Protection des espèces

Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard

Le parc national de l’Î.-P.-É. fournit un habitat important à plusieurs espèces en péril; il compte 42 kilomètres de côte époustouflante sur la rive nord de l’île. Les dunes, les plages, les milieux humides et les forêts hébergent plus de 400 espèces de plantes et 300 espèces d’oiseaux et autres espèces sauvages.

Les plages servent de refuge au pluvier siffleur, un oiseau en voie de disparition, qui revient chaque année pour la saison de reproduction; les étangs côtiers accueillent l’anguille d’Amérique, une espèce menacée au Canada. Les dunes offrent un habitat pour diverses espèces de plantes et d’animaux, y compris deux espèces de plantes en péril : l’aster du Saint-Laurent et le léchéa maritime.

Le pluvier siffleur (Charadrius melodus)

Si vous visitez le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard au printemps, sachez que vous pourriez y voir des pluviers siffleurs. Restez à l’affût de ces petits oiseaux de couleur sable – une espèce en voie de disparition. Soyez à l’affût des nids non protégés, et si vous en voyez, signalez-les au personnel de Parcs Canada.

Piping plover 

Leur histoire

Le chant mélodieux et les petits pas rapides du pluvier siffleur sont un charmant rappel de la beauté fragile de nos côtes. Chaque printemps, ces oiseaux de rivage en voie de disparition dans le monde entier reviennent à l’Île-du-Prince-Édouard. Ils y nichent sur les plages sablonneuses et camouflent leurs œufs sous du gravier et des morceaux de coquillages. À l’éclosion, les oisillons sont capables de courir et de partir à la quête de nourriture dans les quelques heures qui suivent!

Regardez « Les pluviers en temps difficiles » pour apprendre comment Parcs Canada s’emploie à rétablir les populations de pluviers siffleurs dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard.

Menaces pesant sur ces oiseaux en voie de disparition

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a inscrit le pluvier siffleur sur la liste des espèces en voie de disparition en 1985. De nombreux facteurs menacent la survie de cet oiseau qui niche sur le sol, notamment les prédateurs naturels comme les renards, les corbeaux et les visons, les phénomènes météorologiques violents découlant des tempêtes saisonnières et des marées printanières ainsi que la présence d’humains et d’animaux de compagnie dans les lieux de nidification.

Outre qu’ils risquent de détruire les nids, les humains et les animaux domestiques peuvent stresser les oiseaux en perturbant des régimes d’alimentation nécessaires à la constitution de réserves d’énergie en vue de la migration.

Parcs Canada s’efforce de rétablir des populations de pluviers siffleurs dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard depuis 1982. Il collabore avec des partenaires comme l’Island Nature Trust et le Service canadien de la faune afin de coordonner et de maximiser les activités de rétablissement et de rendre compte de la situation actuelle du pluvier siffleur.

À compter de la mi-avril, c’est-à-dire dès l’arrivée des oiseaux, des données visant à déterminer le nombre et l’emplacement des pluviers siffleurs sont recueillies dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. À mesure que la saison avance, nous observons le comportement des oiseaux, nous surveillons les nids, et nous suivons de près les signes d’éclosion, les oisillons et, enfin, les signes du premier envol. 

Pour atténuer les risques auxquels sont exposés ces oiseaux en voie de disparition pendant la période de nidification, la direction du parc interdit l’accès à certaines plages dans l’espoir de diminuer les perturbations et d’accroître la productivité des nids.

De plus, les animaux domestiques (chiens, chats et chevaux) sont interdits sur les plages du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard du 1er avril au 15 octobre de chaque année afin de réduire les perturbations causées aux pluviers siffleurs et aux autres oiseaux de rivage. Pour plus d'information : Directives à l’intention des visiteurs

Le nombre de couples de pluviers siffleurs dans le parc a diminué au cours des 35 dernières années, bien que les tendances montrent une augmentation de la productivité et que l’on trouve des couples reproducteurs dans le parc depuis 2012. Malgré cette augmentation, les pluviers siffleurs sont toujours en deçà de leur seuil pour le nombre de couples reproducteurs et la productivité dans le parc national de l’Î.­P.­É.

La recherche se poursuit et Parcs Canada continue d’œuvrer de concert avec les universités et d’autres organismes pour mieux comprendre la cause de cette baisse.

PEI National Park

Comment participer

Il est facile de participer au rétablissement du pluvier siffleur. Voir à ce que sa zone de nidification ne soit pas perturbée est déjà un bon moyen de contribuer au rétablissement de cette espèce en péril.

Si vous vous trouvez sur une plage où nichent des pluviers siffleurs, vous ferez œuvre utile en respectant les fermetures de zone et en renseignant les gens sur cet oiseau et les difficultés qu’il rencontre. Si vous pensez avoir repéré un nid non protégé, signalez-le au personnel du parc.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez contacter le parc national de l’Î.-P.-É. au 902-672-6350. En vous renseignant sur le pluvier siffleur et en transmettant vos connaissances à d’autres, vous pouvez contribuer à la protection de cette espèce en voie de disparition.

 
L’anguille d’Amérique (Anguilla rostrata)

Parks Canada.

C’est dans la mer des Sargasses que débute la vie de chaque anguille d’Amérique (Anguilla rostrata). Peu après, les minuscules larves d’anguille dérivent pendant des mois sur les courants du Gulf Stream, avant d’aboutir au large de l’Amérique du Nord. À leur arrivée sur nos rivages, elles se sont déjà métamorphosées en petites anguilles transparentes appelées civelles transparentes (ou civelles cristallines).

En migrant vers les eaux douces, y compris vers les étangs et les lacs du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, ces visiteuses à long terme perdent leur transparence et deviennent des civelles pigmentées. Ici, dans le Canada atlantique, elles se métamorphosent en anguilles jaunes et poursuivent leur croissance de quatre à vingt-cinq ans, pour devenir des anguilles argentées et entreprendre le long retour vers la mer des Sargasses, où elles vont frayer et mourir.

L’anguille d’Amérique est une espèce précieuse pour le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Malheureusement, il y a lieu de croire que cet incroyable voyage de toute une vie qu’effectue l’anguille d’Amérique est perturbé par divers facteurs, notamment par la perte d’habitat, la construction de barrages, la surpêche, la maladie et régimes climatiques changeants.

L’anguille d’Amérique est présente dans sept parcs nationaux du Canada atlantique. Le personnel de conservation des ressources du parc national de l’Î.-P.-É. surveille l’abondance des anguilles d’Amérique et la santé globale de leurs étangs d’eau douce depuis 2006. Il a constaté que les étangs d’eau douce du parc national de l’Î.-P.-É. sont en bonne santé et que la population d’anguilles d’Amérique augmente.

Bien que l’anguille d’Amérique ne soit pas inscrite sur la liste des espèces menacées ou en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a inscrit l’anguille d’Amérique sur la liste des espèces menacées.

Parcs Canada continuera de surveiller la population d’anguilles d’Amérique chaque année et de faire ce qu’il peut pour protéger et maintenir les étangs d’eau douce, afin que l’anguille d’Amérique ainsi que les autres poissons d’eau douce du parc national de l’Î.-P.-É. puissent continuer de prospérer.

La petite chauve-souris brune (Myotis lucifugus) et le vespertilion nordique (Myotis septentrionalis)

PEI National Park

De bien des façons, les chauves-souris sont des mammifères typiques : elles ont le sang chaud, donnent naissance à des petits entièrement formés et les allaitent. C’est leur capacité de voler qui les différencie de tous les autres mammifères. La petite chauve-souris brune est une petite chauve-souris principalement brune avec des oreilles noires, des ailes et une queue noires. Le vespertilion (chauve-souris) nordique ressemble beaucoup à la petite chauve-souris brune, parce qu’il a à peu près la même taille et la même couleur, mais il est possible de les distinguer en regardant leurs oreilles. Les oreilles de la chauve-souris nordique sont deux fois plus grosses que celles de la petite chauve-souris brune.

On trouve la petite chauve-souris brune et la chauve-souris nordique dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Toutefois, l’état de leur population actuelle au parc est inconnu.

Il arrive parfois qu’une menace grave et soudaine émerge et cause un déclin dramatique de la population d’une espèce, au point que son existence même au Canada soit menacée. En 2011, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a demandé une évaluation d’urgence de trois espèces de chauves-souris (dont la petite chauve-souris brune et la chauve-souris nordique) en raison de la découverte du syndrome du museau blanc, une maladie fongique mortelle ayant pris les dimensions d’une épidémie dans les colonies de chauves-souris qui hivernent dans des grottes. La maladie a été observée dans de nombreuses provinces; on a ainsi relevé dans l’est du Canada des diminutions de plus de 90 % des populations de chauves-souris en seulement deux ans.

Les deux espèces sont inscrites parmi les espèces en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril et du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Le syndrome du museau blanc est la principale raison pour laquelle nous avons observé une diminution aussi importante des populations des deux espèces de chauves-souris. Outre le syndrome du museau blanc, les deux populations de chauves-souris sont menacées par ce qui suit :

  • les dommages à leur habitat ou la perte d’habitat;
  • les changements climatiques;
  • les dommages ou les perturbations causés par les humains ou les éoliennes. 

Leur population est petite dans l’est du Canada, mais plus importante dans le centre et l’ouest du pays, et c’est parce que le syndrome du museau blanc ne s’est pas étendu très loin à l’ouest de l’Ontario.

Parcs Canada assure la surveillance acoustique (des sons) de la mi-mai à la fin d’octobre, à 11 endroits différents dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Les membres du personnel consignent, comptent et identifient chaque appel de chauve-souris qu’ils entendent sur leurs appareils d’enregistrement, afin de mesurer le degré d’activité des chauves-souris à chaque endroit.

Depuis 2016-2017, l’activité des chauves-souris a augmenté dans le parc national de l’Î.-P.-É., mais cela ne signifie pas directement que le nombre de chauves-souris a augmenté et, malheureusement, l’état exact de la population de chauves-souris est toujours inconnu. La majeure partie de l’activité des chauves-souris provenait soit de la petite chauve-souris brune, soit de la chauve-souris nordique, mais il est difficile de distinguer leurs cris parce qu’ils sont très semblables.

L’objectif actuel de Parcs Canada est de maintenir les chiffres au niveau de 2015, ou de les augmenter si possible. Il y a peu d’information sur les endroits où les petites chauves-souris brunes et les chauves-souris nordiques choisissent d’hiberner pendant l’hiver. Si ces endroits sont découverts, Parcs Canada surveillera ces zones pendant l’hibernation des chauves-souris pour voir si le syndrome du museau blanc est toujours présent dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard.

Pour plus d'information : Recherche et surveillance

 

 

La paruline du Canada (Wilsonia canadensis)

Parcs Canada.Photo : Donna Martin.

La paruline du Canada est un petit oiseau chanteur, facilement reconnaissable par son ventre jaune vif et son dos gris bleuté. Les parulines ont l’air de porter de petits colliers et des lunettes, en raison de leurs taches grises sous la gorge, et des anneaux blancs autour de leurs yeux.

On peut les trouver dans le parc national de l’Î.-P.-É., dans les forêts mixtes de feuillus et de conifères où il y a beaucoup d’arbustes au printemps et en été, avant qu’elles se rendent en Amérique du Sud pour l’hiver. Elles aiment construire leurs nids près du sol, cachés parmi les arbustes et les plantes courtes dans les forêts, alors assurez-vous de les surveiller lorsque vous marchez dans les sentiers du parc national de l’Î.-P.-É.

Les populations de parulines du Canada diminuent rapidement et sont inscrites sur la liste des espèces menacées aux termes de la Loi sur les espèces en péril et du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). On croit que c’est parce que leurs habitats forestiers sont transformés en champs agricoles ou que les arbres sont coupés et utilisés pour le bois et d’autres ressources.

Parcs Canada aide cette espèce en protégeant et en préservant son habitat et en effectuant des relevés pendant la saison de reproduction des parulines du Canada pour voir combien de ces oiseaux utilisent le parc national de l’Î.-P.-É. comme aire de reproduction et quelles parties du parc ils aiment l’utiliser.

Nous avons planté des arbres sur l’île Robinsons, un lieu de nidification historique de la paruline du Canada, afin de ramener la forêt à son état d’origine. L’amélioration de la santé des forêts du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard contribuera à créer un habitat optimal pour la paruline du Canada.

Vous pouvez contribuer aux efforts de Parcs Canada visant à aider la paruline du Canada en restant sur les sentiers désignés pendant la randonnée et en vous assurant d’éliminer convenablement tout emballage de collations que vous auriez emporté avec vous pour la randonnée.

Le moucherolle à côtés olive (Contopus cooperi)

Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard

Comme son nom l’indique, le moucherolle à côtés olive possède une coloration brun olivâtre sur les côtés et le haut du dos. Ses ailes sont foncées avec des lignes blanches (on dit « rayées »), et il est blanc de l’abdomen au menton.

Le moucherolle à côtés olive est connu pour son cri distinct, à trois notes, et pour son perchage au sommet de grands arbres dans des zones ouvertes. Cette position est due à la manière dont il capture ses proies. Il s’installe sur de hautes branches et attend le passage des mouches, sur lesquelles il s’abat. Son nom anglais (flycatcher) provient ainsi de son mode d’alimentation.

On le trouve dans les grands arbres du parc national de l’Î.-P.-É., à la lisière des forêts, dans les marécages et les milieux humides, ou encore dans les clairières, qu’elles soient naturelles ou artificielles.

Le moucherolle à côtés olive est inscrit sur la liste des espèces menacées aux termes de la Loi sur les espèces en péril et du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), sa population diminuant au pays depuis 1968 sans qu’on sache exactement pourquoi. C’est peut-être en raison d’une diminution de ses sources de nourriture et de changements dans son habitat.

La quantité de déboisements d’origine humaine (provenant de l’exploitation forestière) augmente, ce qui crée en quelque sorte un habitat plus propice pour le moucherolle à côtés olive. Même s’il s’établit dans des forêts exploitées par l’homme, il a été démontré que ces habitats modifiés ne sont pas aussi bien adaptés à la nidification que les clairières naturelles, et sa population continue de diminuer. Parcs Canada fait de son mieux en évaluant le nombre de moucherolles à côtés olive présents pendant la saison de reproduction dans le parc national de l’Î.-P.-É. et en maintenant et en protégeant les zones boisées du parc.

Le pioui de l’Est (Contopus virens)

Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard

On trouve souvent le pioui de l’Est perché au sommet de grands arbres, comme le moucherolle à côtés olive. Il peut ainsi s’envoler et se nourrir des insectes qui passent.

Le plumage de son dos est gris olivâtre, celui de l’abdomen et de la gorge est pâle et ses ailes sont rayées de blanc. Il n’est pas toujours facile d’identifier le pioui de l’Est, qui ressemble beaucoup aux autres oiseaux. Son nom découle de son chant, qui s’entend ainsi : « pioui ».

Le pioui de l’Est est inscrit sur la liste des espèces dont la situation est préoccupante aux termes du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et de la Loi sur les espèces en péril. Bien que l’on ne sache pas avec certitude ce qui menace cet oiseau, il faut probablement en chercher la cause dans les changements apportés à son habitat estival et hivernal par la foresterie et l’agriculture ainsi que dans la diminution du nombre d’insectes dont il s’alimente.

Parcs Canada s’assure de garder ses forêts dans le meilleur état possible pour permettre l’épanouissement que cette espèce. Le pioui de l’Est fait également l’objet d’une surveillance pendant sa saison de reproduction afin que l’on puisse évaluer le nombre d’oiseaux qui arrivent au parc national de l’Î.-P.-É. au printemps et déterminer les zones qu’il fréquente.

Le goglu des prés (Dolichonyx oryzivorus)

Parc national de l'Île-du-Prince-Édouard

Le goglu des prés est un oiseau chanteur de taille moyenne que l’on trouve dans le parc national de l’Î.-P.-É. On le reconnaît facilement à sa coloration intéressante. Le mâle est foncé avec des plumes blanches le long des ailes et une tache jaune derrière la tête. La femelle est généralement jaune pâle avec des plumes brunes sur la tête, le haut des ailes et le dos. Le goglu des prés construit son nid au sol dans différentes prairies et zones agricoles.

Le goglu des prés est inscrit sur la liste des espèces menacées aux termes de la Loi sur les espèces en péril et du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). C’est malheureusement en raison de l’homme que la population du goglu décroît. Comme cette espèce préfère nicher à même le sol dans des champs de foin cultivés, les nids risquent d’être détruits accidentellement par les pratiques agricoles. L’utilisation de pesticides dans les champs lui cause également du tort, tout comme la disparition et la fragmentation de son habitat. 

Parcs Canada surveille les populations de goglus des prés pour savoir si elles occupent l’habitat convenable qui se trouve dans le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard. Nous cherchons des moyens de collaborer avec les agriculteurs pour gérer les champs de foin de manière à réduire les effets sur les populations de goglus des prés. 

L’hirondelle de rivage (Riparia riparia)

Parcs Canada
Photo : Dale Murchison.

L’hirondelle de rivage est ainsi nommée parce qu’elle construit son nid sur les parois de falaises. Nid qu’on trouve sur les rivages naturels, comme ceux des rivières et des côtes du parc national de l’Î.-P.-É., mais aussi dans des endroits créés par l’homme, comme les talus routiers et les dépôts de terre. Il s’agit d’un petit oiseau chanteur, son ventre et sa gorge sont blancs, ses flancs sont gris foncé, de même qu’une bande autour du cou. Le statut de conservation de l’hirondelle de rivage a récemment été modifié : l’oiseau s’est vu attribuer le statut d’espèce menacée par le COSEPAC et a été inscrit à ce titre à la LEP.

Le problème de l’érosion des côtes s’aggrave à l’Île-du-Prince-Édouard en raison de la hausse du niveau de la mer et de la fréquence accrue des tempêtes provoquées par les changements climatiques. Bien que certaines techniques de gestion, comme la construction de digues, réduisent les problèmes d’érosion, elles diminuent l’espace où l’hirondelle peut construire son nid, ce qui peut expliquer le déclin de la population

Les pesticides utilisés par les agriculteurs détruisent une partie des insectes qui se nourrissent des cultures, ce qui est avantageux pour le fermier. Mais comme l’hirondelle de rivage est insectivore, l’usage de pesticides diminue ses sources d’alimentation. Voilà peut-être aussi qui explique qu’on voit moins d’hirondelles qu’auparavant.

Les nids sont surveillés tout le long de la rive nord du parc national de l’Î.-P.-É. par le personnel de Parcs Canada, à pied ou en bateau, exercice qui s’inscrit dans le cadre du programme de surveillance de l’état de l’intégrité écologique du parc national de l’Î.-P.-É., qui a lieu de la fin d’août au début de septembre.

Bien que la situation des nids d’hirondelles de rivage ait été considérée comme passable et stable en 2016, nous assistons à une diminution générale du nombre de nids dénombrés le long des côtes du parc national de l’Île-du-Prince-Édouard.

Lorsque vous visitez le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard, vous pouvez faire votre part pour le rétablissement des populations d’hirondelles de rivage en évitant les secteurs du littoral qui sont fermés aux visiteurs en raison de la présence de colonies nicheuses et en veillant à n’utiliser que les points d’accès autorisés à la plage.

 

L’hirondelle rustique (Hirundo rustica)

Parcs Canada
Photo : Denis Doucet.

Il est n’est pas rare de passer devant de vieux bâtiments de ferme dans les campagnes de l’Î.­P.­É. Bien que délaissées par les humains, ces granges abritent en grand nombre une espèce d’oiseau : l’hirondelle rustique. Il s’agit d’un oiseau chanteur coloré de taille moyenne. La tête et le dos de l’hirondelle rustique sont bleus, sa gorge, son cou et son abdomen sont de couleur rouille et sa queue est largement échancrée. Elle niche généralement en groupe, dans des structures d’origine humaine, comme de vieilles granges ou d’autres dépendances, des garages ou des ponts.

L’hirondelle rustique est inscrite sur la liste des espèces menacées aux termes du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et de la Loi sur les espèces en péril. Cette situation est principalement attribuable aux facteurs suivants :

  • Une diminution des populations d’insectes (dont l’hirondelle s’alimente).
  • Une perte de lieux de nidification lorsque les propriétaires de granges décident de les réutiliser ou de les démolir.
  • La compétition pour les lieux de nidification avec un autre oiseau appelé le moineau domestique (une espèce envahissante).

Comme l’hirondelle rustique niche principalement dans des structures artificielles, il y a peu d’habitats adaptés au parc national de l’Î.-P.-É. Parcs Canada s’assure de ne pas déranger les oiseaux migrateurs avant d’entreprendre des travaux d’entretien ou d’autres projets, tout particulièrement durant les périodes de nidification et d’accouplement.

Vous pouvez aider à protéger l’hirondelle rustique de l’Île-du-Prince-Édouard en surveillant les nids qui se trouvent dans vos granges, garages ou autres dépendances. Si vous repérez un nid, assurez-vous de lui laisser le plus d’espace possible.

 

 L’aster du Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum)

L’aster du Saint-Laurent (Symphyotrichum laurentianum) est une petite plante annuelle qui pousse dans le sable humide des lettes de dunes et des bords de ruisseaux. On a repéré cet aster à plusieurs endroits dans le parc, mais sa distribution et son abondance varient d’année en année, étant donné qu’il s’agit d’une plante annuelle et non vivace. L'aster du Saint-Laurent pousse en petit nombre et seulement dans la région du golfe du Saint Laurent.

L’aster du Saint-Laurent a récemment été réintroduit à Blooming Point, au parc national de l’Île du-Prince-Édouard. Plus d’une centaine de plants et de capitules cultivés par des biologistes de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard ont été transplantés dans l’habitat traditionnel préféré de l’aster, soit des sites sablonneux relativement protégés et périodiquement inondés.

La nature dynamique et éphémère de l'habitat de cette plante, jointe au fait qu’il s’agit d’une annuelle, font en sorte qu'il est impossible de prédire où s'installera la prochaine colonie d'asters du Saint Laurent. Dans les prochaines années, le personnel de la Conservation des ressources poursuivra ses efforts de recherche et de surveillance associés à cette modeste plante rare.

 La léchéa maritime (Lechea maritima)

La léchéa maritime (Lechea maritima) est une plante herbacée vivace qui pousse sur les vastes systèmes de dunes relativement stabilisés des cordons littoraux.

Les populations canadiennes de léchéa maritime, qui appartiennent à une variété endémique de la rive sud du golfe Saint-Laurent, ont une aire de distribution très limitée. Seulement 15 de ces populations sont connues, réparties entre 5 régions d’occurrence sur la côte est du Nouveau Brunswick et la côte nord de l’Île-du-Prince-Édouard.

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