Carcajou
Parc national Kootenay
Aperçu
Mange : des carcasses et des espèces proies
Parcourt : de longues distances sur des terrains accidentés
Aime : les espaces sauvages interreliés avec peu d’humains
Pèse : jusqu’à 40 lb
Statut selon la LEP : Espèce préoccupante (2018)
Le carcajou est le plus grand membre terrestre de la famille des belettes. Il a une longue queue fournie et de grosses pattes qui l’aident à se déplacer facilement sur la neige. Tous les carcajous portent sur leur poitrail une tache distinctive de couleur claire. Ce motif sur son pelage permet d'identifier les individus, un peu comme une empreinte digitale!
Le carcajou n’a pas l’habitude de faire la fine bouche. Son nom latin, Gulo, signifie glouton. Il aime se nourrir des carcasses de gros animaux. Ses puissantes mâchoires lui permettent de broyer les os et la nourriture gelée. Le carcajou chasse également des espèces proies, comme la marmotte et la chèvre de montagne.
Interactions : un balado de Parcs Canada Nouveau
Tous les animaux et toutes les plantes sont protégés dans les parcs nationaux, mais certains ont besoin d’un coup de pouce supplémentaire. Interactions vous fera découvrir des espèces en péril qui sont à risque de disparaître.
Comment étudier un animal qu’on ne voit jamais!?! Dans l'épisode 4 : Le carcajou (12:20) avec Anne Forshner, écologiste de la faune, nous parle des défis que pose l’étude des carcajous ainsi que des solutions à ces problèmes. Ces animaux rares évitent les humains et ont besoin de vastes zones de nature sauvage pour survivre. Voyagez avec Parcs Canada dans la nature et découvrez comment vous pouvez contribuer à la recherche sur le carcajou. Découvrez comment l'écouter gratuitement ci-dessous.
Milieu de vie
On trouve le carcajou dans la nature sauvage boisée, les environnements montagneux et la toundra arctique. Il fréquente les habitats en haute altitude où le terrain est escarpé et accidenté. Le carcajou se déplace sur de longues distances pour trouver de la nourriture. Les mâles occupent de vastes territoires pouvant aller jusqu’à 1 582 km2 — une superficie plus grande que le parc national Kootenay!
Pourquoi l’espèce est-elle en péril
Fragmentation de l'habitat
Le carcajou a besoin de vastes étendues de nature sauvage pour survivre. Ces secteurs abritent d’importantes sources de nourriture, notamment : 1) les carcasses laissées par d’autres prédateurs; 2) les grosses espèces proies, comme la chèvre de montagne et le caribou.
Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc, l’activité humaine ainsi que l’aménagement de villes, de routes et de voies ferrées peuvent morceler son habitat.
Perturbations d’origine humaine
Le carcajou est très sensible aux activités humaines et évite les secteurs fréquentés par les gens. Les activités hivernales dans le parc, comme le ski dans l’arrière-pays, peuvent perturber les femelles qui viennent de mettre bas et leurs petits.
Hors des limites du parc, le carcajou est menacé par d’autres activités, comme la chasse, le piégeage, l’excès de récolte et les loisirs motorisés.
Changements climatiques
Le réchauffement climatique aura probablement une incidence sur le carcajou, car il est une espèce adaptée à la neige. En effet :
- les femelles aiment occuper des tanières dans des secteurs où la neige s'accumule;.
- la neige et le froid aident à préserver les cachettes de nourriture;
- le carcajou se déplace plus facilement dans un paysage enneigé.
La contribution de Parcs Canada
Surveillance
Parcs Canada installe des appareils photo actionnés par le mouvement pour surveiller l’activité du carcajou dans le parc. Les images prises nous aident à comprendre comment le carcajou utilise l’habitat et à connaître le nombre d’individus.
Protection de l’habitat
Dans le parc national Kootenay, le carcajou et son habitat sont protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada et la Loi sur les espèces en péril du Canada. Dans les aires protégées comme les parcs nationaux, la densité des carcajous peut être trois fois plus élevée que celle des aires non protégées.
Recherche
Parcs Canada collabore avec d’autres scientifiques et organismes pour en apprendre davantage sur le carcajou. Par exemple, le personnel a participé à une étude menée pendant dix ans sur les populations de carcajous fréquentant les Rocheuses canadiennes. Les données ont été recueillies à partir d’appareils photo actionnés par le mouvement et de points d’appâts situés dans les parcs nationaux Kootenay, Yoho et Banff. Les résultats ont montré que :
- le nombre de carcajous dans la zone d’étude a diminué de 39 % en dix ans;
- plus il y a d'activités de loisirs et d'aménagements humains dans une région, plus la probabilité que des carcajous se trouvent dans celle-ci diminue;
- la neige est un élément important pour cette espèce, et il y a davantage de carcajous dans les régions où on trouve une couverture de neige persistante au printemps.
Pour en savoir davantage sur l’étude (en anglais seulement).
Vous pouvez nous aider
Il est rare de voir un carcajou! En raison de la faible densité de sa population et de sa nature discrète, le carcajou est difficile à étudier. Vous pouvez contribuer aux recherches en signalant la présence du carcajou et l’observation de ses pistes à Parcs Canada à l’adresse llyk.wildlife@pc.gc.ca.
Si possible, veuillez suivre les étapes suivantes :
– Consignez l’heure, la date et l’emplacement (coordonnées GPS ou repère Google Earth).
– Prenez plusieurs photos des pistes (gros plan des pistes et motifs créés par les empreintes). Utilisez un article, comme un gant, qui servira d’échelle.
Ne suivez jamais des pistes dans la direction prise par l’animal. Si vous pensez être près d’une tanière de carcajou, quittez immédiatement les lieux et avisez le personnel du parc. Les tanières sont reconnaissables par la présence de plusieurs séries de traces vers et depuis un trou creusé dans la neige. Ne vous approchez jamais des tanières. Cela met les petits à risque, car la femelle carcajou pourrait abandonner la tanière.
Renseignements supplémentaires
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