SG̲in X̲aana Sdiihltl’lx̲a : Retour des oiseaux nocturnes

Transcription

Ouverture et fermeture en fondu du logo du castor de Parcs Canada. Musique haïda.

Ouverture et fermeture en fondu du logo de la Nation haïda / mot-symbole Canada

Coupure vers des séquences en accéléré d'un lever de soleil

[Une musique commence]

Vue aérienne du soleil qui se lève, prise depuis un hélicoptère

Vue aérienne d'une forêt, prise depuis un hélicoptère

Prise de vue d'un mât héraldique (bascule de point)

Coupure vers la prise de vue d'un visiteur qui admire des mâts héraldiques

Prise de vue sous l'eau de varech

Ours à la recherche de nourriture sur la plage

Vue aérienne d'otaries sur des roches

Danseuse haïda

Image d'un huîtrier de Bachman sur des roches

Des arlequins plongeurs sur des roches. La musique de fond s'estompe graduellement.

[Carita Bergman, Parcs Canada, parle]

Des millions d’oiseaux migrateurs affluent chaque été à Haida Gwaii pour y avoir leurs petits.

Vue aérienne d'une forêt

La forêt pluviale des îles reculées que l’on trouve ici abrite plus de 100 espèces d’oiseaux nicheurs.

Guillemot à cou blanc dans un terrier

Employée de Parcs Canada dans une grotte avec une lampe frontale

Le guillemot à cou blanc est une espèce en péril au Canada, et plus de 50 % de la population mondiale de ces guillemots niche dans l’archipel

et près de la moitié d’entre eux le font ici, à Gwaii Haanas.

Carte de la réserve de parc national, de la réserve d'aire marine nationale de conservation et du site du patrimoine haïda Gwaii Haanas

On me demande parfois ce qui rend le guillemot à cou blanc si important.

Des guillemots à cou blanc sur l'eau

En fait, cet oiseau sert en quelque sorte de baromètre de la santé non seulement des océans où il trouve sa nourriture,

Séquences en accéléré d'îles

mais aussi des îles reculées où il a évolué pendant des milliers d’années dans un isolement total.

Un membre des Haidas portant un chapeau admire le paysage. La musique de fond s'estompe graduellement.

Carita Bergman, assise sur un rocher, parle

La plupart des visiteurs de l’archipel y voient un lieu de repos paisible,

Coupures vers une prise de vue de la nuit pendant que Carita parle.

mais la nuit, tout s’anime.

Des oiseaux gazouillent en arrière-plan.

Prise de vue nocturne de stariques de Cassin à l'oeuvre

Au fil de leur évolution, les guillemots à cou blanc ont appris à regagner leur terrier sous le couvert de la nuit

afin d’éviter les prédateurs aériens indigènes comme le pygargue à tête blanche et le faucon pèlerin.

Prise de vue du terrier d'un guillemot à cou blanc, la nuit

Nous voici donc sur les lieux d’un terrier de guillemot à cou blanc, à Gwaii Haanas,

et comme vous pouvez le constater, les terriers sont bien cachés et souvent difficiles à trouver.

Carita Bergman près du terrier d'un guillemot à cou blanc, la nuit

Contrairement certaines espèces dont les oisillons restent au nid pendant des semaines,

Des oisillons de guillemot à cou blanc quittent leur terrier pour se rendre à la mer. Musique de fond entraînante.

les petits du guillemot à cou blanc sortent de leur terrier après seulement un ou deux jours,

attirés vers la mer par le cri et le chant de leurs parents, qui les y attendent.

Prise de vue d'un rat sur la plage

Malheureusement, c’est aussi la nuit que les rats s’activent le plus,

et le guillemot à cou blanc est donc menacé d’extinction locale

sur les îles où le rongeur a été introduit.

Retour à une prise de vue des oisillons de guillemot à cou blanc qui filent vers l'océan. Arrêt de la musique entraînante.

[Le son du chant des oiseaux]

[Une musique commence]

Carcasse et plumes de guillemots à cou blanc. Une musique haïda commence.

Malheureusement, des colonies complètes de guillemots à cou blanc et d’autres espèces d’oiseaux de mer

Un rat traverse la plage à la course

ont été décimées par le rat, espèce introduite qui continue de se répandre dans l’archipel.

Des employés de Parcs Canada montent dans une embarcation

Les employés discutent tandis que l'embarcation avance. La musique s'arrête.

Parcs Canada, la Nation haïda et plusieurs autres partenaires unissent leurs efforts afin de restaurer l’habitat essentiel que constituent ces îles.

Laurie Wein parle, avec l'océan en toile de fond. Une nouvelle piste musicale entraînante commence.

[Laurie Wein, Parcs Canada, parle]

Le projet Retour des oiseaux nocturnes vise à rétablir des populations d’oiseaux de mer revêtant une grande importance à l’échelle mondiale,

en particulier le guillemot à cou blanc.

[Une musique commence]

Des guillemots à cou blanc sur l'océan

Un rat nage dans l'océan

Les espèces envahissantes comme le rat constituent la plus grande menace pour l’intégrité écologique de Gwaii Haanas.

Les rats consomment de grandes quantités d’œufs et de petits oiseaux de mer,

Prise de vue d'une carcasse d'oiseau et d'oeufs cassés

Prise de vue de rats qui s'affairent la nuit dans la forêt. La musique s'arrête.

et même parfois des oiseaux adultes.

Ces rongeurs nuisent tout particulièrement au guillemot à cou blanc, appelé oiseau nocturne par les Haïdas.

Nous craignons que l’espèce n’arrive plus à nicher sur ces îles.

[La musique s'arrête]

Séquences en accéléré d'une île qui passe de noir et blanc à la couleur

Plus de 300 programmes ont permis d’éradiquer le rat sur des a l’échelle planétaire.

Des employés consultent une carte. Musique de fond.

Nous avons étudié nombre de ces programmes pour en tirer des leçons pouvant être appliquées ici, à Haida Gwaii.

Les employés s'apprêtent à descendre du bateau, munis de matériel d'éradication des rats

[Chris Gill parle]

Le projet Retour des oiseaux nocturnes a été lancé en 2009;

nous avons procédé à la planification, à l’élaboration, puis à la mise en œuvre du projet.

Comme il s’agit du premier programme d’éradication aérienne du rat au Canada,

nous voulions nous assurer l’aide d’autant d’experts que possible à l’étape de la planification.

Sur la plage, une personne observe les alentours à l'aide de jumelles

[Pete McClelland parle]

Il existe aujourd’hui, à l’échelle mondiale, une communauté d’éradication qui partage de l’information.

Au fil des ans, nous nous sommes attaqués à des îles plus grosses présentant de plus grands défis,

et ce qui avait commencé en Nouvelle-Zélande est maintenant mis en œuvre dans de nombreux pays un peu partout dans le monde.

Un groupe de personnes étudie l'information affichée à l'ordinateur

[Laurie Wein parle]

Nous avons commencé par planifier un projet d’éradication terrestre sur les petites îles Bischof et Arichika.

Une personne grimpe sur des rochers près d'un bateau. Un bateau s'éloigne de l'île

Vue aérienne d'une île

Grâce aux leçons tirées de nos projets pilotes,

nous nous sommes ensuite attaqués aux îles Murchison et Faraday, beaucoup plus grosses.

Vue d'une île depuis le hublot d'un hélicoptère

Les aspects logistiques de l’éradication étaient bien plus complexes dans ces deux cas,

et nous avons dû employer de nouvelles techniques.

Un groupe discute tandis que passe l'hélicoptère

Nous avons mis l’accent sur une méthode d’épandage aérien,

Prise de vue d'un hélicoptère muni d'un godet

cette technique étant celle présentant les meilleures chances de succès.

Prise de vue du pilote et du copilote de l'intérieur de l'hélicoptère en vol

L'hélicoptère muni d'un godet vole à basse altitude au-dessus de l'île

L’éradication aérienne peut être employée sur des reliefs beaucoup plus complexes et sur une plus grande surface que l’éradication terrestre.

[Gregg Howald parle]

Gregg Howald parle, assis sur des roches

La mise en œuvre des programmes d’éradication du rat ne se fait pas à la légère.

#REF!

et ensuite, que les mesures d’atténuation

L'hélicoptère laisse tomber le godet sur une barge et le godet est rempli à nouveau

employées arriveront à réduire les risques que les appâts utilisés nuisent aux espèces non ciblées.

Prise de vue de l'hélicoptère qui décolle, d'en dessous

Tout programme d’éradication peut avoir une incidence sur des espèces non ciblées si celles-ci se nourrissent de l’appât.

Une personne travaille à un ordinateur portatif

Des mesures de planification et de mise en œuvre appropriées permettent cependant

Vue au ralenti d'oiseaux qui survolent l'océan

à ces populations de se remettre rapidement et de dépasser grandement leur niveau initial.

Un rat court sur des roches

En éliminant la prédation et la concurrence, nous aidons les espèces à se rétablir,

Des oisillons de guillemot à cou blanc se déplacent sur des roches

et l’écosystème global devient alors beaucoup plus sain.

Montage de guillemots à cou blanc dans l'eau

En fait, ce projet ne vise pas tant à éliminer les rats de ces îles qu’à permettre le rétablissement des populations locales d’oiseaux de mer.

Cependant ce que nous voulons vraiment,

c’est rétablir l’équilibre au sein de l’écosystème.

Le soleil se couche sur les îles. La musique s'arrête.

Texte à l'écran [En l'absence de rats, les oiseaux de rivage et les oiseaux chanteurs indigènes de ces îles prospèrent à nouveau.] Musique haïda.

Texte à l'écran [Dans les années à venir, on s'attend à ce que les colonies d'oiseaux de mer nicheurs se rétablissent dans ces régions.]

Vue d'une embarcation qui se déplace sur l'eau au coucher du soleil.

Texte à l'écran [La remise en état des îles est essentielle à la préservation de l'extraordinaire diversité d'espèces indigènes que l'on trouve à Haida Gwaii et dans le monde entier.]

Texte [mention des sources, vidéo et musique]

Texte à l'écran [Nous remercions particulièrement nos partenaires : Coastal Conservation; Island Conservation, Preventing Extinctions; Conservacion de Islas; Laskeek Bay Conservation Society et Université Simon Fraser.]

Texte à l'écran [Soutien financier : Luckenbach Oil Spill Restoration Council; NFWF; Plan de conservation national.]

Signature de Parcs canada

Ouverture et fermeture en fondu du texte [Tous droits réservés - Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par Parcs Canada, 2015]

Ouverture et fermeture en fondu du logo de la Nation haïda / mot-symbole Canada

Comment prononcer SGin Xaana Sdiihltl’lxa en Xaayda Kil

Ce qui signifie «Retour des oiseaux nocturnes»

Oiseaux marins en péril

Le guillemot à cou blanc (ou « oiseau nocturne » tel qu’il est connu dans la langue haïda) est une espèce en péril au Canada. Sa population à Gwaii Haanas a été dévastée par des rats envahissants.

Entre 2011 et 2013, un important projet de restauration de l’écosystème nommé SG̲in X̲aana Sdiihltl’lx̲a : Retour des oiseaux nocturnes a eu lieu dans la baie Juan Perez pour éradiquer les rats de certaines îles.

Le projet SG̲in X̲aana Sdiihltl’lx̲a : Retour des oiseaux nocturnes a permis de restaurer l’habitat. Cependant, des rats ont été repérés pendant leur migration vers d’autres îles ces dernières années. La Nation haïda, Parcs Canada et Pêches et Océans Canada travaillent de concert pour continuer à protéger l’habitat du guillemot à cou blanc.





Un habitat irremplaçable

Une proportion importante de la population mondiale de guillemots à cou blanc se reproduit sur les îles éloignées de Gwaii Haanas. Ces oiseaux marins passent la majorité de leur vie sur l’eau. Ils ne vont et viennent sur les petites îles que pendant la saison de reproduction.

Les guillemots à cou blanc se reproduisent la nuit en pondant deux œufs dans un terrier. À l’abri, cachés sous le tapis forestier, les minuscules oisillons éclosent et, après quelques jours, traversent précipitamment le sous-bois dans l’obscurité pour rejoindre leurs parents qui les appellent depuis la mer.

Ces oiseaux marins faisaient autrefois partie intégrante du régime alimentaire des Haïdas. Les colonies étaient alors des lieux de récolte de nourriture de premier choix.

Décimés par les rats

Les rats ont été introduits à Haida Gwaii avec l’avènement de la navigation marchande à la fin du XVIIIe siècle. On trouve actuellement deux types de rats envahissants à Gwaii Haanas : les rats noirs et les rats de Norvège (bruns). On sait qu’ils ont envahi au moins 18 îles de l’archipel et qu’ils ont eu un effet dévastateur sur les oiseaux marins de Gwaii Haanas, mangeant les œufs, les jeunes et même les oiseaux marins adultes qui nichent. Cela a poussé les oiseaux à abandonner de nombreuses îles infestées de rats.

Le projet : restaurer l’habitat en éradiquant les rats

Parcs Canada, la Nation haïda et plusieurs partenaires internationaux se sont engagés à restaurer l’habitat des oiseaux de mer sur plusieurs îles éloignées de Gwaii Haanas.

Le projet SG̲in X̲aana Sdiihltl’lx̲a : Retour des oiseaux nocturnes vise à restaurer leur habitat et à améliorer l’intégrité écologique. Ce projet a été lancé en 2009, la première étape ayant eu lieu en 2011, et la deuxième, en 2013. Les deux étapes visaient principalement à éradiquer des espèces de rats invasives sur des îles spécifiques. Parmi celles-ci : Arichika, Bischof, G̲aysiigas Gwaay (Murchison) et Daa.a Gwaay (Faraday). L’éradication des rats est nécessaire pour améliorer l’habitat des guillemots à cou blanc et d’autres oiseaux marins à Gwaii Haanas.

La protection des espèces en péril est une priorité pour Parcs Canada. Grâce à des projets comme celui-ci, l’Agence obtient des résultats en matière de conservation.

Première étape : 2011

En 2011, Parcs Canada, la Nation haïda ainsi que les organismes Island Conservation et Coastal Conservation ont mis en œuvre l’éradication des rats de Norvège envahissants des îles Arichika et Bischof, qui abritaient autrefois d’importantes colonies de guillemots à cou blanc. Ils ont reçu un appui financier du programme Agir sur le terrain de Parcs Canada, lequel finance des mesures de restauration écologique dans les parcs nationaux du Canada, et de l’Oil Spill Liability Trust Fund de la Garde côtière américaine, fonds établi pour pour compenser les dommages causés aux oiseaux marins par un pétrolier naufragé, le S.S. Jacob Lukenbach, qui a sombré en 1953 au large de la Californie.

Éradication au sol

Des équipes de terrain ont mené des travaux d’éradication au sol pendant trois mois. Ils ont pour cela déployé un rodenticide dans des stations spécialisées, assuré une surveillance quotidienne et retiré manuellement les carcasses de rats trouvées sur les lieux.

Résultats sur les îles Arichika et Bischof

  • Les chercheurs ont vu à ce que l’éradication ne puisse pas nuire à d’autres espèces. Ils ont observé très peu de conséquences sur les autres espèces et n’ont constaté aucune incidence sur le plan démographique.
  • En quelques années, les populations de musaraignes indigènes des îles Arichika et Bischof sont revenues à des niveaux comparables à ceux des îles sans rats.
  • L’huîtrier de Bachman, espèce d’oiseau de rivage considérée par les chercheurs comme une espèce sentinelle, puisqu’elle réagit rapidement aux changements dans la santé de l’écosystème, augmente en nombre, et davantage de petits atteignent l’envol en l’absence de rats.
  • Depuis 2019, l’île Arichika reste exempte de rats. On continue de constater une hausse des cris d’oiseaux marins enregistrés sur les appareils de surveillance acoustique.
  • L’éradication a également réussi aux îles Bischof, mais plusieurs rats y ont été repérés récemment. Il s’agit sans doute d’une réinvasion depuis l’île Lyell à proximité ou une autre source.

Deuxième étape : 2013

En septembre 2013, l’éradication des rats noirs sur les îles Murchison et Faraday a commencé. Ces travaux ont été menés en collaboration par Parcs Canada, la Nation haïda et les organismes Coastal Conservation et Island Conservation. De plus, Parcs Canada a misé sur les conseils techniques d’experts de la Nouvelle-Zélande et du Mexique, ainsi que sur une contribution financière de la US National Fish and Wildlife Foundation, organisme caritatif non gouvernemental créé par le Congrès américain.

Les îles Murchison et Faraday sont situées dans la baie Juan Perez, et le secteur comprend des îles qui jouissent d’une renommée mondiale en raison des oiseaux qu’elles abritent, soit des populations d’oiseaux de mer très importantes à l’échelle internationale (guillemot à cou blanc, starique de Cassin), d’autres oiseaux de mer (océanite cul-blanc, océanite à queue fourchue) et des oiseaux de rivage.

Les îles Murchison et Faraday se trouvent à proximité de l’île Ramsay, qui était exempte de rats à l’époque. Leur dératisation visait donc à réduire les risques que le rongeur envahisse les colonies d’oiseaux de mer intactes des environs.

Éradication aérienne

L’éradication des rats ayant envahi les îles Murchison et Faraday s’est fait par l’épandage aérien, en hélicoptère, d’appâts contenant un rodenticide à l’aide d’un dispositif aérien spécialement conçu pour les laisser tomber à des endroits précis. Le rodenticide avait également été conçu sur mesure pour le projet afin d’être aussi peu attrayant que possible pour les espèces non ciblées.

Cette technique aérienne est très semblable à l’ensemencement aérien effectué en foresterie ou en agriculture. Éprouvée en gestion de la conservation, elle a été employée en de nombreux endroits en Nouvelle-Zélande, au Mexique, aux États-Unis et dans les Galápagos pour débarrasser des îles des rats qui les avaient envahies et restaurer les espèces indigènes.

Résultats sur les îles Murchison et Faraday

  • Après l’éradication, les espèces indigènes ont commencé à réagir à l’absence de rats. En 2016, l’utilisation et l’analyse d’appareils de surveillance acoustique automatisés ont permis de constater une augmentation de six pour cent des cris de guillemots à cou blanc sur les deux îles.
  • Le personnel de terrain à Gwaii Haanas a constaté une augmentation du nombre de crabes des rivages dans la zone intertidale séparant les deux îles, un autre indice de la diminution du nombre de rats dans ces îles.
  • Le nombre d’huîtriers de Bachman a commencé à augmenter sur les îles Murchison et Faraday après l’éradication des rats sur ces îles.
  • En 2016, après une surveillance continue, les îles Murchison et Faraday ont été déclarées exemptes de rats.
  • Toutefois, en septembre 2017, des caméras de biosécurité installées pour la détection de petits mammifères dans les îles Murchison et Faraday ont révélé la présence de rats de Norvège dans ces îles. L’arrivée de ces rats, encore considérés comme une faible population à l’heure actuelle, y est assez récente.
  • Il n’y a encore aucun indicateur de la présence de rats noirs sur les îles Murchison et Faraday.

Surveillance et étude continues

2017

La surveillance et la recherche se poursuivent depuis qu’on a détecté la présence de rats de Norvège sur les îles Murchison et Faraday en 2017.

En vue de déterminer la provenance de ces rats de Norvège, nous avons envoyé des échantillons d’ADN à l’Université de Colombie-Britannique Okanagan. Les résultats ont révélé que ces rats s’apparentent aux rats de Tllga Kun Gwaay (île Lyell), l’une des plus grandes formes de relief de Gwaii Haanas, située à moins d’un kilomètre au nord. On ne sait toujours pas comment les rats se sont rendus sur les îles Murchison et Faraday. Il se peut que ce soit à la nage, en dérivant sur un rondin ou en arrivant sur un navire.

2018

En septembre 2018, les caméras de biosécurité ont capté des preuves de la migration des rats de Norvège vers G̲andll K’in Gwaay.yaay (île Hotspring) et Aataana Gwaay.yaay (île House). On a procédé à l’épandage de rodenticide sur les îles et îlots Hotspring et House en novembre pour éradiquer de 6 à 12 rats.

2019

En juillet 2019, des rats de Norvège ont été découverts sur Taw HlG̲aahl Gwaayts’ads (îles Tar) et K̲’aadxwa Xyangs Gwaayts'ads (île Agglomerate), puis sur X̲iina Gwaay.yaay (île Ramsay) et à nouveau sur l’île Hotspring en août 2019. C’est la première fois qu’on détecte des rats sur les îles Tar, Agglomerate et Ramsay.

Surveillance continue et prochaines étapes

Pour en savoir plus sur la dynamique des populations de rats, les données continuent d’être collectées et analysées. On consacre également du temps à l’analyse minutieuse des efforts antérieurs de restauration et de biosécurité afin de planifier une intervention future. Avant tout nouveau travail de conservation ayant trait aux espèces envahissantes, des partenaires locaux et internationaux aident l’équipe de Gwaii Haanas à déterminer les prochaines étapes et les mesures de biosécurité. Un plan de gestion des espèces envahissantes est en cours d’élaboration afin de mieux comprendre les espèces envahissantes et l’orientation à prendre.

Aidez-nous à prévenir la prolifération des rats

Vous vous rendez à Gwaii Haanas? Les rats sont de grands voyageurs clandestins. Évitez d’introduire des rats sur plus d’îles en vérifiant qu’il n’y en a aucun à bord de votre embarcation.

  • Conservez votre nourriture, vos déchets et votre matériel dans des contenants hermétiques à l’épreuve des rats.
  • Inspectez régulièrement votre bateau pour détecter les signes de la présence de rats : excréments, nids et nourriture, bois ou fils mâchés.
  • Vérifiez les zones de mouillage où il y a des rats à proximité.
  • Ramassez tous les débris qui pourraient abriter des rats.
  • Utilisez des garde-rats lorsque vous vous rendez sur les côtes pour les empêcher de monter à bord dans les ports.
  • Installez des pièges sur votre bateau.
  • Scellez tous les points d’entrée de votre bateau. Les rats peuvent se faufiler dans des trous d’à peine 1 cm.
  • Ne jetez jamais un rat par-dessus bord, car ils sont de bons nageurs et peuvent atteindre la terre ferme.

Gwaii Haanas fournit gratuitement à tous les plaisanciers se rendant dans la région des trousse de sensibilisation aux rats.

Bonne navigation sans rat!

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