L'ours noir

N’oubliez pas que vous êtes au pays de l’ours noir lorsque vous visitez le parc national du Mont-Riding.

Parcs Canada est responsable de la protection des espèces sauvages et de leur habitat.

À titre de visiteur d’un parc national, vous partagez ce milieu naturel avec les ours et de nombreuses autres espèces sauvages qui en dépendent pour leur survie. Par nature, l’ours se méfie de l’humain, mais il est imprévisible. En approfondissant vos connaissances sur le comportement de l’ours, vous pourrez diminuer le risque d’une rencontre désagréable avec cet animal et, par le fait même, aider à protéger la population d’ours noirs.

Avec votre collaboration, les ours et les humains peuvent cohabiter. En lisant l’information fournie et en suivant les règlements du parc, vous assurerez votre protection et celle des ours. Pour en savoir plus, écrivez à RMNP-info@pc.gc.ca ou téléphonez au 204‑848‑7275.

Aire de répartition

En Amérique du Nord, l’ours noir (Ursus americanus) errait jadis dans les forêts de la majeure partie du continent, de la côte est jusqu’à la côte ouest, de l’Alaska au Mexique.

Situation actuelle

L’ours noir est encore présent aujourd’hui dans environ 60 % de son aire de répartition historique. On le trouve dans la plupart des zones non urbaines du Manitoba. L’ours noir a évolué dans les écosystèmes forestiers; par conséquent, sa répartition actuelle est largement influencée par l’étendue de couvert forestier intact dont il dispose. Une estimation très générale de la population donne à penser qu’il pourrait y avoir jusqu’à 600 000 ours noirs en Amérique du Nord et plus de 380 000 au Canada. En raison de cet effectif relativement important, l’ours noir n’est pas une espèce en péril au Canada.

Menaces

L’ours noir craint les gros prédateurs, notamment les autres ours noirs et les loups. Sa plus grande menace? L’activité humaine. La fragmentation de l’habitat, l’accoutumance et les collisions routières ont de lourdes conséquences sur la population d’ours noirs dans son aire de répartition actuelle.

Biologie

L’ours noir n’atteint la maturité sexuelle qu’à l’âge de trois ou quatre ans. Une femelle peut avoir des petits tous les deux ans. Les portées peuvent compter jusqu’à cinq oursons, mais elles en comptent généralement deux ou trois.

L’accouplement a lieu en juin et en juillet. Si la femelle trouve de la nourriture de bonne qualité pendant l’été, l’embryon s’implantera dans l’utérus à l’automne grâce à un processus appelé « implantation retardée ». Pour survivre, les ours doivent à tout prix trouver un habitat sûr où ils auront accès au plus grand volume possible de nourriture naturelle. Si la femelle a accumulé des réserves de graisse suffisantes pour survivre à l’hiver, les oursons naissent dans la tanière à la fin de janvier ou en février. Ils pèsent environ 300 g à la naissance et peuvent gagner jusqu’à 2 kg avant d’émerger de la tanière à la mi-avril ou au début de mai.

Les petits demeurent habituellement avec leur mère pendant un an et demi, selon son degré de tolérance. Les ours qui atteignent l’âge adulte peuvent vivre de 20 à 30 ans. Cependant, la plupart d’entre eux meurent bien plus jeunes.

Habitat

L’ours noir est adapté aux environnements forestiers où il peut se retirer pour se mettre à l’abri et grimper aux arbres s’il est menacé. Vous le verrez probablement le long des routes ou près des terrains de camping, où les clairières de la forêt favorisent la croissance de la végétation. 

Alimentation

L’ours noir est omnivore. Il se nourrit d’un mélange de plantes, d’insectes et de viande. Les végétaux sont sa principale source de nourriture et représentent jusqu’à 85 % de son apport alimentaire. À la fin de l’été et en automne, les baies procurent une source de nourriture de toute première importance : les ours s’en gavent jour et nuit en prévision de leur hibernation. L’ours noir a essentiellement le même régime alimentaire que le grizzli, mais, parce que ses griffes sont courtes, il ne dépend pas autant des sources de nourriture dénichées sous la terre – comme les racines et les écureuils terrestres.

Printemps et début de l’été

• Pissenlits 
• Bourgeons et chatons de peupliers
• Graminées et carex
• Prêles (Equisetum)
• Baies de l’été précédent
• Petits de cerfs, de wapitis et d’orignaux
• Petits animaux
• Poissons
• Carcasses d’ongulés tués pendant l’hiver

Fin de l’été et automne

• Amélanche
• Cerise de Virginie
• Viorne comestible
• Prune sauvage
• Salsepareille
• Champignons
• Insectes
• Petits animaux
• Poissons
• Charogne
• Carcasses de wapitis affaiblis ou blessés par le rut

L’ours noir est également détritivore; il tire parti de toutes les sources de nourriture qu’il trouve sur son chemin : des carcasses, des fruits et des graines provenant des jardins et des mangeoires, votre barbecue, votre pique-nique ou des déchets. C’est pour cette raison qu’il est extrêmement important de bien gérer les articles susceptibles d’attirer les ours et de ranger la nourriture et les ordures en lieu sûr dans les parcs. Les ours qui prennent goût à la nourriture humaine en viennent à présenter un risque pour la sécurité publique, et il arrive qu’ils doivent être abattus.

Abri

L’ours noir survit à l’hiver, lorsque la nourriture est rare, en hibernant jusqu’à six mois par an. Il privilégie les habitats forestiers et recherche des lieux boisés. Le dessous d’une souche d’arbre, d’un rondin ou d’un rocher, ou un trou creusé à flanc de colline, peuvent constituer des abris appropriés. Les femelles tapissent leur tanière d’herbe, de brindilles et de feuilles.

Comportement social

Abstraction faite de la période d’accouplement, l’ours noir est généralement un animal solitaire. Les mères accompagnées d’oursons sont l’exception à la règle. Les ours noirs sont timides et se défendront souvent contre des menaces comme les autres ours, les loups et les humains en grimpant dans les arbres.

Ces ours possèdent tout un vocabulaire et ont recours à divers grognements, claquements de mâchoires, ronronnements et vocalisations pour communiquer entre eux.