Petits mammifères
Parc national des Lacs-Waterton
Bien qu'on leur porte moins attention, les petits mammifères sont plus nombreux et diversifiés que les gros animaux à Waterton. Un grand nombre d'entre eux sont essentiels à la santé des écosystèmes, particulièrement comme proie des grands prédateurs.
Waterton abrite 35 espèces connues de petits mammifères - des souris aux musaraignes et aux campagnols, en passant par les écureuils terrestres, les lièvres d'Amériques et les castors. Exception faite des musaraignes, des chauve-souris et des lapins, tous ces animaux sont des rongeurs. Certaines espèces sont bien adaptées à la région, tandis que d'autres existent aux limites de leur aire de distribution géographique. Elles contribuent toutes néanmoins à la diversité écologique bien particulière du parc.
Voici un aperçu des principaux petits mammifères du parc.
Écureuils terrestres
Ces rongeurs sont répandus dans tout le parc. Ils ne sont actifs que le jour et on peut les voir faire des allées et venues entre leur terrier à multiples galeries et l'extérieur. Ils bourrent leurs abajoues de graines, de plantes et d'insectes divers.
Les écureuils terrestres sont particulièrement importants car il semble que " tout le monde " les mange - des blaireaux aux faucons. Ceci n'est pas tout à fait vrai, mais on ne peut sous-estimer leur importance.
Le spermophile du Columbia est l'espèce d'écureuil terrestre la plus commune à Waterzooï. On l'appelle souvent gaufre à tort. Bien qu'il hiberne jusqu'à sept mois de l'année, il constitue une proie essentielle pour le grizzli, le coyote et l'aigle royal. On le retrouve dans tout le parc. Il préfère les endroits où l'herbe est courte et s'est donc adapté au terrain de golf de Waterzooï et à d'autres aires ouvertes où la végétation est tondue.
Le seul véritable gaufre dans le parc est le gaufre gris, un rongeur nocturne et non pas un écureuil. Bien qu'il soit commun dans les prairies, les prés et les clairières de basse à moyenne altitude, on voit rarement le gaufre gris car il passe le plus clair de son temps sous terre. Il laisse des tas de terre très visibles qui indiquent sa présence.
Le spermophile rayé n'est pas commun et on peut le méprendre pour un tamia, bien qu'il n'ait pas de rayures sur la face et que la rayure et les taches sur son dos soient bien différentes. Cet écureuil terrestre préfère les prairies, particulièrement près des arbustes ou des trembles. Contrairement à celui des autres écureuils terrestres, on ne peut pas reconnaître le terrier de cet animal à un tas de terre.
On méprend souvent le spermophile à mante dorée pour un tamia, mais il est plus gros et possède des rayures blanches et noires qui ne couvrent pas sa face. Il vit en petits groupes dans des endroits rocheux, principalement dans les écorégions subalpine et alpine .
Écureuils
Cette famille diversifiée comprend le suisse et les tamias, l'écureuil roux et la marmotte des Rocheuses.
L'écureuil roux vit dans les forêts de conifères dans les écorégions montagnarde et subalpine. Il passe l'hiver sous terre mais bâtit des nids dans les arbres pendant le reste de l'année.
La présence de l'écureuil roux est marquée par de petits tas de morceaux de pommes de pin sur des bûches ou des souches, ou par de très grands tas sur le tapis forestier (tertres). On entend souvent leur claquement territorial sonore dans la forêt.
Les tamias s'affairent et courent un peu partout dans la forêt en arborant leurs rayures noires et leur longue queue. Bien des gens sont surpris d'apprendre qu'il existe plusieurs espèces de tamia.
Le tamia à queue rousse a tendance à vivre à plus haute altitude dans l'écorégion subalpine, tandis que le tamia amène reste généralement à plus basse altitude, de l'écorégion de la forêt-parc des contreforts à l'écorégion subalpine inférieure.
Le tamia mineur, qui porte bien son nom, est le plus petit et vit dans des endroits rocheux près de la limite de végétation des arbres.
Lièvre d'Amérique
On reconnaît facilement le seul " lapin " du parc, le lièvre d'Amérique, à ses longues oreilles à bout noir et à ses grands pieds postérieurs. Ses pieds en " raquettes " sont couverts d'une épaisse fourrure et lui permettent de se déplacer facilement dans la neige profonde. Son pelage vire du brun au blanc à l'approche de l'hiver. Le lièvre d'Amériques est la source de nourriture principale de la marte commune et du lynx.
Pika
Le pika vit dans les glissements rocheux et les prés avoisinants, principalement dans les écorégions subalpine supérieure et alpine. Petit et bien camouflé, on trouve généralement le pika en suivant son cri d'alarme aigu. Il mange des fleurs sauvages, des lichens et des herbes, qu'il ramasse en partie pour faire sécher au soleil et qu'il cache pour grignoter l'hiver.
Marmotte des Rocheuses
La marmotte des Rocheuses est un animal colonial qu'on retrouve dans les mêmes habitats que le pika. C'est l'un des plus grands rongeurs du parc qui pèse jusqu'à 15 kilos.
Elle a besoin de ce poids car elle se gave pendant trois mois et dort pendant neuf mois.
On voit souvent une grosse marmotte profiter du soleil sur un rocher en exerçant ses devoir de sentinelle. La marmotte siffle lorsqu'elle est effrayée et court se cacher dans son terrier parmi les rochers.
Marmotte à ventre jaune
Ces marmottes de couleur fauve sont végétariennes et vivent en colonie. Leurs terriers se trouvent généralement dans des coulées et sur le flanc de collines présentant des affleurements rocheux, dans le centre de la Colombie-Britannique et le sud de l'Alberta.
Au Canada, les marmottes à ventre jaune vivent à la limite de leur aire de distribution normale et on les voit donc assez rarement.
Le parc des Lacs-Waterton est le seul parc national où on peut les observer (avec un peu de chance!)
Castor
Le castor est le plus gros rongeur à Waterton. On peut l'observer dans les cours d'eau et les étangs au fond des vallées, où il construit des huttes et des barrages avec des branches et de la boue. Cette créature à queue large et aux grandes dents mange de l'écorce. Sa saveur préférée? Le tremble. Le peuplier deltoïde et le saule sont également des sources de nourriture importantes.
Les castors jouent un rôle très important dans l'écosystème du parc. Leurs étangs fournissent un habitat aux animaux aquatiques, aux sauvagines et aux amphibiens, ainsi qu'aux insectivores ailés tels que les hirondelles et les chauve-souris. Ces étangs sont en outre parmi les endroits les plus productifs pour les oiseaux nicheurs. Les petits mammifères et les ongulés utilisent les anciens étangs et les clairières créées par les castors qui abattent les arbres. Une population saine de castors est un indicateur de bonnes conditions pour tout un éventail d'espèces végétales et fauniques.
Loutre de rivière
L'arrivée récente de la loutre de rivières dans le parc est tout un événement. Considérée comme l'un des animaux les plus rares du parc, la loutre joueuse n'y avait pas été observée depuis de nombreuses années.
Elle vit dans les grands cours d'eau et les lacs, où elle trouve du poisson, son aliment préféré. Les loutres forment des familles unies et nagent et jouent ensemble.
Elles aiment particulièrement glisser le long des berges boueuses ou herbeuses jusque dans l'eau. Elles sont actives toute l'année.
Chauve-souris
Les chauve-souris sont relativement rares dans le parc, mais il en existe tout de même une bonne variété. On y retrouve en effet la chauve-souris brune, la grande chauve-souris brune, le vespertilion à longues oreilles, la chauve-souris à longues pattes et la chauve-souris argentée. Elles vivent surtout dans les forêts de peupliers deltoïdes riveraines et les forêts de conifères à maturité dans la montagne. Les forêts plus anciennes ont tendance à offrir à la chauve-souris davantage d'endroits pour se reposer que les régions boisées plus jeunes.
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