Le grizzli

Parc national Kootenay

Aperçu

Alimentation petits fruits, racines et animaux-proies
Habitat connected wilderness with few humans
Poids up to 595 lbs
Espérance de vie 20 to 30 years
Statut selon la LEP : Espèce préoccupante (2018)

Le grizzli se distingue de l’ours noir par la grosse bosse située entre ses épaules, formée par une masse de muscles puissants. Combinés aux longues griffes des pattes, ces muscles permettent au grizzli de creuser, principalement pour trouver de la nourriture. Il déracine les plantes, retourne les rochers et fait rouler les troncs d’arbre, en plus de creuser des tanières.

À l’approche de l’hiver, lorsque la nourriture se fait rare, le grizzli entre dans sa tanière. Il n’hiberne pas vraiment, mais demeure léthargique pendant quatre à sept mois. Sa température et son rythme cardiaque diminuent, et d’autres changements physiologiques se produisent. La femelle peut également donner naissance à ses petits.

  Interactions : un balado de Parcs Canada  Nouveau

Tous les animaux et toutes les plantes sont protégés dans les parcs nationaux, mais certains ont besoin d’un coup de pouce supplémentaire. Interactions vous fera découvrir des espèces en péril qui sont à risque de disparaître.

Dans l'épisode 1 : Le grizzli (12:56), l’écologiste David Laskin parle des défis que représentent l’étude et la protection des grizzlis, et répond à des questions telles que « Comment pose-t-on un collier sur un ours?!? ». Découvrez ce que fait Parcs Canada pour aider ces symboles emblématiques de la nature sauvage. Découvrez comment l'écouter gratuitement ci-dessous.


Milieu de vie

Le grizzli vit dans des habitats très divers qui vont des forêts pluviales côtières à la toundra arctique. Il a besoin de territoires où l’on trouve beaucoup de nourriture, des endroits où mettre bas et peu d’humains. Comme son alimentation est constituée à 80 à 90 % de plantes, le grizzli se déplace pour aller là où poussent celles-ci à divers moments de l’année.

Dans le parc national Kootenay, les grizzlis descendent dans les vallées au printemps. On les voit souvent manger des pissenlits le long des routes des parcs. Ils gagnent la zone alpine en été, puis retournent dans les vallées à l’automne pour se nourrir de baies et de racines.

Pourquoi l’espèce est-elle en péril

Fragmentation de l’habitat

Le grizzli a besoin de vastes étendues de nature sauvage pour survivre. Les mâles occupent de vastes territoires pouvant atteindre 1 800 km2, une superficie plus grande que celle du parc national Kootenay.

Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du parc, l’activité humaine ainsi que l’aménagement de villes, de routes et de voies ferrées peuvent morceler son habitat.

Une maman grizzli et ses oursons se reposent sur le gravier au bord de la route.
Si vous voyez des ours près de la route, ralentissez, restez dans votre véhicule et ne vous arrêtez pas. Les ours peuvent perdre leur crainte naturelle des humains s’ils ont de nombreuses interactions avec eux.

Mortalité de cause humaine

Des grizzlis sont tués dans des collisions avec des trains et des voitures, de même qu’à la suite de conflits résultant de l’accoutumance des animaux aux humains et à leur nourriture. Hors des limites du parc, cet ours est menacé par d’autres activités comme le braconnage et les loisirs motorisés.

Les populations de grizzlis prennent du temps à se rétablir en raison du faible taux de reproduction de l’espèce. En général, la femelle n’a ses premiers petits qu’à six ans, et il peut se passer trois ou quatre années avant qu’elle retombe enceinte.

La contribution de Parcs Canada

Grizzli femelle portant un collier émetteur accompagnée de ses deux oursons. © Alex Taylor

Surveillance

Parcs Canada surveille les activités des grizzlis dans le parc au moyen de caméras de télésurveillance de la faune, de colliers émetteurs à transmission par radio ou par satellite et des observations rapportées par les visiteurs et le personnel. Ces données nous apprennent comment ces animaux utilisent leur habitat et nous donnent une estimation du nombre d’individus.

Tout conflit direct entre ours et êtres humains est documenté afin d’éviter que la situation se reproduise.

Une équipe de Parcs Canada prépare un piège pour capturer un ours et lui poser un collier émetteur.
Un grizzli examine un piège à ours.

Protection de l’habitat

Dans le parc national Kootenay, le grizzli et son habitat sont protégés par la Loi sur les parcs nationaux du Canada et la Loi sur les espèces en péril. Des corridors de déplacement importants sont fermés en certaines saisons, et d’autres fermetures de secteurs peuvent être imposées pour protéger les ours.

Parcs Canada remet également en état un habitat important au moyen de brûlages dirigés et de l’éclaircissement de forêts.

Recherche

Parcs Canada collabore avec d’autres scientifiques et organismes pour en apprendre davantage sur le grizzli et pour surveiller la population de cet animal. Des recherches récentes nous ont notamment appris que :

  • Les populations de grizzlis sont stables (on estime leur densité moyenne à 8,7 individus/1 000 km2 dans les parcs nationaux Banff, Yoho et Kootenay).
  • La densité des grizzlis est plus élevée dans l’habitat de grande qualité et loin des routes asphaltées.

Protection contre les perturbations d’origine humaine

Un appareil de télésurveillance prend en photo un grizzli qui entre dans un passage pour animaux situé sous l’autoroute.

La limite de vitesse a été réduite sur les routes situées dans le parc national Kootenay, et des lois ont été adoptées pour obliger les humains à donner plus d’espace aux animaux sauvages. À certains moments de l’année, Parcs Canada décrète des « zones d’arrêt interdit » pour s’assurer que les conducteurs ne s’approchent pas trop près des ours.

Élimination des substances attrayantes

Parcs Canada fournit des poubelles à l’épreuve des ours et des casiers pour l’entreposage des aliments dans le parc, et met en œuvre le programme de « camping propre » pour réduire la présence de substances susceptibles d’attirer les animaux dans les terrains de camping.

Rétablir l’habitat du grizzli par les brûlages dirigés

Vous pouvez nous aider

Informez-vous! Parcs Canada enseigne aux visiteurs comment assurer leur sécurité au pays des ours, notamment comment garder un emplacement de camping propre, comment utiliser du gaz poivré et comment se déplacer en toute sécurité. Faites tout en votre possible pour protéger les ours.

Engagez-vous à respecter les règles

Je rangerai correctement ma nourriture et mes objets parfumés, et je ne nourrirai jamais les ours : Les ours doivent trouver leurs propres sources naturelles de nourriture. En leur donnant à manger, en jetant des déchets n’importe où ou en laissant des objets odorants ou de la nourriture sans surveillance, vous les attirez vers les endroits fréquentés par les humains. C’est très dangereux. Déposez vos matières recyclables, vos déchets et vos aliments aux endroits prévus à cet effet. Il est illégal de donner à manger aux ours!
Je laisserai de l’espace aux ours : Les ours peuvent perdre leur crainte naturelle des humains s’ils ont de fréquentes interactions avec eux. Si vous voyez des ours près de la route, ralentissez, restez dans votre véhicule et ne vous arrêtez pas. Vous pourriez rencontrer un ours n’importe où : familiarisez-vous avec le mode d’emploi du gaz poivré et transportez-en une bombonne.
Je conduirai prudemment et je respecterai les limites de vitesse : Ralentissez pour éviter les collisions mortelles avec des ours. Dans les secteurs où les risques sont particulièrement élevés, les arrêts sont interdits, ce qui aide à protéger les automobilistes comme les ours. Respectez les panneaux de signalisation et ne vous stationnez qu’aux endroits désignés pour éviter de bloquer la circulation.
Je tiendrai toujours mon chien en laisse : Pour un animal sauvage, votre compagnon peut être soit un prédateur, soit une proie. Un ours qui réagit de manière agressive peut constituer une menace pour vous ou votre animal.

Renseignements supplémentaires

Date de modification :