Les loups
Parc national du Mont-Riding
Les loups du parc national du Mont-Riding
Quel est le rôle du loup (en général)?
Le loup est un prédateur de niveau trophique supérieur, c’est-à-dire qu’il se situe au sommet de la chaîne alimentaire : il chasse et se nourrit d’autres animaux, mais n’a aucun prédateur naturel, à l’exception des humains.
L’élimination de prédateurs de niveau trophique supérieur se fait sentir jusqu’aux maillons inférieurs de la chaîne alimentaire. Ces prédateurs revêtent une importance pour de nombreuses raisons, notamment parce qu’ils permettent de contrôler les populations de prédateurs de moyenne taille (les mésoprédateurs) tels que les coyotes, les ratons laveurs et les moufettes. Les populations de mésoprédateurs peuvent s’accroître en l’absence de prédateurs de niveau trophique supérieur, ce qui peut entraîner des effets négatifs sur l’écosystème et la chaîne alimentaire (Ripple et al., 2014).
Les loups ciblent les animaux vulnérables, car ceux-ci sont plus faciles à tuer. La maladie rend les proies plus vulnérables à la prédation, ce qui fait que les loups peuvent influer sur le taux de maladie chez les populations de proies (Stronen et al., 2007).
Pourquoi étudions-nous les loups au parc national du Mont-Riding?
Les loups sont une espèce clé au sein de leur écosystème. L’étude des loups nous permet de comprendre la dynamique qui s’opère dans les populations de proies et de compétiteurs.
Des recherches sur les loups sont menées depuis longtemps au mont Riding, les premières remontant à 1949, ce qui rend le parc exemplaire et unique en son genre. Depuis, huit projets de recherche sur les loups y ont été réalisés, le tout dernier en 2016-2018 par Christina Prokopenko et Sana Zabihi-Seissan.
Comment étudions-nous les loups dans le parc national du Mont-Riding?
Grâce aux progrès de la technologie du pistage et du suivi, il existe de nombreuses manières d’étudier et de comprendre les animaux sauvages, y compris les loups. Des relevés annuels, l’utilisation de colliers VHF (ondes métriques) et de colliers GPS (système mondial de positionnement), des observations de lieux et les appareils photo actionnés par le mouvement sont tous utilisés pour étudier les loups dans le PNMR.
Enquêtes annuels
Tous les ans à la fin février, nous réalisons une enquête par avion sur les loups. Les relevés des pistes hivernales donnent une estimation de la taille des populations et des meutes dans le parc.
Chaque hiver, des relevés aériens par avion ou par hélicoptère sont aussi réalisés pour estimer la taille et la densité des populations d’ongulés (wapitis et orignaux). Ces relevés sont essentiels pour mesurer le nombre de proies auxquelles ont accès les loups ainsi que les changements qui s’opèrent au fil du temps. En outre, les observations de loups sont consignées dans le cadre de ces relevés.
Colliers VHF (ondes métriques)
Les colliers VHF transmettent un signal unique qui est capté grâce à une antenne spéciale ou un récepteur. La surveillance des colliers VHF peut se faire sur le sol ou par voie aérienne. Les observations aériennes permettent de recueillir de l’information sur la taille des groupes de même que sur le comportement et l’emplacement des animaux sauvages.
Vous trouverez ci-dessous une carte dressée à partir de l’information obtenue de colliers VHF pour une étude effectuée par Stronen en 2003-2005.
Colliers GPS (système mondial de positionnement)
Le tout dernier projet de recherche, réalisé par Prokopenko et Zabihi-Seissan, reposait sur l’utilisation de colliers GPS. En 2016, 13 loups provenant de cinq meutes ont été munis d’un collier et en 2017, 14 loups provenant de six meutes en ont été munis. Ces colliers communiquent avec des satellites, et leur emplacement peut être téléchargé à distance par les chercheurs. Les colliers GPS émettent aussi des signaux VHF qui permettent le pistage en temps réel par voie aérienne et au sol. Les données recueillies nous permettent de comprendre le comportement, les déplacements, l’alimentation et les causes de décès du loup. Si un collier n’a pas changé d’emplacement en huit heures, un signal de décès est envoyé aux chercheurs et le signal VHS sera modifié.
Observations de lieux
Des travaux de pistage de loups et des observations de lieux ont été menés dans le parc à différentes périodes au cours des 50 dernières années. Les premières études se servaient de signaux VHF et de pistes hivernales pour repérer les sites de prédation. Le tout dernier projet a eu recours à des données GPS provenant de loups pour diriger les travaux sur le terrain.
Les zones d’activité (illustrées par des regroupements de lieux dans un site donné) ont fait l’objet d’observations pour déterminer le comportement des loups. Sur les lieux, des excréments ont été recueillis pour obtenir un portrait complet de l’alimentation des loups et pour comparer les résultats par rapport aux recherches antérieures fondées sur la collecte d’excréments en hiver (Sallows, 2007).
Lorsqu’une carcasse se trouvait au site de prédation, les chercheurs en ont prélevé des poils, de la moelle et une dent (incisive avant) pour effectuer des tests génétiques, évaluer l’état de la proie et en déterminer l’âge.
Génétique
Des échantillons de poils et de tissus ont été prélevés des loups au moment de la pose des colliers. Ces échantillons peuvent servir à dégager des liens entre les loups du parc de même qu’à faire des comparaisons avec l’ADN prélevé d’animaux provenant de secteurs différents (Stronen et al., 2010).
Aux fins de l’étude sur les loups en cours, des échantillons de poils et de tissus ont été prélevés de chacun des individus munis d’un collier (25) de même que durant les observations de lieux.
Appareils photo actionnés par le mouvement : images de la vie cachée des animaux
Les appareils photo actionnés par le mouvement permettent de saisir des moments incroyables et uniques qui font la joie des amants de la nature.
De plus en plus, ces appareils photo sont mis au service de la science et de la recherche. Ils fournissent de l’information sur de nombreuses espèces fauniques, dont les loups.
Les appareils photo actionnés par le mouvement peuvent servir à surveiller la taille des populations fauniques du parc national du Mont-Riding, la densité des populations locales et la taille des groupes dans divers secteurs du parc. Les images révèlent bien plus que des chiffres; elles nous fournissent des données sur les animaux qui forment une population, y compris le nombre de petits par année et l’état de santé des individus (maladie visible, état du corps).
Les images peuvent aussi servir à déterminer les divers comportements des animaux et l’habitat dont ils dépendent. Plutôt que de se limiter à des photos uniques de la taille et de la composition d’une population, comme c’est le cas des relevés de pistes hivernales et des relevés aériens conventionnels, les appareils photo actionnés par le mouvement assurent une surveillance constante, 24 heures sur 24, tout au long de l’année.
Les projets réalisés au moyen d’appareils photo offrent une méthode non invasive d’étudier la faune dans le parc et favorisent la participation des collectivités et des citoyens à la recherche.
Qu’est-ce qui influe sur la population?
Pour obtenir une estimation annuelle de la population, on calcule le nombre de loups qui sont perdus chaque année par rapport au nombre de loups qui sont ajoutés. Les pertes correspondent aux loups qui meurent ou qui quittent le parc et les ajouts, aux petits qui naissent ou aux individus qui immigrent dans le parc.
Quel est le comportement reproducteur du loup?
Chez le loup, la période de reproduction survient au milieu de l’hiver (février) et les louveteaux naissent au printemps (fin avril-mai). La femelle peut donner naissance à 5 ou 7 petits par année, mais le taux de survie des petits est faible au cours des premiers mois, comme c’est le cas d’autres espèces fauniques.
Quand les petits peuvent mieux se déplacer, ils quittent la tanière pour se rendre aux lieux de regroupement. Les adultes se partagent les responsabilités pour l’élevage des petits et leur rapporteront de la nourriture à la tanière et aux lieux de regroupement. Les chercheurs visitent ces lieux une fois que les louveteaux et les adultes ont quitté le secteur pour y recueillir des excréments et consigner les os qui restent de ce qu’y ont rapporté les adultes. Le castor était la proie qui a été le plus souvent rapportée dans ces lieux.
Comment les loups ont-ils été introduits dans le parc national du Mont-Riding?
Comment les loups meurent-ils?
Durant l’étude, le taux de mortalité observé chez les 25 loups munis d’un collier s’est élevé à 68 % (il s’agit là d’une estimation prudente en raison de la chute prématurée de colliers, ce qui a empêché de confirmer le taux de survie annuel chez ces individus). Les loups s’exposent à un risque de mortalité quand ils se trouvent à l’extérieur du parc : sur les 17 loups morts, cinq ont été tués en raison de l’influence des êtres humains sur la nature.
Chez la population échantillonnée, le virus de la maladie de Carré était la cause de mortalité la plus fréquente. Deux meutes en 2016 et deux meutes en 2017 ont enregistré plusieurs décès (des adultes munis de colliers et des petits trouvés aux sites) des suites de cette maladie. Dans une étude réalisée en 2003-2005, 8 échantillons de sang sur 18 révélaient une exposition à la maladie de Carré et un loup qui en est mort (Stronen et al., 2011). L’étude la plus récente révèle un total de 11 morts attribuables à la maladie de Carré. Il ne s’agit pas d’une nouvelle maladie au sein de la population de loups du parc national du Mont-Riding, mais le taux de mortalité associé à cette maladie semble être plus élevé que dans les études antérieures.
Les loups quittent-ils le parc?
Certains des loups munis d’un collier ont quitté le parc. Il s’agissait de cas rares et isolés pour certaines meutes et certains individus. Les loups qui sont sortis du parc ont parcouru beaucoup de distance, ce qui indique qu’ils étaient en état de déplacement et qu’ils ne vivaient pas à l’extérieur du parc.
Quelle est l’étendue du domaine vital des loups dans le parc national du Mont-Riding?
L’étendue moyenne du domaine vital des meutes en période stable est de 203 km2, ce qui est beaucoup plus petit que celle des meutes de l’extérieur. Les domaines vitaux des meutes se chevauchent et à quelques reprises, des meutes de loups se sont nourries de proies tuées par des meutes voisines. Quelques fois, des meutes différentes se sont trouvées au même endroit en même temps. Leurs domaines vitaux semblent être restreints par les limites du parc et la zone d’occupation principale se trouve de façon constante dans le périmètre du parc.
De quoi se nourrissent les loups?
Les loups sont carnivores et se nourrissent de toutes sortes de proies. Au cours de la dernière étude sur les loups, on a confirmé que 242 des sites observés étaient des sites de prédation. L’étude de ces sites a révélé que les loups ont surtout ciblé les orignaux (43,7 %). Au nombre des autres proies figuraient le cerf de Virginie (22,4 %), le wapiti (19,2 %) et le castor (9,4 %).
Les castors et les petits ongulés ont été tués en saison (bien que les loups aient tué des castors lorsque l’occasion se présentait, en hiver), tandis que les ongulés adultes (cerf, orignal et wapiti) ont servi de proies tout au long de l’année.
Les taux de prédation varient selon les meutes, mais l’ensemble des meutes comptent sur une source diversifiée de proies, l’orignal étant la proie principale chez la plupart des meutes; le wapiti, étonnamment, n’était la proie principale d’aucune meute. La deuxième proie en importance était tantôt le wapiti, tantôt le cerf de Virginie, selon la meute.
Il est intéressant de noter que la meute du lac Audy a tué le plus de cerfs que toutes les meutes étudiées, ce qui est conforme aux observations des sites de prédation effectuées en 1978 (Carbyn, 1983).
Les recherches antérieures donnent à penser que les loups chassent surtout le wapiti; des observations des sites de prédation ont été réalisées en 1978-1979 et en 1982-1986, et des analyses d’excréments ont été effectuées en 1978-1979 et en 2001-2003 (Carbyn, 1983, Paquet, 1992, Sallows, 2007).
La toute dernière étude est la première à désigner l’orignal comme étant la proie dominante des loups du parc national du Mont-Riding, ce qui est sans doute en partie attribuable aux changements qui ont marqué la densité des populations de proies ces dernières années.
Les loups sont-ils responsables du déclin observé récemment chez les populations de wapitis dans le parc national du Mont-Riding?
Non. La population de wapitis de la région du mont Riding a diminué de plus de moitié depuis 2003 par suite de la gestion de la tuberculose bovine chez les animaux sauvages. Cette réduction s’explique par la hausse des possibilités de chasse à l’extérieur du parc de même que par la gestion de la tuberculose bovine dans le parc.
Quel impact les loups ont-ils sur les propriétaires fonciers?
Les loups munis d’un collier dans le parc n’ont tué aucun bovin durant l’étude. Développement durable Manitoba a élaboré le Programme de gestion des prédateurs problématiques en concertation avec la Manitoba Trappers Association. En 2014, 34 demandes ont été présentées (il s’agit du nombre le plus faible depuis la création du Programme, en 2007) et 64 coyotes, 27 loups et 3 renards ont été éliminés. Les secteurs situés à l’extérieur du parc ne figurent pas à la liste des zones de déprédation chronique des loups.
Les humains et les loups peuvent-ils coexister?
Oui. Les données recueillies donnent à penser que le retrait des prédateurs ne constitue pas une méthode de gestion efficace ou durable (Lennox et al., 2018). L’élimination sans distinction des loups perturbe la stabilité de la meute, ce qui amène les autres loups de la meute à délaisser les proies sauvages plus difficiles à attraper au profit des proies plus vulnérables, comme les bovins.
Les visiteurs devraient-ils craindre pour leur sécurité ou celle de leurs animaux de compagnie lorsqu’ils font de la randonnée pédestre ou du camping dans le parc national du Mont-Riding?
Non. Les loups se tiennent à l’écart des êtres humains. Les conflits entre les loups et les humains surviennent quand ceux-ci éliminent mal les déchets et les articles qui attirent les animaux ou leur donnent à manger intentionnellement. Quand les loups ont accès aux sources de nourriture humaine, ils s’habituent à la présence des humains et apprennent qu’ils peuvent obtenir des ressources auprès d’eux. Cependant, dans d’autres régions d’Amérique du Nord, on a signalé que des loups avaient attaqué et tué des chiens en liberté. Par conséquent, pour assurer la sécurité des animaux de compagnie, de leurs propriétaires et des animaux sauvages, les visiteurs sont priés de garder leurs animaux familiers en laisse en tout temps. Si les humains font preuve de considération, il leur sera très possible de coexister avec les loups, les prédateurs et autres animaux sauvages.
Quand les loups sont-ils le plus actifs?
Les loups du parc et d’ailleurs se déplacent le plus rapidement à l’aube et au crépuscule. On croit que les loups sont le plus actifs lorsque leurs proies le sont aussi, de sorte qu’ils puissent les tuer durant cette période. Toutefois, selon les résultats préliminaires de l’étude de Prokopenko, les loups du parc national du Mont-Riding pourraient ne pas suivre ce même cycle de comportement l’hiver, soit de tuer leurs proies au crépuscule, et seulement en partie l’été.
Quels sont les rapports entre les loups et les coyotes?
Les coyotes se nourrissent des proies tuées par les loups puisqu’ils ne s’attaquent pas souvent aux grosses proies par eux-mêmes. Les loups attaqueront et tueront les coyotes s’ils sont présents en même temps au même endroit. Les populations de coyotes sont souvent moins nombreuses en présence de loups.
Comment distingue-t-on les loups et les coyotes?
Les coyotes ont le visage étroit, un petit museau et de grosses oreilles comparativement aux loups. Les coyotes ont le corps plus petit que les loups, avec un pelage gris-rouge. Il est généralement beaucoup plus rare d’apercevoir des loups que des coyotes.
Comment les loups chassent-ils leurs proies?
Les loups sont des chasseurs intelligents et sociaux, qui changent d’endroits et collaborent afin d’augmenter leurs chances de capturer des proies. Grâce aux données des colliers satellites, les chercheurs savent que les loups chassent leur proie principale (l’orignal) dans les habitats et les endroits où ils ont le plus de chances de la trouver (Zabihi-Seissan, 2018). Autrement dit, les loups ne perdent pas leur temps là où il n’y a pas de proies.
Les loups se déplacent-ils toujours en meute?
Bien que les loups restent en général avec leur meute attitrée, ils sont dynamiques et se séparent parfois de leurs compagnons de meute.
Les loups restent avec leur meute ou se séparent de leurs compagnons en fonction de leur stratégie de chasse, de la saison et de la densité des proies.
Zabihi-Seissan (2018) a constaté que lorsqu’ils chassent de grosses proies, comme l’original, les loups sont ensemble, mais s’ils chassent le castor, ils procèdent souvent seuls. C’est là un bon exemple de la manière dont les loups adoptent des comportements fondés sur la collaboration et le partage de la nourriture afin de maximiser leur apport énergétique. Ces résultats montrent aussi l’importance des meutes dans la chasse fructueuse de proies de grande taille.
Où peut-on obtenir de plus amples renseignements sur les loups du parc national du Mont-Riding?
Pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous au Centre d’accueil ou au Centre administratif, ou composez le 204-848-7272.
Contenu fourni par Christina Prokopenko pour Parcs Canada.
Christina Prokopenko est candidate au doctorat et titulaire d’une bourse Vanier au Wildlife Evolutionary Ecology Lab de l’Université Memorial de Terre-Neuve, mais son cœur et sa passion demeurent au parc national du Mont-Riding et au Manitoba.
Sana Zabihi-Seissan est une ancienne membre du WEEL et diplômée de l’Université Memorial de Terre-Neuve qui a terminé sa maîtrise ès sciences par l’étude des loups du parc national du Mont-Riding.
Sana et Christina tiennent à remercier les personnes et les organismes qui ont rendu ce travail possible, dont Parcs Canada, Développement durable Manitoba, le Fonds de mise en valeur du poisson et de la faune et Conservation de la nature Canada.
Suivez Christina sur Twitter @proko_eco et Instagram @wolvesofRMNP
Citations (les recherches réalisées par le PNMR sont marquées d’un *)
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Liens connexes
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