Cinq façons dont les castors maintiennent nos écosystèmes
Parc national du Mont-Riding
Les castors ont un rôle important à jouer lorsqu’il s’agit d’écosystèmes sains dans le parc national du Mont-Riding. Ils sont considérés comme des « ingénieurs des écosystèmes », reconnus pour leur capacité à construire des barrages et à créer des étangs. Et même si certains pourraient considérer les castors comme des animaux nuisibles, ces derniers peuvent nous aider à gérer les problèmes liés à l’eau comme la sécheresse, les inondations et la pollution de l’eau.
Voici une liste de cinq façons dont les castors maintiennent nos écosystèmes en santé et aident à gérer les problèmes liés à l’eau :
Ils créent des habitats humides pour d’autres espèces
Les castors créent des milieux humides en construisant des barrages et en créant des étangs. Ces activités créent à leur tour un habitat pour d’autres espèces, y compris les poissons, les mammifères, la sauvagine, les oiseaux chanteurs, les amphibiens et les insectes. En 2010, les terres humides représentaient environ 24 % (720 kilomètres carrés) de la superficie du parc. La recherche dans le PNMR a permis de détecter jusqu’à 28 barrages/km le long d’un cours d’eau et, selon certaines estimations, le castor est responsable de l’existence de 50 % des terres humides du parc. Selon notre relevé aérien des castors effectué en 2016, l’abondance des caches de castors dans le PNMR a été estimée à 2649 (une augmentation par rapport à 1684 en 2013). Les experts affirment qu’il y a en moyenne 5 à 6 castors par cache alimentaire.
Ils augmentent la biodiversité
L’influence des castors et de leur activité est considérable. Dans certaines zones du PNMR, jusqu’à 50 % de la superficie est soit une zone humide, soit inondée, soit utilisée pour l’alimentation des castors. L’activité du castor peut accroître la diversité des végétaux dans une proportion allant jusqu’à 33 %. À mesure que les arbres sont enlevés et que la terre est inondée, d’autres espèces végétales émergent. Ces végétaux fournissent de la nourriture et un abri aux nouvelles espèces. Les milieux riverains (zones humides près de l’eau) s’étendent à mesure que des zones humides se forment, et les végétaux se répandent dans l’habitat nouvellement disponible. Cet effet ne se limite pas aux végétaux; on observe une augmentation de la diversité de toutes les espèces, y compris les poissons, les invertébrés et les animaux sauvages.
Ils améliorent la qualité de l’eau
Les bassins et les barrages des castors réduisent l’érosion des sols et retiennent les sédiments, lesquels absorbent et filtrent les polluants tels que les métaux lourds, les pesticides et les engrais. La qualité de l’eau en aval, utilisée par les humains et les autres espèces, s’en trouve améliorée.
Ils stockent l’eau durant les sécheresses
Le PNMR est situé sur un terrain élevé, en amont de 15 bassins hydrographiques, et a souvent été décrit comme une grande éponge qui retient une importante quantité d’eau et la libère lentement en aval. Le castor, souvent malmené, contribue largement à garder cette éponge humide. Il peut contribuer à atténuer les effets de la sécheresse parce que ses barrages retiennent l’eau, laquelle est alors stockée à la surface, puis absorbée sous la surface du sol. Cela peut augmenter le débit des cours d’eau pendant les périodes de sécheresse et rendre les écosystèmes moins vulnérables pendant les périodes sèches.
Ils réduisent le risque d’inondation et atténuent la pointe des crues
Curieusement, les castors aident à limiter les risques d’inondation de la même façon qu’ils réduisent les effets de la sécheresse. Comme nous l’avons mentionné, le PNMR ressemble à une grande éponge, retenant beaucoup d’eau et la libérant lentement. Les barrages de castor aident à réduire les risques d’inondation en ralentissant le débit de l’eau, ce qui peut retarder et réduire la pointe des crues plus en aval.