Jenna – chef d’équipe écologiste
Jenna vient de se joindre à l’équipe du parc national Wood Buffalo et est ravie de se rendre dans le parc pour travailler à des projets de recherche et de surveillance.
Qu’avez-vous hâte de voir dans le parc?
Il y a tant à voir dans le parc national Wood Buffalo, mais les plaines salées sont l’un des endroits que j’ai hâte de voir. Ce secteur possède une combinaison de plantes et de géologie qui forment un paysage comme je n’en ai jamais vu. L’écologiste en moi est également très excitée de voir la dynamique prédateur-proie entre les loups et les bisons!
Quel est le meilleur projet ou la meilleure étude auquel vous avez travaillé jusqu’à maintenant?
J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir voyager et travailler dans un grand nombre d’endroits éloignés au Canada, mais la beauté de la toundra arctique est vraiment très particulière. La croissance des plantes dans ce biome est entravée par un climat rigoureux et une courte période de croissance. Sur la toundra plate et nue, on peut voir sur des kilomètres sans qu’aucun arbre ne bloque la vue. C’est une leçon d’humilité. Il y a quelques années, j’étais assistante de recherche dans un campement éloigné au nord d’Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest. Pendant trois mois, j’ai vécu sur la toundra afin d’y recueillir des données pour mieux comprendre l’impact de l’expansion des arbustes dans cet écosystème sensible. Je n’oublierai jamais cette expérience de vie et de travail dans un endroit à la fois si magnifique et si désolé.
Quel projet ou quelle étude avez-vous le plus hâte de mener dans le parc?
Au cours de ma carrière universitaire, j’ai dirigé des projets de recherche portant sur les sciences végétales. Je suis donc désireuse d’utiliser ces compétences afin de concevoir des protocoles pour aider à gérer les espèces envahissantes et protéger l'intégrité écologique du parc. De plus, je me réjouis d’acquérir davantage d’expérience et d’aider mes collègues à mener des projets ayant trait à la faune.
Quel est l’aspect favori de votre travail?
C’est une question difficile! Le travail d’écologiste comporte tellement d’aspects différents que j’aime énormément. J’ai toujours aimé le plein air et j’adore l’aventure. Certains aspects de mon travail d'écologiste me permettent de passer du temps dans la nature à recueillir des données et à établir des expériences futures. Un bureau dehors? Oui!
J’ai toujours pensé que l’écologie était comme un casse-tête gérant. Chaque pièce ou variable aide à brosser un tableau ou à raconter une histoire qui permet de comprendre l’écosystème. En définitive, cela nous aide à protéger et à conserver les habitats partout au Canada. Assembler le casse-tête, ou plutôt analyser les données et comprendre les tendances et les parcours, a toujours été l’un de mes éléments préférés.
Qu’est-ce que vous aimez le plus dans la science?
La science nous aide à comprendre la façon dont notre monde fonctionne. On peut répondre à certaines des questions les plus compliquées de la vie à l’aide de la science.
Pour moi, plus je comprends quelque chose, plus j’y accorde de la valeur et plus je l’apprécie.
Certaines personnes peuvent regarder un arbre et y penser comme à du bois. Elles ne voient peut-être pas 80 à 100 ans de croissance et une énorme contribution à la communauté forestière. Les arbres peuvent être reliés par un réseau souterrain appelé mycorhize qui leur permet de communiquer entre eux et de partager des ressources. Ce réseau influence la productivité, la survie et la santé de l’ensemble de la forêt.
Grâce à la science, on comprend que tout est relié et que peu importe la taille d’un organisme, celui-ci peut jouer un rôle important dans la santé et la fonction de la communauté.
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