Le siège de 1755

Lieu historique national du Fort-Beauséjour – Fort-Cumberland

Les tensions montent lorsque, le 2 juin 1755, le lieutenant-colonel Robert Monckton, 270 soldats britanniques et 2000 soldats de la Nouvelle-Angleterre débarquent avec une artillerie sur l'isthme de Chignectou. Deux jours plus tard, la troupe, après une échauffourée à Pont-à-Buot, réussit à franchir la rivière Mésagouèche. En assiégeant le fort de Beauséjour du côté nord, Monckton coupe d'un seul coup les lignes de communication avec la baie Verte.

Le lendemain, les troupes britanniques avancent et campent sur la butte à Mirande, à deux kilomètres environ du fort. Les jours qui suivent sont marqués par des accrochages entre patrouilles ennemies. Le 12 juin, Monckton réussit à s'approcher des batteries entourant le fort.

La reddition du Fort-Beauséjour

Les Britanniques estiment que les Français peuvent compter sur l'appui des 150 militaires des Compagnies franches de la Marine de la garnison, sous le commandement de Louis du Pont Duchambon de Vergor, et sur celui de 1000 Acadiens. Cependant, durant le siège, seulement de 250 à 300 Acadiens, ainsi que des Autochtones, se trouvent à l'intérieur du fort avec la garnison.

Après avoir bombardé le fort pendant quelques jours, les Britanniques lancent un obus qui tue les occupants d'une casemate. Trois Acadiens perdent également la vie pendant le siège. En l'absence de renforts, le commandant Vergor capitule et le drapeau britannique est hissé sur la colline de Beauséjour le 16 juin. Les combattants acadiens, ayant remis leurs armes, sont relâchés et regagnent leurs familles. Les Britanniques occupent alors le fort, qu'ils nomment fort Cumberland.

Prochain volet : Le Grand Dérangement

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