Rencontrez Queenie, écologiste et chef d’équipe

Aspect favori de votre parc?

Le delta Paix-Athabasca. Je ne peux pas nommer d’endroit précis, c’est son immensité. Quand je le survole, je pense parfois que c’est une âme. Certaines parties peuvent être brûlées, d’autres, inondées, d’autres encore, luxuriantes et vertes et pleines de vie. Parfois il y a tellement d’eau, parfois c’est plus sec. Parfois l’eau est trouble en raison des sédiments, d’autres fois elle est bleue. Ce n’est jamais pareil et cela change tout le temps.

J’ai toujours pensé qu’il y avait de la terre et de l’eau et un peu de rivage entre les deux, mais le delta est un monde en soi sur ce rivage. Ce n’est pas la terre et l’eau, c’est tout ce qu’il y a entre les deux.

Meilleur projet ou meilleure étude auxquels vous avez travaillé

J’ai de la chance de travailler au projet du rat musqué. C’est une étude axée sur la collaboration, pratique et menée sur le terrain qui porte sur l’abondance du rat musqué. On en apprend autant (sinon plus) en parlant à notre équipe de trappeurs que de la science. Ce projet est aussi une fenêtre sur l’évolution constante du delta. On peut voir que l’eau est reliée à tout. On constate les changements chez les gens quand ils parlent de l’époque où le rat musqué était abondant. Il y a eu tellement d’eau dans le delta cette année, c’est important pour nous de nous rendre sur la glace pour voir si l’eau va ramener le rat musqué.

Aspect favori de votre travail?

J’adore trouver des moyens d’intégrer la collaboration à des projets. Par exemple, l’été dernier, nous n’avons pas pu faire venir des chercheurs à Chip en raison de la COVID, mais en travaillant de près avec les programmes de surveillance communautaires, nous avons réussi à faire le travail nous-mêmes. C’est drôle, parce que quand j’étais plus jeune, c’étaient les sommets, les torrents et les défis du travail sur le terrain. C’est en venant dans le Nord que les choses ont changé et que les gens sont entrés dans le tableau, parce que les gens d’ici sont tellement ancrés dans la terre.

Qu’est-ce que vous aimez dans la science ou la technologie?

Je me suis toujours demandé comment les choses fonctionnent, particulièrement dans la nature. J’adore creuser et explorer sous la surface… c’est extrêmement enrichissant de mieux comprendre comment notre monde naturel fonctionne. C’est aussi une caractéristique commune chez les gens, dans toutes les cultures.