Ongulés

Parc national des Lacs-Waterton

Ongles et sabots

Le wapiti, le cerf-mulet et le cerf de Virginie, l'orignal, le mouflon d'Amérique et la chèvre de montagne font partie depuis toujours de l'écologie naturelle du parc, qui sert également de domicile à une petite harde captive de bisons. Les visiteurs du parc national des Lacs-Waterton sont sûrs de pouvoir observer certaines espèces de ces ongulés.

Que veut-on dire par ongulés? Les ongulés sont des animaux pourvus de sabots ou d'ongles. En plus d'appartenir au même ordre, un grand nombre de ces animaux occupent des habitats qui se chevauchent, mais la plupart des ressemblances s'arrêtent là.

Le cerf, le wapiti et l'orignal appartiennent à la famille des cervidés. Ils possèdent de véritables bois qu'ils perdent chaque année.

Seul le cerf mâle est normalement muni de bois. Le mouflon d'Amérique, le bison et la chèvre de montagne sont munis de cornes. Les animaux des deux sexes portent des cornes permanentes qui poussent tout au long de leur vie et peuvent servir à déterminer leur âge. En tant que membres de la famille des bovidés, le mouflon, la chèvre de montagne et le bison se rapprochent beaucoup plus de la vache que les cervidés.

L'écorégion de la forêt-parc des contreforts offre un excellent habitat aux ongulés. Le vent chinook « déblaie » souvent la neige de la prairie de fétuque indigène et les tremblaies fournissent un abri où les ongulés peuvent se reposer et échapper aux prédateurs .

La fétuque indigène conserve une grande partie de sa valeur nutritive pendant les périodes de sécheresse et pendant l'hiver, ce qui est important pour le bison, le cerf-mulet et le cerf de Virginie, ainsi que pour les grandes hardes de wapitis qui passent l'hiver dans le parc.

Le cône Blakiston et d'autres zones de prairie près de sources d'eau, y compris le lotissement urbain où les tenants à bail de résidences de vacances entretiennent des jardins, constituent tout un buffet pour le brouteur. Les tremblaies qui bordent ces grandes aires d'alimentation fournissent un abri contre le vent et un endroit couvert pour se reposer. Le couvert forestier permet à la lumière de filtrer jusqu'au tapis où la croissance de plantes est importante. L'orignal fréquente également ces tremblaies, où il ronge l'écorce et les nouvelles pousses au printemps.

Wapiti (Cervus elaphus)

Une vue spectaculaire d'un wapiti mâle avec les bois énormes Wapiti

Le wapiti, qui est le deuxième plus grand cerf du parc, constitue un élément vital de l'écologie de Waterton. Cet herbivore est également le plus gros animal le plus répandu à Waterton. De plus, le wapiti constitue l'une des principales sources de nourriture pour les prédateurs tels que le couguar.

Les wapitis se déplacent en grandes hardes dans le parc pendant l'automne et l'hiver. On voit souvent des centaines d'animaux sur le cône Blakiston ou d'autres zones de prairie à ces époques de l'année.

L'été, les hardes se dispersent et émigrent souvent à plus haute altitude. Les femelles et leurs petits se nourrissent ensemble, tandis que les mâles forment des groupes distincts. À la saison du rut (d'accouplement), les mâles rassemblent des harems comptant jusqu'à 80 femelles.

C'est alors qu'ils frappent leurs bois contre les arbustes, se roulent dans des trous boueux et brament pour attirer les femelles. Les mâles de même stature se battent parfois pour défendre leur harem.

Le wapiti est l'une des nombreuses espèces qui se déplacent librement dans le Parc international Waterton-Glacier de la paix , traversant la frontière entre le Canada et les États-Unis et pénétrant aussi dans des régions hors des limites du parc.

Orignal (Alces alces)

Orignal debout dans l'eau
Orignal

L'orignal est le membre le plus grand de la famille des cervidés. On le reconnaît facilement à ses longues pattes minces et à son museau large et charnu. Le mâle possède deux grands bois plants pendant l'été et l'automne, ainsi qu'un repli de peau à l'encolure appelé fanon. Généralement solitaire, c'est à l'aube et au crépuscule qu'il est le plus actif.

L'hiver, l'orignal fréquente les écorégions montagnardes et subalpines où il broute l'épinette, le sapin subalpin et les arbustes tels que le saule et le cornouiller. La neige profonde dans ces habitats à plus haute altitude décourage le wapiti et le cerf de s'y aventurer.

Au printemps et pendant l'été, on retrouve généralement l'orignal dans les zones humides, le long des lacs, des ruisseaux et des rivières, et dans les zones de nouvelle croissance saisonnière.

Cerf-mulet (Odocoileus hemionus)

Cerf-mulet mâle devant un versant Cerf-mulet

Le cerf-mulet est le cerf typique des montagnes, des vallées et des zones aménagées de Waterton. On l'observe facilement et souvent il ne s'enfuit pas lorsqu'on l'approche.

De nombreux visiteurs croient à tort qu'il est apprivoisé et s'approchent trop près, ce qui est dangereux car c'est un animal sauvage est imprévisible. N'oubliez pas : ne vous approchez pas des animaux et ne les nourrissez pas.

On confond parfois le cerf-mulet avec le cerf de Virginie en raison de son derrière blanc. Parmi ses caractéristiques principales, notons de grandes oreilles qui ressemblent à celles du mulet et une queue blanche à bout noir.

L'été, le cerf-mulet mange des arbustes et des plantes à larges feuilles, et des persistants, des arbrisseaux et des arbustes l'hiver. Il partage souvent son aire d'hivernage sur les pentes dénudées et dans les tremblaies avec le mouflon d'Amérique et le wapiti.

Le cerf-mulet a une démarche plutôt amusante car il semble muni de ressorts quand il court. Pendant la saison du rut, à l'automne, on peut observer le mâle, le cou gonflé et les bois polis, suivre les femelles en position typique des ongulés mâles en rut - cou baissé, tête en avant, lèvre supérieure retroussée et dos arrondi.

Tout comme chez les autres cerfs, la femelle du cerf-mulet donne naissance à deux faons début juin et les garde jalousement. Les propriétaires de chiens et les parents de jeunes enfants doivent faire très attention.

Cerf de Virginie (Odocoileus virginianus)

Cerf de Virginie qui court, la queue relevée Cerf de Virginie

Le cerf de Virginie est commun dans les tremblaies et les prairies herbeuses vallonnées de l'écorégion de la forêt-parc des contreforts. On le reconnaît facilement à sa queue brune triangulaire qui, lorsqu'elle se dresse à tout signe de danger comme un drapeau, laisse voir un postérieur blanc.

Bien qu'il ait tendance à se méfier davantage des humains que le cerf-mulet, le cerf de Virginie a étendu son aire de distribution géographique dans de nombreux endroits d'Amérique du Nord, y compris Waterton, car il doit s'adapter aux changements apportés par les humains à l'environnement.

Mouflon d'Amérique (Ovis canadensis)

Mouflon d'Amérique paissant à flanc de montagne Mouflon d'Amérique

À ne pas confondre avec la chèvre de montagne qui a de long poils blancs et qui vit à plus haute altitude, le mouflon a un pelage beige grisé et une tache blanche sur la croupe. Seuls les mâles matures ont de très grosses cornes recourbées. Les mâles immatures et les femelles sont pourvus de cornes courtes et beiges, contrairement aux chèvres qui ont des cornes noires.

Le mouflon d'Amérique est un brouteur qui émigre de façon saisonnière entre les basses pentes herbeuses en hiver et les prés alpins plus élevés en hiver et en été.

À Waterton, on le voit souvent sur les pentes des montagnes ou aux alentours des lieux aménagés et des couloirs. Il se nourrit normalement de graminées, de carex et de dicotylédones herbacées. L'aire d'hivernage est d'importance primordiale et doit être située sur des pentes plus sèches où il peut creuser dans la neige avec ses pattes pour trouver de la nourriture. Les barres rocheuses constituent des voies de sortie essentielles.

Les mouflons forment des hardes mixtes l'hiver et des hardes séparées l'été. Les hardes de mâles ont tendance à passer l'été à plus haute altitude que les hardes de femelles. Au cours de la saison du rut à l'automne, les mâles se battent pour dominer selon un rituel bien établi : ils se ruent l'un sur l'autre tête première jusqu'à ce que l'animal le plus faible abandonne.

Le centre d'accueil, la colline de l'hôtel Prince of Wales, le lotissement urbain et le canyon Red Rock sont de bons endroits pour observer le mouflon d'Amérique, car il peut y brouter facilement.

Chèvre de montagne (Oreamnos americanus)

Deux chèvres de montagne sur une barre rocheuse Chèvre de montagne

La chèvre de montagne préfère les écorégions alpines et subalpines de l'arrière-pays de Waterton, notamment le lac Goat et la crête Avion. On la voit rarement en raison de sa nature prudente et de son habitat escarpé.

Elle possède un pelage blanc, une barbe et de courtes cornes pointues noires (mâles et femelles). Les femelles et leurs petits forment des groupes l'été, tandis que les mâles sont solitaires.

La chèvre de montagne n'émigre pas de façon saisonnière et préfère vivre toute l'année à haute altitude. On la voit parfois sur les pentes du mont Alderson (visible du stationnement du canyon Red Rock), au lac Rowe supérieur et au lac Crypt.

Bison (Bison bison)

Gros plan d'un bison mâle Bison

Il y avait autrefois des millions de bisons dans les prairies et sur les versants orientaux des montagnes.

L'enclos comporte un sentier, une route d'observation et une exposition. L'hiver, les bisons sont déplacés dans un enclos adjacent et sont nourris par les gardes du parc au besoin. On réforme la harde tous les deux ans afin de maintenir la population en bonne santé et de s'assurer qu'on n'excède pas la capacité de charge de l'enclos.

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