Lori – gestionnaire des droits et des terres,
Dene Lands & Resource Management (DLRM) de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca

Avez-vous un endroit favori dans le parc?

En tant que membre de la Première Nation des Chipewyans d’Athabasca, je ne connais pas très bien le parc national Wood Buffalo, mais le delta Paix-Athabasca est extraordinaire! J’ai grandi à Fort Chipewyan et on m’a appris à toujours respecter le delta, sachant que l’eau est la vie et que le delta contribue à filtrer l’eau pour tous ceux qui en dépendent.

Quelle est la meilleure expérience que vous avez eue dans le parc?

Quand j’étais au secondaire, j’ai travaillé l’été pour le parc national Wood Buffalo. Je me souviens d’avoir fait une sortie avec un Aîné, un garde de parc local. Nous avons vu des bisons traverser la rivière et je n’oublierai jamais la majesté et la beauté de ces animaux. C’était la première fois que je les voyais de si près. L’Aîné a arrêté le bateau et a laissé passer les bisons. Nous les avons regardés en silence jusqu’à ce qu’ils traversent tous en sécurité. Ce moment a éveillé mon amour pour cet animal et je chérirai toujours ce souvenir.

Quel est l’aspect que vous préférez dans votre travail?

Ce que je préfère, c’est que je travaille pour mon peuple. C’est très enrichissant de travailler pour le maintien de notre utilisation traditionnelle des terres et de nos droits. J’aime le défi qui consiste à intégrer ma formation en science occidentale à notre savoir traditionnel dans le cadre de divers projets et programmes. J’aime aussi travailler avec les membres et j’apprends quelque chose chaque fois que je les vois.

Qu’est-ce que vous aimez dans la science et la participation à la surveillance communautaire dans le parc national?

J’ai toujours aimé la terre. Je voulais tout savoir sur la croissance d’une plante, je voulais apprendre ce qui rend l’eau propre, je voulais savoir comment les éléments de la nature interagissent. J’ai toujours aimé la recherche et la découverte.

Mes ancêtres étaient des scientifiques de la Terre, mais je voulais parler la langue du monde occidental. J’ai poursuivi mes études jusqu’à l’obtention d’une maîtrise en sciences en environnement et gestion.

Ce que je préfère dans la gestion de l’équipe de surveillances communautaires de la Nation, c’est le fait que les gens – les membres de la Nation – voient, documentent et surveillent les changements environnementaux. Je suis fière de savoir que nous recueillons nos propres données, tant de savoir autochtone que scientifiques, pour appuyer nos revendications.

Souhaitez-vous dire quelque chose pour inspirer d’autres personnes et les motiver à faire des études en sciences ou de la surveillance communautaire?

Le travail de surveillance communautaire est très important. Les communautés sont celles qui constatent d’abord les changements et je suis convaincue qu’elles devraient être celles qui en font rapport.

Date de modification :