Restauration de la forêt

Parc national du Gros-Morne

Un coup de pouce pour la forêt

Deux employés de Parcs Canada examinent les semis dans un pré tandis que des planteurs d'arbres travaillent à l'arrière-plan.

Bien que la réponse de l'écosystème forestier du parc national du Gros-Morne au programme de gestion de l'orignal qui a débuté en 2011 soit encourageante, il reste encore du travail à faire. Dans de nombreuses «prairies à orignaux » gravement endommagées, peu d’arbres et d’arbustes ont survécu, et une couverture dense de plantes herbacées empêche les nouveaux semis de s'établir. On estime que jusqu'à 40 kilomètres carrés de forêt ont été perdus et ne pourront pas se régénérer sans un coup de main.

Pour aider la forêt à revenir dans les « prairies à orignaux », une nouvelle phase de restauration forestière a commencé. En consultation avec des experts forestiers, l'équipe de la santé des forêts du parc national du Gros-Morne a lancé un projet visant à replanter certaines des zones les plus touchées du parc.

Une approche « intelligente face au climat »

Un employé de Parcs Canada, vêtu d'un manteau orange, ramasse des cônes sur une branche d'arbre.

Ce programme de restauration de la santé des forêts est guidé par une approche « intelligente face au climat » qui intègre les changements climatiques futurs prévus dans l’approche de restauration. Les décisions concernant l'endroit où collecter les graines et les arbres à planter sont guidées en partie par les tolérances climatiques de chaque espèce d'arbre, ainsi que par les conditions prévues pour le parc dans les décennies à venir.

Grâce à cette approche, certains des semis de sapin baumier qui seront plantés dans les «prairies à orignaux» sont cultivés à partir de graines acquises dans des régions comme le sud-ouest de Terre-Neuve, où le climat actuel est similaire à celui prévu dans le parc dans les décennies à venir. Les semis de certains arbres boréaux du sud, comme l'érable rouge, qui sont actuellement limités aux sites de croissance les plus favorables autour de Bonne Bay, seront aussi possiblement plantés à des endroits sélectionnés au-delà de leur aire de répartition actuelle dans le parc.

Des racines dans le sol

Un semis d'arbre planté dans le sol.

L'équipe de la santé des forêts du parc national du Gros-Morne a commencé à collecter des graines d'arbres en 2021, et le premier lot de semis âgés de 2 ans était prêt à être planté en 2023. L'équipe utilise l'imagerie satellite, pairée à des visites sur le terrain, pour identifier les «prairies à orignaux» qui ne se régénèrent pas par elles-mêmes. La plantation d'arbres a commencé dans certaines de ces zones en 2023, et se poursuivra pendant au moins 3 ans.

Une solution aux changements climatiques basée sur la nature

Une employée de Parcs Canada présente deux plateaux de semis d'arbres qui seront plantés dans le parc.

Cette initiative de restauration forestière contribuera à restaurer davantage l'intégrité écologique et à reconstruire un écosystème forestier sain et résilient au Gros Morne. C’est une initiative qui offre également une solution aux changements climatiques basée sur la nature, car au cours de leur vie, ces arbres nouvellement plantés élimineront plusieurs milliers de tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère, contribuant ainsi à réduire les effets des émissions de gaz à effet de serre.

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