels comme les inondations, les avalanches, les incendies et les glissements rocheux, et vous commencerez à comprendre pourquoi les communautés végétales de Waterton sont si diversifiées.
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