Projet de recherche « Tout pour le loup »
Réserve de parc national Pacific Rim
Photos de loups prises par des caméras de sentier
Photos de loups prises par des caméras de télésurveillance de la faune dans la réserve de parc national Pacific Rim
Vidéos
Série de vidéos en cinq parties sur le projet de recherche Tout pour le loup
- Portée de l’étude
- Méthodes de recherche
- Coexistence avec les loups
- Foire aux questions
- Photos de loups prises par des caméras de sentier
Vue d'ensemble
Lorsque vous visitez la réserve de parc national Pacific Rim, vous vous trouvez au pays des loups. Parcs Canada cherche activement à mieux comprendre les populations de loups ainsi que les facteurs qui contribuent à de potentiels conflits avec les humains. Le projet de recherche quinquennal « Tout pour le loup » a pour objectif d’améliorer davantage la coexistence entre les humains et les loups en sensibilisant les visiteurs à la situation de cette espèce et à l’importance de respecter son espace vital.
Territoires traditionnels
Les peuples autochtones coexistent avec les loups depuis des millénaires. Cet animal est sacré sur le plan de leur survie, de leur culture et de leur spiritualité. Lorsque l’on fait preuve de respect envers les loups, on fait preuve de respect envers les gens qui vivent ici à longueur d’année. Lorsque vous visitez cet endroit, vous vous trouvez en territoire traditionnel des nations Nuu-chah-nulth, dont notamment :
- La Première Nation Ahousaht
- La Première Nation Ditidaht
- La Première Nation Hupačasath
- Les Premières nations Huu-ay-aht
- La Première Nation Pacheedaht
- La Première Nation Tseshaht
- La nation Toquaht
- Les Premières Nations Tla-o-qui-aht
- La tribu Uchucklesaht
- Le gouvernement yuułuʔiłʔatḥ
Interactions à la hausse entre humains et loups
Dans les années 1990, les loups ont commencé à recoloniser la côte ouest de l’île de Vancouver, là où est située la réserve de parc national Pacific Rim. Cela a été perçu comme une évolution positive, tant par les membres du personnel de Parcs Canada que par les Nuu-cha-nulth.
Cependant, compte tenu de leur absence depuis les années 1960, les loups ont regagné un milieu considérablement modifié et ont dû composer avec une population d’humains moins bien informés sur la façon de coexister avec les loups. Au cours des 20 dernières années, les interactions entre humains et loups se sont considérablement accrues dans la réserve de parc national Pacific Rim et ses environs.
La question n’est pas de savoir ce qui se passe avec les loups, mais ce qui se passe avec nous
L’accoutumance et le conditionnement à la nourriture humaine constituent deux des facteurs les plus déterminants du changement de comportement des loups. Parmi les comportements humains qui favorisent l’accoutumance des loups : le fait de chercher à prolonger nos interactions avec eux et de ne pas conserver de saines limites lorsque nous entrons en contact avec des loups. Parmi les comportements humains favorisant un conditionnement à la nourriture humaine : le fait de nourrir les loups directement, le fait de les nourrir indirectement (comme de ne pas rapporter sa nourriture ou ses déchets suivant une visite) et le fait de permettre à des chiens d’errer sur la plage ou sur des sentiers sans laisse.
Portée de l’étude
Parcs Canada mènera une étude primaire sur les loups à la fois dans les secteurs du Sentier de la Côte-Ouest, de la plage Long et de l'archipel Broken Group dans la réserve de parc national Pacific Rim. Cette étude permettra à Parcs Canada et aux Premières Nations de la région de prendre des décisions plus éclairées pour minimiser les conflits entre visiteurs et loups.
Nous joindre :
Todd Windle, Chef de project
todd.windle@canada.ca
Demandes des médias
pc.medias-media.pc@canada.ca
1-819-420-9292
Méthodes de recherche
Notre équipe, composée de partenaires des Premières Nations, de chercheurs et de membres du personnel de première ligne, prendra diverses mesures pour mieux comprendre les déplacements et le comportement des loups ainsi que les rapports entre loups individuels et meutes, la densité de population, la répartition sur le territoire ainsi que la composition du régime alimentaire. Nous procédons également à la collecte de connaissances traditionnelles en coopération avec des Aînés autochtones et menons des travaux de recherche portant sur les dimensions humaines, notamment sur les valeurs, attitudes et croyances qui contribuent à alimenter de tels conflits avec les loups.
Caméras de télésurveillance de la faune
Afin de mieux comprendre les déplacements des loups et leurs proies, Parcs Canada procède à l’installation d’un réseau de caméras de télésurveillance de la faune à l’intérieur des limites de la réserve de parc national Pacific Rim et dans ses environs. Parcs Canada utilisera les données recueillies pour favoriser la prise de décisions stratégiques visant à réduire les conflits entre visiteurs et loups.
Visionnez une galerie d’images de loups captées par nos caméras de sentier
Analyse des excréments
Dans le cadre des efforts que nous déployons pour mieux comprendre les populations de loups locales, la réserve de parc national Pacific Rim recherche des bénévoles pour la collecte d’échantillons de fèces de loups dans le secteur de la plage Long. Les échantillons collectés feront l’objet de diverses analyses y compris une analyse d’ADN pour aider les chercheurs à comprendre le régime alimentaire, l’ascendance et la parenté des loups de la région.
Portez-vous volontaire :
Envoyez un courriel à Todd Windle : todd.windle@canada.ca. Veuillez y inclure votre nom, vos coordonnées et la région que vous habitez.
Les savoirs traditionnels
Dans la langue de notre culture, il y a le mot « yuutsḥapiʔał » qui signifie « fais toujours attention à ce que tu fais et à ce que tu dis »
Parcs Canada travaille en collaboration avec des Aînés pour apprendre comment les Premières Nations locales ont coexisté avec les loups depuis des millénaires. Les savoirs traditionnels des Premières Nations pourraient aider Parcs Canada à réduire les interactions négatives entre humains et loups. Ils pourraient en outre aider à l’élaboration de techniques de gestion garantissant que l’approche adoptée par Parcs Canada pour réduire les conflits avec les loups reflète les valeurs de nos partenaires des Premières Nations.
Science sociale
La coexistence entre humains et loups ne peut être le seul fait d’une prise en compte de dimensions écologiques (p. ex. l’écologie du loup). Parcs Canada examinera également les attitudes, valeurs et croyances qui ont une incidence sur le processus de prise de décisions des visiteurs et des gens de la région, soit les dimensions humaines de la faune.
La coexistence est possible
Nous devons comprendre et respecter le fait que nous ne sommes pas les seuls ici. Nous vivons parmi la faune et cette dernière vit également parmi nous.
Ce que vous pouvez faire pour aider
Vous pouvez contribuer à réduire tout conflit dans l’immédiat ou à long terme en donnant à la faune l’espace dont elle a besoin, en évitant que la faune ait accès à de la nourriture humaine ou à des déchets de table et en gardant vos chiens en laisse. Renseignez-vous sur l’importance que revêtent les loups dans la culture des Premières Nations et sur le rôle que vous pouvez jouer dans la résolution de cette problématique complexe. Parcs Canada favorise la coexistence entre humains et loups au moyen de programmes de sensibilisation et d’interprétation traitant de sujets tels que :
- Quoi faire en présence d’un loup
- Comment garder un emplacement de camping « propre »
- Signalement des rencontres d’animaux sauvages
Renseignez-vous sur d’autres mesures visant à préserver le caractère sauvage de la faune
Foire aux questions
Quelle est la différence entre l’accoutumance et le conditionnement par la nourriture?
L’accoutumance est la disparition de la crainte naturelle d’un animal à l’égard des humains et des régions à grande activité humaine. Les animaux accoutumés peuvent devenir audacieux ou curieux au sujet des activités des humains, et il est alors plus fréquent de les apercevoir à proximité de ces endroits.
Le conditionnement par la nourriture consiste à établir un lien entre les humains et la nourriture. Les animaux qui ont été nourris ou qui ont trouvé des aliments abandonnés par des humains peuvent rapidement devenir conditionnés. Ces animaux vont souvent devenir de plus en plus agressifs dans leur quête de nourriture, ce qui peut poser un danger pour les humains, du fait qu’ils essaient toujours d’en obtenir plus.
Pourquoi ne déplacez-vous pas les prédateurs (ours, loups, couguars)?
N’importe quel territoire où il peut sembler approprié de déplacer un prédateur est habituellement déjà occupé par un autre prédateur. Il s’ensuit un conflit entre les deux, et souvent, l’un des deux finit par tuer l’autre ou il meurt de faim.
Les prédateurs déplacés peuvent parcourir des centaines de kilomètres ou plus pour retourner à leur territoire d’origine.Après avoir appris des comportements malsains (comme se nourrir de déchets), les animaux préfèrent obtenir le plus de calories possible avec le moins d’effort possible plutôt que de chercher des sources de nourriture naturelles.
Si je signale l’observation d’animaux sauvages, est-ce que quelqu’un viendra sur place tuer l’animal?
La destruction d’un animal sauvage se fait toujours en dernier recours, après les autres mesures de gestion possible des interactions avec la faune. Les spécialistes de la faune utilisent les signalements faits par les visiteurs pour suivre l’activité et le comportement des animaux, et il est donc possible d’établir des tendances et de déceler les problèmes de façon précoce.
Si nous sommes avisés rapidement que des animaux s’approchent des humains ou des zones peuplées, nous pouvons prendre des mesures préventives, par exemple effaroucher l’animal, ou montrer aux gens comment éviter d’attirer les prédateurs.
Si nous en sommes informés seulement après que l’animal s’est accoutumé et est devenu conditionné par la nourriture, il est souvent trop tard pour faire quoi que ce soit et le sauver.
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