Santé des forêts

Parc national du Gros-Morne

Près de la moitié du parc national du Gros-Morne est couverte de forêts boréales dans lesquelles le sapin, l'épicéa et le bouleau sont les arbres dominants. Même si le paysage peut paraître luxuriant et vert de loin, l’écosystème forestier du parc est confronté à de graves menaces quant à sa santé à long terme. Dans le cadre de la surveillance et de la recherche, Parcs Canada a déterminé que le broutage intense par l'orignal, espèce introduite, était le principal facteur de stress ayant un impact sur les forêts du parc.

Forêts boréales

Découvrez l'écosystème de la forêt boréale qui couvre près de la moitié du parc national du Gros-Morne.

Orignaux hyper-abondants

Découvrez comment une population d'orignaux surabondante a eu un impact négatif sur la santé de la forêt dans le parc national du Gros-Morne.

Tordeuse des bourgeons de l’épinette

La surveillance de la tordeuse des bourgeons de l’épinette révèle qu’une éclosion est en train de s’installer le long de la côte ouest de Terre-Neuve, y...

Restauration de la forêt

Découvrez comment la plantation d'arbres contribue à restaurer la santé des forêts dans le parc national du Gros-Morne.

Cependant, d’autres facteurs de stress affectent également la santé des forêts, notamment plusieurs autres espèces introduites, ainsi que les changements climatiques. En plus de leurs impacts sur les espèces natives, ces facteurs de stress peuvent également nuire à la capacité de la forêt à capter et à stocker le carbone de l’atmosphère. En conséquence, restaurer la santé des forêts peut constituer une solution aux changements climatiques basée sur la nature.

Visitez les sections ci-dessus pour en apprendre davantage sur l’écosystème forestier du parc national du Gros-Morne et sur l’approche utilisée par Parcs Canada pour restaurer et maintenir la santé des forêts.

La santé de la forêt dans le parc national du Gros-Morne

Transcription Nombre de personnes venant visiter le Parc national du Gros-Morne tombent tout naturellement en admiration devant ses merveilles géologiques, le fjord de l'étang Western Brook ainsi que les Tablelands. En fait, ils sont si ébahis qu'ils en oublient presque la forêt elle-même, si évidente; mais peu savent qu'elle recèle l'un des plus gros enjeux écologiques du parc. Le problème réside dans le fait que le nombre d'orignaux dans le parc est trop élevé, et ceux-ci constituent donc une espèce surabondante. Les orignaux ont été introduits dans la province de Terre Neuve à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle. L'absence de prédateur naturel et l'interdiction de la chasse à l'époque de l'établissement du parc ont fait en sorte que la population d'orignaux a augmenté très rapidement. À la suite d'années et d'années de broutage, les orignaux ont effectivement empêché une très grande partie de la forêt de se régénérer. En effet, plus de 65 kilomètres carrés du parc est passé de forêt à ce qui ressemble maintenant à du pâturage. Le problème a atteint une telle ampleur que l'on peut même observer des changements dans la biodiversité du parc ainsi que dans les communautés animales et végétales de la forêt. Conscients de la gravité du problème, nous avons consulté un nombre d'intervenants et d'experts dans le milieu afin de chercher des solutions qui, si l'on peut dire ainsi, réamorcerait le processus normal de régénération de la forêt dans le Parc national du Gros-Morne. Il a finalement été décidé que la meilleure chose à faire est de procéder à une réduction de population par abattage, consistant essentiellement en une chasse à l'orignal. Après quatre ans de réduction de la population d'orignaux et une cinquième année qui s'amorce, on peut en effet constater une diminution importante du nombre d'orignaux dans le parc. Plus de 3 500 permis de chasse ont été accordés pour la région du parc. Cela s'est traduit par une diminution de la population de 30 %, soit environ 1 400 orignaux. Cela coïncide également avec une amélioration du processus de régénération de la forêt. L'un des éléments que nous remarquons dans le cadre de notre surveillance de la végétation est que certaines zones se rétablissent mieux que d'autres, et guère étonnamment, il s'agit de zones auxquelles les chasseurs ont un meilleur accès. Il est difficile pour les chasseurs d'accéder aux zones plus éloignées du parc, telles que les montagnes derrière moi, et c'est pourquoi, dans les années à venir, nous ciblerons ces régions de l'arrière-pays qui n'ont pratiquement pas été visitées par les chasseurs jusqu'à maintenant. Lorsque nous atteindrons le stade où la forêt retrouvera sa vigueur, nous saurons alors que la population d'orignaux a été réduite de manière suffisante et nous prendrons les mesures nécessaires pour la maintenir à cette taille. Parcs Canada travaille depuis de nombreuses années avec des intervenants et des collaborateurs du grand public afin de trouver des solutions relatives à la santé de nos forêts, et nous devons toujours garder à l'esprit que la réduction de la population d'orignaux a pour unique but de rétablir la forêt. Cette merveilleuse forêt qui se présente derrière moi constitue un bon exemple de ce que nous tentons d'accomplir afin d'assurer à long terme que le Parc national du Gros-Morne conserve un écosystème forestier sain pour les générations à venir.

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