La vie à l'intérieur du fort à l'époque des Français

Lieu historique national du Fort-Beauséjour – Fort-Cumberland

À l'intérieur du fort de Beauséjour, la vie ressemble à celle des autres garnisons en Amérique. Sous le régime français, la garnison compte plus de 150 militaires de carrière des Compagnies franches de la Marine, provenant de Québec et de Louisbourg. Parfois, des miliciens de la Nouvelle-France se joignent aux soldats du détachement. Deux cents militaires défendent le fort en 1755.

Les 150 militaires français qui forment le gros de la garnison se divisent en trois compagnies. Chacune d'elles regroupe une cinquantaine de soldats sous l'autorité d'un capitaine. Logés assez confortablement pour l'époque, les occupants sont cependant souvent incommodés par les moustiques l'été, et par le froid et la neige l'hiver.

C'est aux soldats que l'on fait appel pour les travaux de fortification, pour le creusage et l'entretien des fossés, et pour le ramassage des ordures. Ils doivent aussi couper et transporter le bois de chauffage de la caserne. Pour se soustraire à ces conditions de vie, les soldats réclamaient des congés. Certains n'hésitaient pas à déserter leur poste en dépit de sanctions très sévères.

Solde militaire

La solde mensuelle est de 30 sols pour un soldat et de 90 livres pour un capitaine de compagnie. En plus de la nourriture, des vêtements et du bois de chauffage, la rétribution comprend aussi des articles de nécessité courante, tels que peignes, savonnettes, aiguilles, rasoirs, etc., que les militaires se procurent au magasin du roi.

Les soldats et les officiers reçoivent une ration quotidienne de vin ou de bière, et ils peuvent fréquenter les tavernes à l'extérieur du fort. La taverne de l'Acadien Joseph Caissie était particulièrement populaire parmi les soldats français.

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