Recherche et surveillance
Parc national de la Pointe-Pelée
Surveillance de la végétation et cerf de Virginie
Le parc national de la Pointe-Pelée mène chaque année plusieurs programmes différents de surveillance de la végétation. Parmi ceux-ci, deux programmes – la régénération des semis et la surveillance du broutement – constituent un petit volet de la surveillance qui soutient le programme de gestion des cerfs surabondants. Le programme de gestion des cerfs surabondants, mené en partenariat avec la Première Nation de Caldwell, comprend la surveillance de l’écosystème, la surveillance de la population de cerfs, la protection des espèces en péril, ainsi que la recherche et la collaboration continues, outre son objectif de réduire la population de cerfs à des niveaux durables pour soutenir la santé de l’écosystème.
Les programmes de régénération des semis et de surveillance du broutement des cerfs se concentrent sur l’évaluation de la petite végétation, ce qui permet au personnel du parc non seulement d’examiner la santé actuelle de la forêt, mais aussi de prévoir sa santé à l’avenir.
Les tortues
Le marais constitue le plus vaste habitat de la pointe Pelée; on y trouve cinq espèces de tortues, dont quatre sont en péril. La perte d’habitat, la prédation et l’impact humain sont les principales menaces qui pèsent sur les tortues. Afin de les aider, nous avons créé un programme de protection des nids, et ainsi atténué certaines de ces menaces.
En juin, la tortue femelle recherche un sol sablonneux pour y déposer ses œufs. Elle creuse un trou, pond et recouvre ses œufs. Elle quitte ensuite le nid pour retourner dans le marais. L’adulte ne protège pas le nid, qui est alors vulnérable à la prédation par les animaux comme le raton laveur. Afin d’aider à protéger les nids, le personnel de Parcs Canada place des boîtes faites de bois et de treillis métallique pour les protéger des prédateurs et laisser la chaleur et l’humidité atteindre les œufs, deux éléments essentiels à leur développement.
La paruline orangée
Cette minuscule paruline se rencontre dans les forêts marécageuses du parc national de la Pointe-Pelée à la fin du printemps et durant les mois d’été. Toutefois, si vous n’êtes pas très attentif, vous pourriez la manquer, car il n’existe que deux mentions de couples nichant probablement dans ce parc. Malgré sa petite taille, la paruline orangée se reconnaît à la couleur jaune vif de son corps, à son dos vert olive ainsi qu’à ses ailes et sa queue grises. Elle niche dans des cavités formées naturellement, comme les troncs évidés d’arbres morts, et a tendance à éviter de s’établir dans les forêts d’une superficie inférieure à 100 acres. Elle se protège en faisant son nid au-dessus des eaux stagnantes des forêts marécageuses, là où ses prédateurs – comme les serpents et les ratons laveurs – ont plus de difficulté à la trouver.
En 2007, suivant le déclin continu de sa population constaté au cours des 40 années précédentes, la paruline orangée est devenue une espèce protégée en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral et de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. En 2008, les observations de 10 couples ont été consignées dans l’ensemble du Canada. C’est pourquoi Parcs Canada a décidé de prendre des mesures visant à réduire certaines menaces qui pèsent sur la paruline orangée, en incitant notamment ces oiseaux à nicher dans le parc.
Les options de nidification au parc national de la Pointe-Pelée
La perte d’habitat de reproduction causée par les insectes envahissants et le drainage des forêts marécageuses partout en Ontario a des incidences considérables sur la capacité des parulines orangées à trouver des sites de nidification convenables. Le personnel du parc national de la Pointe-Pelée a contribué à atténuer cette menace en installant des cavités de nidification dans les forêts marécageuses, au-dessus des eaux stagnantes, pour y attirer cette espèce et pour accroître les possibilités de nidification.
Le personnel de l’équipe de conservation des ressources surveille les cavités de nidification de trois à quatre fois par semaine dans le but de recueillir des données quant au nombre de parulines orangées et quant à l’emplacement de leurs nids. Ces données aident Parcs Canada et Études d’Oiseaux Canada à comprendre les besoins de cette espèce en péril et les menaces qui pèsent sur elle.
Cet oiseau rare compte parmi les centaines d’espèces d’oiseaux qui visitent le parc chaque année. Toutefois, le déclin de sa population illustre comment des changements dans l’environnement peuvent avoir rapidement des incidences sur la survie de cette espèce qui a fait du parc national de la Pointe-Pelée sa résidence depuis des décennies.
Meilleur endroit pour repérer une paruline orangée :
Le sentier Sylvestre
Hibernacle de la couleuvre fauve
La couleuvre fauve de l’Est est une espèce en péril classée comme menacée au niveau fédéral et en voie de disparition au niveau provincial. Des recherches et des études sur les couleuvres fauves de l’Est sont menées dans le parc depuis des décennies.
Le petit polatouche
Le petit polatouche est l’une des deux espèces d’écureuils volants qui vivent en Amérique du Nord. Il a le ventre blanc, et il est généralement plus petit et plus grisâtre que son confrère, le grand polatouche.
Le petit polatouche est un animal nocturne : il passe ses journées à dormir dans les trous ou les cavités des arbres et est actif la nuit. Ses grands yeux noirs l’aident à s’orienter dans l’obscurité. Le petit polatouche plane gracieusement d’un arbre à l’autre pendant la nuit en se servant de ses membranes alaires ou « patagium », des membranes de peau qui s’étendent du poignet de la patte avant jusqu’à la cheville de la patte arrière. Comme la plupart des autres écureuils, le petit polatouche adore faire des provisions de noix et de fruits. Il préfère ceux du chêne blanc et du chêne rouge, du caryer à noix douces et du hêtre.
Le retour du petit polatouche
Le petit polatouche est une espèce indigène au parc national de la Pointe Pelée. Bien avant que les humains n’arrivent dans la région, la population de petits polatouches y était bien établie. Cependant, le petit polatouche est disparu du parc dans les années 1940, sous l’effet des activités humaines. Pour les scientifiques, sa disparition s’explique par la perte de son habitat, la prédation causée par les chats abandonnés et l’isolement géographique du parc.
Les employés du parc national de la Pointe-Pelée ont travaillé d’arrache-pied pour réintroduire le petit polatouche. De plus, la protection et la conservation de l’intégrité écologique de son habitat ont permis de stabiliser sa population.
En 1993 et 1994, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Guelph, l’organisme « Friends of Point Pelee » (Amis de Pointe-Pelée) et l’établissement vinicole de l’île Pelée, 99 petits polatouches ont été capturés dans le Sud de l’Ontario et relâchés dans le parc. Des activités de recherche et de surveillance sont en cours pour déterminer la capacité de survie de ces planeurs de nuit.
Le scinque pentaligne
Le scinque pentaligne est le seul lézard indigène de l’Ontario qui vit ici même à Pointe Pelée. On peut facilement le reconnaître : il est noir et est strié de cinq rayures couleur jaune crème le long du corps.
Les visiteurs à la Pointe-Pelée peuvent apercevoir des scinques en train de se chauffer au soleil. Puisqu’ils ont le sang froid, les scinques ont besoin de la chaleur du soleil pour se réchauffer.
Les scinques juvéniles ont la queue bleu vif, ce qui aide à distraire les prédateurs. Avec le temps, elle prend une couleur bronze. Lorsqu’il est prêt à s’accoupler, le mâle acquiert une coloration orange vif autour des mâchoires et du menton.
Lorsqu’il est poursuivi, le scinque peut s’autoamputer la queue de manière à distraire le prédateur pendant qu’il s’enfuit. Le scinque pentaligne a la capacité de régénérer sa queue, mais une seule fois! C’est pourquoi il est très important de ne pas tenter d’attraper un scinque que vous trouvez en train de se chauffer au soleil.
Les scinques aménagent leur nid sous des bûches qui commencent à se décomposer dans des habitats de savane, c’est-à-dire une aire dégagée, où le sol est sableux et où il fait soleil. Les femelles pondent de deux à quinze œufs à la fois, chacun ayant la taille d’une fève à la gelée.
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