Rapports d'accidents - Août 2011

Sécurité en montagne

Alpinistes en détresse sur la crête est du mont Temple, parc national Banff, le 29 août 2011
Alpinistes en détresse sur le mont Rundle, parc national Banff, le 14 août 2011
Alpinistes en détresse sur le mont Goodsir Sud, parc national Yoho, le 14 août 2011
Alpiniste blessé, mont Aberdeen, parc national Banff, le 13 août 2011
Alpiniste blessé dans un éboulement sur le mont Fay, parc national Banff, le 11 août 2011
Accident mortel de plongée au lac Beauvert, parc national Jasper, le 7 août 2011
Grimpeurs en détresse sur le mont Cascade, parc national Banff, le 6 août 2011
 

Alpinistes en détresse sur la crête est du mont Temple, parc national Banff, le 29 août 2011

Le 28 août, à 22 h, deux alpinistes ont effectué un appel au 911 à partir d’un téléphone cellulaire. Ils ont signalé qu’ils n’étaient pas blessés, mais qu’ils avaient dévié de leur parcours et qu’ils étaient perdus dans le secteur des Black Towers sur la crête est du mont Temple. Une grosse corniche bloquait leur ascension, et ils ne pouvaient pas revenir sur leurs pas. Puisqu’il faisait déjà noir et que les spécialistes de la Sécurité des visiteurs de Parcs Canada ne pouvaient rien faire avant le lever du soleil, des dispositions ont été prises pour qu’un hélicoptère parte tôt le lendemain matin.
Le 29 août, dès l’aube, trois spécialistes de la Sécurité des visiteurs sont partis à bord d’un hélicoptère de Banff. Ils ont repéré les alpinistes dans un couloir hors parcours, à 10 500 pieds d’altitude, dans les Black Towers sur la crête est du mont Temple (voir la photo). Deux spécialistes de la Sécurité des visiteurs sont descendus par hélitreuillage plus bas que les alpinistes, puis ont escaladé la montagne pour rejoindre les alpinistes. Ils ont fixé un point d’ancrage et ont descendu les alpinistes jusqu’à une saillie, située 20 mètres plus bas, d’où ils ont été hélitreuillés.

Le cercle rouge indique la congère où les alpinistes en détresse ont passé la nuit
Le cercle rouge indique la congère où les alpinistes en détresse ont passé la nuit. / © Parks Canada

L’opération de sauvetage s’est déroulée rapidement et efficacement, de façon à ce que les secouristes passent le moins de temps possible sous la grosse corniche. Puisque les conditions de vol étaient difficiles, compte tenu de l’altitude et du temps doux, une aire de rassemblement située près des Black Towers a été utilisée pour réduire le temps de déplacement de chaque secouriste descendu par hélitreuillage.

Analyse
Les deux alpinistes se sont perdus dans les Black Towers. Il est facile de se perdre à cet endroit, car il est difficile pour les alpinistes de savoir quel couloir prendre lorsqu’ils arrivent aux Black Towers. Il n’est pas rare que les alpinistes se trompent. Voir le rapport sur les conditions en montagne du 30 août 2011 pour obtenir de bons renseignements sur les Black Towers : http://www.acmg.ca/mcr/archives.asp (en anglais seulement).

Le cercle rouge indique l’endroit hors parcours où se trouvaient les alpinistes, et la ligne rouge indique le parcours à suivre pour escalader les Black Towers.
Le cercle rouge indique l’endroit hors parcours où se trouvaient les alpinistes, et la ligne rouge indique le parcours à suivre pour escalader les Black Towers. / © Parks Canada

Les alpinistes ont escaladé la montagne sur plusieurs longueurs dans le mauvais couloir avant de se rendre compte que la sortie était bloquée par une grosse corniche et qu’ils ne pourraient pas l’escalader. Ils avaient escaladé la montagne sur de la roche de mauvaise qualité, avec peu de protection, et ils n’étaient pas à l’aise de revenir sur leurs pas. À ce point-ci, ils ont décidé d’appeler le Service de répartition de Parcs Canada. Ils ont pris la bonne décision de demander de l’aide lorsqu’ils se sont rendu compte qu’ils étaient dépassés par la situation.

Les alpinistes auraient pu prendre deux mesures clés pour éviter cet incident :

  1. 1. Ils auraient pu éviter de s’écarter du parcours s’ils avaient pris plus de temps pour planifier leur parcours à travers les Black Towers avant de s’y engager ou s’ils s’étaient mieux renseignés au sujet du parcours.
  2. S’ils s’étaient rendu compte qu’ils ne seraient pas à l’aise pour revenir sur leurs pas et qu’ils avaient rebroussé chemin avant de s’engager dans le couloir inconnu, ils auraient peut-être pu prendre un peu plus de temps pour trouver le bon couloir et terminer le parcours.



Alpinistes en détresse sur le mont Rundle, parc national Banff, le 14 août 2011

Le 13 août, un groupe de trois personnes a entrepris la traversée du mont Rundle, de Canmore à Banff. Cette longue randonnée d’une journée, qui comporte de nombreux parcours de grimpe et de l’escalade sur du terrain de catégorie cinq, nécessite des choix d’itinéraire soigneux. Après quelques mésaventures, le groupe s’est perdu près du dernier sommet. La nuit commençait à tomber et les alpinistes ont décidé d’appeler le Service de répartition de Parcs Canada. Le spécialiste de la Sécurité des visiteurs qui était de service ce jour-là leur a conseillé de rester sur place pour la nuit. Une équipe de la Sécurité des visiteurs viendrait à leur secours le lendemain matin. Le 14 août, à l’aube, deux spécialistes de la Sécurité des visiteurs sont partis de Banff en hélicoptère. Ils ont rapidement repéré les alpinistes en détresse et ont commencé à préparer une évacuation par hélitreuillage. Les spécialistes de la Sécurité des visiteurs sont descendus au moyen d’une élingue et ont remonté les alpinistes un à un.

Le lieu du sauvetage montrant la saillie d’éboulis sur laquelle les alpinistes ont passé la nuit.
 Le lieu du sauvetage montrant la saillie d’éboulis sur laquelle les alpinistes ont
passé la nuit
© Parcs Canada

Analyse

Les alpinistes étaient épuisés et avaient évité de justesse plus d’un accident pendant la journée. Ils avaient dû couper leur corde et abandonner une partie de leur équipement. Étant donné leur état, ils craignaient de ne pas pouvoir redescendre en toute sécurité. Heureusement, ils avaient prévu suffisamment de vêtements chauds pour survivre à la nuit, et ils ont pu être évacués avant de se mettre dans une situation plus grave. Les longs parcours sur des crêtes de ce genre dans les Rocheuses consistent souvent en des itinéraires engagés. Les alpinistes doivent choisir leur parcours avec soin et savoir composer avec de la roche instable. Il faut progresser rapidement et de façon efficace pour compléter ce genre de parcours en une journée.

Alpinistes en détresse sur le mont Goodsir Sud, parc national Yoho, le 14 août 2011

Vers 11 h 50, le Service de répartition de Parcs Canada a reçu un appel à l’aide provenant d’un dispositif Spot au sommet du mont Goodsir Sud. Trois spécialistes de la Sécurité des visiteurs de Parcs Canada sont partis de Banff en hélicoptère pour se rendre au lieu d’origine de l’appel. Ils ont eu tôt fait de repérer les alpinistes sur le sommet. À cause de la haute altitude du lieu du sauvetage (3 567 m), des bourrasques de vent et du terrain accidenté, l’équipe a décidé de fixer un seul sauveteur à une élingue. Une fois en position au sommet, le sauveteur, toujours rattaché à l’élingue, fixerait rapidement les deux alpinistes en détresse au câble. On entendait ainsi évacuer d’un seul coup les alpinistes et le sauveteur. Le plan a bien fonctionné et les alpinistes en détresse ont été héliportés rapidement jusqu’à l’aire de rassemblement, dans le fond de la vallée, à 2 000 mètres plus bas.

Le sommet du mont Goodsir Sud. Les alpinistes en détresse sont encerclés, et on voit le mont Goodsir Nord en arrière-plan.
 Le sommet du mont Goodsir Sud. Les alpinistes en détresse sont encerclés, et on
voit le mont Goodsir Nord en arrière-plan
© Parcs Canada

Analyse

Les deux alpinistes avaient atteint le sommet après deux journées difficiles. Ils étaient épuisés physiquement et mentalement. Les conditions de la montagne étaient mauvaises : il restait encore beaucoup de neige et de grosses corniches après un hiver long et froid. Il n’y a pas eu de gel pendant leur escalade. On dit que les monts Goodsir présentent la pire qualité de roche de toutes les Rocheuses. Lorsqu’on y trouve, en plus, de la neige fondant rapidement, les éboulis deviennent très fréquents. Les alpinistes ont tenté de poursuivre leur chemin, mais ont convenu que la descente était trop dangereuse étant donné les conditions de la montagne et leur propre état physique. Ils ont bien fait d’appeler à l’aide avant de se trouver dans une situation encore pire.

Alpiniste blessé, mont Aberdeen, parc national Banff, le 13 août 2011

Le présent rapport concerne un groupe de trois personnes qui escaladait le parcours nord du glacier du mont Aberdeen. Les alpinistes avaient grimpé sur la première langue glaciaire de 50 degrés jusqu’à la terrasse principale, ce qui correspond environ à la moitié du parcours. Le chef du groupe passait de la glace à la limite estivale du névé lorsqu’il est tombé dans une crevasse. Son crampon s’est coincé dans la paroi de la crevasse, de sorte qu’il s’est retrouvé tête vers le bas. Il a fait une chute d’environ 7 m. Ses deux partenaires, toujours à la surface, ont réussi à l’extirper de la crevasse en marchant en direction aval tandis qu’il se hissait sur la paroi de la crevasse à l’aide de sa corde. Une fois l’alpiniste sorti, le groupe a activé un dispositif SPOT. Aucun des alpinistes n’avait de téléphone cellulaire ou de radio.

Le Service de répartition de Banff a reçu le signal du dispositif SPOT vers 11 h 45. Un spécialiste de la Sécurité des visiteurs a été dépêché par hélicoptère de Banff, tandis que deux autres spécialistes ont préparé l’équipement nécessaire à Lake Louise et se sont rendus à l’aire de rassemblement en véhicule. Le groupe d’alpinistes a été repéré immédiatement. Le spécialiste a également remarqué deux autres alpinistes sur le glacier. Il a atterri à proximité du glacier pour parler aux deux compagnons de l’alpiniste. L’hélicoptère est ensuite reparti prendre en charge les deux autres spécialistes. Le chef de l’opération de sauvetage s’est encordé avec les deux alpinistes et s’est rendu à pied jusqu’au lieu de l’accident. Après avoir rapidement évalué la situation et l’état du blessé, le chef de l’opération de sauvetage a demandé aux spécialistes de procéder à un sauvetage par héliportage. L’un des spécialistes s’est fait transporter par hélicoptère jusqu’au lieu de l’accident, qui avait été soigneusement inspecté au préalable pour des crevasses. En attendant le retour de l’hélicoptère, les sauveteurs ont fixé une attelle sur l’alpiniste blessé. La victime a été héliportée jusqu’à Lake Louise, où l’attendaient des travailleurs paramédicaux. Les autres alpinistes ont gagné l’extrémité du glacier en compagnie du chef de l’opération de sauvetage. Ils ont ensuite été pris en charge par l’hélicoptère et transportés à Lake Louise.

Le cercle rouge indique l’emplacement de la crevasse et le lieu du sauvetage subséquent.
 Le cercle rouge indique l’emplacement de la crevasse et le lieu du sauvetage
subséquent
© Parcs Canada

Analyse

Le groupe prenait toutes les précautions nécessaires pour se déplacer sur le glacier. Dans les zones de transition entre la glace et la neige, les ponts recouvrant les crevasses sont notoirement très minces. Les alpinistes doivent s’en méfier et choisir leur itinéraire de manière judicieuse. De plus, le dispositif SPOT, également appelé radiobalise individuelle de repérage, est un outil utile lorsqu’il est utilisé de la bonne manière. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un appareil de communication unidirectionnel et qu’il n’y a aucun moyen de savoir si le signal a été reçu, même si la technologie est relativement fiable. Il vaut mieux prendre un téléphone cellulaire là où le service est accessible et se rabattre sur une radiobalise individuelle de repérage dans les secteurs reculés.

Alpiniste blessé dans un éboulement sur le mont Fay, parc national Banff, le 11 août 2011

Deux alpinistes escaladaient le parcours Roth-Kallen, sur la paroi nord du mont Fay, lorsque l’un d’eux a été frappé par un éboulement. Son genou droit a été gravement entaillé, et il a subi une fracture fermée de la partie supérieure du péroné. Les deux alpinistes, qui se trouvaient à une longueur du sommet, ont réussi à terminer le parcours, puis à descendre la crête ouest pour arriver au refuge vers 22 h 30. Ils y ont trouvé deux guides de montagne de l’AGMC qui travaillaient dans le secteur. Les guides se sont servis de leur radio pour demander une évacuation.

Dès les premières lueurs, deux spécialistes de la Sécurité des visiteurs de Parcs Canada ont quitté Banff en aéronef pour se rendre au refuge Neil Colgan. Le blessé a été transporté à l’hôpital de Banff, où il a reçu des points de suture et subi des radiographies.

La paroi nord du mont Fay. Le cercle rouge montre le lieu approximatif de l’accident sur le parcours Roth-Kallen. Notez les grosses corniches qui surplombent encore tous les parcours de ce versant de la montagne.
 La paroi nord du mont Fay. Le cercle rouge montre le lieu approximatif de l’accident
sur le parcours Roth-Kallen. Notez les grosses corniches qui surplombent encore tous
les parcours de ce versant de la montagne
© Parcs Canada

Analyse

Les éboulements représentent une grave menace sur de nombreux parcours alpins des Rocheuses canadiennes. Les alpinistes qui choisissent certains de ces itinéraires doivent absolument partir de bonne heure pour terminer leur excursion avant que le temps ne se réchauffe et que la fonte de la neige ne provoque des éboulements. Certains parcours ne devraient jamais être escaladés par temps chaud s’il n’y a pas eu un bon gel la nuit précédente. L’été 2011 a été généralement humide et froid, et de nombreux parcours sont encore très enneigés. Cette situation engendre des éboulements : la fonte de la neige déstabilise les roches meubles qui se sont accumulées tout au long de l’hiver.

Les deux alpinistes ont montré qu’ils avaient de bonnes capacités d’autoévacuation. En effet, ils sont retournés au refuge par leurs propres moyens après avoir atteint le sommet de leur parcours. Cependant, ils ont été chanceux de tomber sur des guides de l’AGMC qui avaient un dispositif d’appel d’urgence en leur possession. Autrement, ils auraient été forcés d’entreprendre la longue descente le matin suivant. Si les alpinistes avaient eu un meilleur plan de communications d’urgence, ils auraient pu être secourus beaucoup plus tôt (l’éboulement est survenu vers 11 h 30), et ils se seraient peut-être épargné bien des souffrances. En fait, la plupart des fournisseurs de services de téléphonie cellulaire offrent une couverture sur le mont Fay, là où l’accident s’est produit.

Accident mortel de plongée au lac Beauvert, parc national Jasper, le 7 août 2011

Le 7 août, à 9 h, une entreprise de plongée donnait un cours au lac Beauvert. Un groupe de six plongeurs (avec un ratio d’un instructeur pour chaque élève) exécutait un parcours dans un cirque au fond du lac, à une profondeur de 60 pieds. À mi-chemin dans l’exercice, le chef du groupe s’est aperçu que deux personnes, un instructeur et un élève, avaient été séparées du groupe. Les plongeurs venaient à peine de commencer à rebrousser chemin lorsque l’instructeur manquant a fait surface et a déclaré une urgence en expliquant que l’élève qui manquait à l’appel n’avait plus d’oxygène et n’était pas capable de remonter à la surface. Un membre du personnel de l’entreprise de plongée a composé le 911 depuis les rives du lac pour demander de l’aide. D’autres plongeurs qui se trouvaient à proximité et qui ont entendu l’appel par hasard se sont approchés pour prêter main forte. L’instructeur qui avait déclaré l’urgence a refait surface, mais il avait du mal à retrouver le plongeur en détresse à cause de la mauvaise visibilité. Le passage des plongeurs avait dérangé les sédiments au fond du lac. Lorsque l’instructeur a enfin retrouvé le plongeur, ce dernier était étendu sans connaissance le visage contre le fond. À cause de la position du plongeur et du fait qu’il ne lui restait plus d’oxygène, l’instructeur ne pouvait pas gonfler son correcteur de lestage ni le retourner pour détacher sa ceinture de plomb. D’autres plongeurs sont venus à son aide et ont réussi ensemble à détacher la ceinture. En gonflant au maximum leurs correcteurs de lestage, deux instructeurs ont réussi à ramener le plongeur inanimé à la surface. Le plongeur n’avait pas de pouls, et les instructeurs ont essayé tant bien que mal de lui administrer la RCR dans l’eau. Des employés de Parcs Canada sont arrivés sur les lieux en kayaks gonflables et ont rapidement traversé les 80 pieds d’eau pour regagner le rivage où une ambulance les attendait. Le patient était sans oxygène depuis environ 18 minutes. Comme il avait été relativement peu de temps sans oxygène et qu’il était dans de l’eau froide, toutes les mesures de réanimation ont été tentées jusqu’à ce que le patient soit prononcé mort, 90 minutes plus tard à l’hôpital. Les plongeurs qui avaient tenté de le sauver souffraient de fatigue, étaient en état de choc et montraient des signes d’un léger mal de décompression. Ils ont reçu leur congé de l’hôpital après avoir été traités.

Lieu de l'accident

Analyse

Le lac Beauvert est un endroit populaire pour les cours de plongée. Il va sans dire que la plongée est un sport dangereux. La cause exacte de cet accident fait l’objet d’une enquête du coroner et de la GRC. Il faudra attendre six mois pour les résultats de l’autopsie et de l’analyse de l’équipement de plongée. Il s’agit là d’un accident bien malheureux.


Grimpeurs en détresse sur le mont Cascade, parc national Banff, le 6 août 2011

À 19 h 45, deux grimpeurs âgés entre 25 et 30 ans ont entrepris une randonnée sur le côté droit de la chute du mont Cascade. L’un des deux hommes venait de la région et se rappelait avoir déjà grimpé jusqu’à une saillie rocheuse. Il voulait y amener son ami, en visite du Manitoba. Les deux randonneurs se sont retrouvés sur du terrain d’escalade. À une cinquantaine de mètres au-dessous du sommet de la chute, ils se sont rendu compte qu’ils étaient bien loin de la saillie recherchée. Ils étaient plutôt sur une petite saillie d’où ils ne pouvaient plus redescendre. À 22 h, ils ont demandé un sauvetage.

Un spécialiste de la Sécurité des visiteurs enfonce un point d’assurage afin de pouvoir procéder à un sauvetage sécuritaire.  
Un spécialiste de la Sécurité des visiteurs enfonce un point d’assurage afin de pouvoir procéder à un sauvetage sécuritaire. / © Parcs Canada

La Sécurité des visiteurs de Parcs Canada a parlé aux grimpeurs, et les secouristes se sont immédiatement rendus en voiture jusqu’au terrain de stationnement de la chute pour repérer les grimpeurs avant la tombée de la nuit. Après leur avoir parlé au téléphone, les spécialistes de la Sécurité des visiteurs ont établi que la saillie rocheuse n’était pas assez sécuritaire pour qu’ils puissent y passer la nuit. Les secouristes ont donc opté pour une escalade. La Sécurité des visiteurs a demandé au service d’incendie de Banff d’illuminer la paroi rocheuse et a elle-même allumé ses lampes de haute puissance. À 23 h, les sauveteurs ont amorcé leur ascension. L’équipe a réussi à faire de la grimpe sur la majeure partie du parcours (en suivant essentiellement le même chemin que les grimpeurs), après quoi il a fallu forer un trou pour y fixer un point d’assurage. Les secouristes ont ensuite poursuivi leur ascension en plaçant deux autres points d’assurage avant de gagner la saillie rocheuse. Ils ont rejoint les grimpeurs à 12 h 25. L’équipe a fait une descente en moulinette sur trois longueurs de corde pour ramener les grimpeurs à un endroit où ils pouvaient être descendus à l’aide d’une corde courte jusqu’à du terrain de randonnée. Sauveteurs et grimpeurs étaient de retour au stationnement à 2 h.

Le cercle rouge montre la saillie où les grimpeurs étaient coincés.  
Le cercle rouge montre la saillie où les grimpeurs étaient coincés. / © Parcs Canada

Analyse

Les grimpeurs n’avaient pas beaucoup d’expérience. Il est facile de mal évaluer le degré de difficulté d’un terrain ou de ne pas s’en souvenir correctement. Bien souvent, un terrain sur lequel il a semblé facile de grimper peut se révéler plus difficile à la descente.

 


 

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