Questions et Réponses

Lieu historique national de la Voie-Navigable-Trent-Severn

Détails du projet

Q. Quels travaux sont réalisés au barrage?

R. On remplace entièrement le barrage de Scotts Mills à la hauteur de l’écluse 19 par un nouveau barrage qui respecte le caractère historique du site tout en ayant une espérance de vie de plus de 80 ans. Le nouveau barrage maximisera la capacité hydraulique, rendra les opérations de gestion de l’eau plus sécuritaires, et sera construit de manière à améliorer l’accès pour l’entretien. De plus, le projet constituera la première étape de la création d’un site d’écluse plus accueillant pour le public : l’accès piétonnier au barrage sera aussi restauré

Q. Pourquoi avons-nous besoin d’un barrage à la hauteur de l’écluse 19?

R. Le barrage de Scotts Mills à la hauteur de l’écluse 19 joue un rôle important à Peterborough et fait partie intégrante du réseau Trent-Severn. Le barrage de Scotts Mills à la hauteur de l’écluse 19 est un des maillons d’une chaîne de barrages en Ontario qui aident Parcs Canada à gérer l’eau et à atteindre divers objectifs, dont la navigation, l’atténuation des inondations et la protection de l’environnement. À Peterborough, le barrage aide à régulariser les niveaux d’eau en amont et en aval, y compris le lac Little. Ce barrage et d’autres jouent un rôle prépondérant dans le fonctionnement du réseau de la voie navigable Trent-Severn et, par conséquent, dans l’économie riveraine de Peterborough et dans la qualité de vie des citoyens de Peterborough.

Q. Pourquoi fallait-il remplacer le barrage?

R. Les inspections techniques effectuées au cours des dernières années ont révélé que le barrage à la hauteur de l’écluse 19 était en mauvais état. L’affouillement à la base du barrage en raison de l’effet de retour de vague avait nui à l’intégrité structurale du barrage, et les inspections de résistance du béton ont révélé une détérioration supérieure à ce qui est jugé acceptable. Bien que le barrage ne posait pas de risque imminent pour la sécurité publique, ces facteurs indiquaient qu’il approchait de sa fin de vie utile et qu’il devait être entièrement remplacé.

Q. Où peut-on trouver des mises à jour sur le projet?

R. Les renseignements sur ce projet et tous les autres travaux majeurs en cours le long de la voie navigable Trent-Severn se trouvent au www.pc.gc.ca/vntsInfrastructure. Pour recevoir des mises à jour par courriel sur les projets dans votre région, écrivez à pc.trentsevern.pc@canada.ca ou suivez-nous sur Twitter ou Facebook @trentsevernnhs.

Incidence sur les résidents

Q. Le projet de construction a eu une incidence importante sur la vie des résidents du quartier. Qu’a fait Parcs Canada à leur égard??

R. L’emplacement du barrage au milieu d’une zone urbaine rend les travaux de construction très complexes et difficiles sur le plan logistique. Parcs Canada et ses partenaires de Services publics et Approvisionnement Canada ont déployé tous les efforts possibles pour planifier un projet qui réduit les effets négatifs sur le quartier, tout en tenant compte des divers risques associés au retard dans l’achèvement des travaux. Parcs Canada a notamment :

  • Communiqué avec les écoles locales tôt dans le projet dans le but de réduire l’incidence des travaux sur les parents d’enfants qui doivent se déplacer pour se rendre à l’école;
  • Planifié une voie de circulation dans une seule direction pour réduire l’incidence sur la circulation, et assuré la présence de signaleurs pour diriger la circulation sur les trottoirs autour du chantier de construction;
  • Transmis continuellement des mises à jour sur la construction aux résidents, et dialogué régulièrement dans un effort pour réduire les conséquences négatives, notamment celles liées au bruit et à l’éclairage;
  • Encouragé l’entrepreneur à accélérer les travaux et à réduire la durée du projet; par exemple, en préparant les phases subséquentes simultanément à la construction du nouveau barrage;
  • Privilégié, en 2020, un type de système de pieux différent dans un effort pour réduire le bruit et la durée des travaux;
  • Offert des levés préconstruction des résidences situées à moins de 100 m du chantier;
  • Placé des appareils de contrôle des vibrations et du bruit sur le chantier, et surveillé les données basées sur les pratiques exemplaires de l’industrie;
  • Assuré l’installation de palissades sur le chantier pour réduire le bruit de construction.
Q. Quelles sont les heures de travail sur le chantier?

R. Pendant les deux premières années du projet, on avait demandé à l’entrepreneur de travailler entre 6 h et 23 h, y compris la fin de semaine, avec divers niveaux de bruit autorisés à différentes heures. En 2021, Parcs Canada a autorisé l’entrepreneur à ajouter un quart de travail supplémentaire, afin de réduire les retards causés par des circonstances imprévues. Cela s’est traduit par la prolongation des heures de travail comme suit :

Du lundi au samedi

De 5 h à 7 h – activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction seulement

De 7 h à 21 h – activités générant des niveaux élevés de bruit

De 21 h à 2 h – activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction seulement

Dimanche

De 5 h à 7 h – activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction seulement

De 9 h à 21 h – activités générant des niveaux élevés de bruit

De 21 h à 2 h – activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction seulement

    Activités de construction habituelles qui pourront être réalisées dans les périodes d’activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction :

  • Menuiserie générale, y compris l’utilisation d’égoïnes et de marteaux;
  • Grutage général, y compris la mise en place de coffrage et le ravitaillement;
  • Nettoyage général et organisation du chantier;
  • Mise en place de barres d’armature;
  • Finissage du béton et crépissage.
  • Concrete finishing and parging



    Activités de construction habituelles qui ne pourront pas être réalisées dans les périodes d’activités ne générant pas de niveaux élevés de bruit de construction :

  • Mise en place de pieux;
  • Utilisation de machinerie ou de véhicules équipés d’avertisseurs de marche arrière;
  • Démolition, excavation;
  • Chargement, transport et mise en place de perré ou de béton;
  • Utilisation de compresseurs d’air;
  • Forage et bouchardage.



Les heures de construction du projet ont permis d’assurer que le projet puisse être achevé dans un délai de 2,5 à 3 ans plutôt que sur une plus longue période, ce qui permet d’équilibrer les incidences sur les résidents et le projet.

Q. Pourquoi l’entrepreneur n’est-il pas tenu de respecter les règlements municipaux sur le bruit?

R. On a longuement réfléchi au calendrier du projet et aux heures de travail pendant la planification, en tenant compte de l’incidence sur la collectivité, ainsi que de la fonction essentielle de la structure et la nature complexe de son remplacement. Les règlements municipaux stipulent que : « le bruit de construction à moins de 500 pi d’un logement occupé est limité entre 7 h et 21 h tous les jours, ou entre midi et 21 h le dimanche ». Bien que Parcs Canada n’est pas tenu de respecter les règlements municipaux relatifs au bruit de construction, il a demandé aux entrepreneurs qui travaillent sur d’autres de ses projets sur la Trent-Severn et ses réservoirs de respecter les règlements locaux et provinciaux en principe.

Tout au long du projet jusqu’à présent, Parcs Canada a pris acte des préoccupations de la communauté en ce qui concerne les heures de travail sur le chantier. Bien que les directives initiales de Parcs Canada autorisaient l’entrepreneur à travail en dehors des heures permises par les règlements municipaux, l’appel d’offres pour les travaux a été modifié pour préciser que les activités générant des niveaux élevés de bruit de construction seraient exécutées pendant les heures précisées dans les règlements municipaux sur le bruit de construction. Par ailleurs, les activités générant moins de bruit peuvent se poursuivre après ces heures.

Ces directives comprennent deux exceptions, qui notent que les heures de travail ont une incidence sur la capacité de livrer le projet à temps et dans le respect du budget : 1) les activités générant des niveaux élevés de bruit de construction peuvent être autorisées dès 9 h le dimanche, 2) les heures pendant lesquelles les activités générant des niveaux élevés de bruit sont autorisées peuvent être modifiées au besoin, pour respecter le calendrier établi pour le projet.

Retards du projet

Q. Parcs Canada a informé les résidents du projet en 2016. Pourquoi a-t-il fallu tant de temps avant d’entamer les travaux de construction?

R. Parcs Canada a mené une importante évaluation préliminaire afin de déterminer la meilleure façon de procéder à la conception du nouveau barrage et à l’exécution des travaux. Il a fallu notamment examiner divers types de barrages pouvant optimiser la capacité hydraulique, et effectuer des recherches visant à connaître la topographie du lit de la rivière, la profondeur du substratum et les conditions actuelles du sol et du béton. Les trois années d’études sur le frai et l’habitat du poisson dans le cadre d’une importante analyse environnementale ont permis d’améliorer et d’élargir l’habitat de frai du doré jaune et d’autres espèces de poissons en aval.

Q. Qu’a fait l’entrepreneur pour réduire les retards du projet de remplacement du barrage de Scotts Mills?

R. Au cours de la phase initiale du projet, l’entrepreneur a pris du retard le temps d’adapter ses moyens et méthodes de travail aux conditions du chantier. Par exemple, la substitution des pieux en O pour des pieux en H dans la construction du batardeau a augmenté considérablement la vitesse d’installation.

Bien que l’entrepreneur et le directeur des travaux aient modifié les méthodes de construction et les phases du projet pour en refaire la planification de manière à réduire les retards, certains retards n’ont pu être évités.

Gestion de l’eau

Q. Comment Parcs Canada gère-t-il l’eau pendant la construction du nouveau barrage?

A. Le remplacement du barrage à la hauteur de l’écluse 19 est de loin un des projets les plus complexes visant des biens de la voie navigable Trent-Severn dans le cadre du programme de travaux d’infrastructure. Parcs Canada doit absolument conserver sa capacité de gérer l’eau à travers le barrage pendant la construction afin de pouvoir continuer à atténuer les risques d’inondation en amont et en aval, notamment à Peterborough, car il pourrait y avoir des incidences sur le débit sortant du réseau d’égouts pluvial et du ruisseau Jackson. Pour cette raison, le barrage est construit par étapes, ce qui permettra le passage de l’eau pendant la construction. Par ailleurs, les résidents ont constaté un ralentissement des travaux sur le chantier au printemps et à l’été. Cette mesure vise à la fois à tenir compte des périodes de frai des poissons et à maximiser le pouvoir d’écoulement pendant la fonte printanière.

Q. Le nouveau barrage permettra-t-il d’atténuer les inondations en aval sur les rives du lac Driscoll?

R. Bien que le nouveau barrage de Scotts Mills ait été conçu pour maximiser la capacité d’écoulement et réduire les fuites, la forme et la topographie naturelles de la rivière Otonabee dans le secteur de Driscoll créent un goulot d’étranglement. Ce tronçon de rivière ne peut pas toujours écouler le volume d’eau nécessaire. Le risque d’inondation dans le secteur de Driscoll est à son niveau le plus élevé pendant les périodes de fonte hivernale, quand les températures sont froides et les débits élevés en raison des volumes d’eau en amont. Cette combinaison de facteurs entraîne la formation de frasil, des particules de glace ou de bouillie neigeuse dans l’eau qui ralentissent ou bloquent l’écoulement de l’eau, ce qui accroît le rétrécissement de la rivière Otonabee où l’eau doit passer.

Développement

Q. Une centrale hydroélectrique sera-t-elle construite sur le site?

R. Aucun aménagement hydroélectrique n’est prévu dans le cadre du projet. Comme mentionné dans une communication précédente, Parcs Canada a reçu une demande d’aménagement hydroélectrique dans le cadre d’une initiative distincte et future. Les récents changements en matière d’énergie renouvelable à l’échelle provinciale font en sorte que cette demande n’est plus active.

Q. Parcs Canada a acheté des maisons du chemin River sud, puis en a détruit trois. Pourquoi?

R. Le cadre urbain du barrage de Scotts Mills à la hauteur de l’écluse 19 présente certains défis, dont le manque d’espace pour l’aménagement de la zone de préparation des travaux. Cette zone comprend l’entreposage des matériaux de construction, la manœuvre de la machinerie et l’accès au chantier de construction. Parcs Canada a acheté quatre terrains résidentiels adjacents au barrage pour relever ces défis et répondre aux besoins futurs en matière d’exploitation et d’entretien.

Il est important de noter que les terrains achetés ne satisfont pas entièrement aux besoins liés à un projet de cette envergure. Par nécessité, le projet a été conçu pour accueillir des zones d’entreposage et de rassemblement à l’extérieur du site, et les travailleurs de la construction sont transportés en autobus à destination et en provenance du site chaque jour en raison d’un manque de stationnement.

Q. Une fois la construction du barrage terminée, à quoi serviront les terrains du chemin River dont Parcs Canada a fait l’acquisition?

R. En ce qui concerne l’utilisation des nouveaux terrains du chemin River appartenant à Parcs Canada après l’achèvement du projet, aucune décision n’a encore été prise à cet égard. Parcs Canada collabore avec la Ville de Peterborough pour faire passer le réseau de sentiers par les terrains de Parcs Canada et au sud de la rue Landsdowne. On propose que les nouveaux terrains fassent partie de cette initiative. Dans l’intervalle, ceux-ci seront aménagés en parc, qui comprendra une allée d’accès pour l’entretien desservant le barrage.

Environnement

Q. Ce projet a-t-il fait l’objet d’une évaluation environnementale?

R. Une analyse d’impact détaillée a été réalisée et rendue accessible pour examen public. Les commentaires reçus ont été intégrés au plan de travail.

Q. N’a-t-on pas trouvé des sédiments contaminés dans le lac Little? Comment l’entrepreneur s’est-il assuré qu’ils ne se sont pas déversés dans les cours d’eau en aval?

R. Des sédiments contaminés sont présents en amont du barrage. En général, une méthode très efficace d’atténuer les risques liés aux sédiments contaminés consiste à éviter de les perturber, particulièrement dans les grandes étendues comme le lac Little Lake où un retrait complet engendrerait des coûts prohibitifs. Cette option n’a toutefois pas été possible dans le cadre du projet de remplacement de ce barrage en raison de l’emplacement des sédiments à l’intérieur de la zone d’excavation. Parcs Canada a prévu des mesures d’atténuation adaptées aux sédiments contaminés dans les documents d’appel d’offres, et l’entrepreneur était tenu de les intégrer à son plan de gestion environnementale (PGE) avant le début des travaux. Le PGE comprend des éléments comme l’excavation complète des sédiments contaminés sur le chantier, l’évacuation des sédiments à une installation de traitement hors site et le traitement sur place de l’eau pompée hors site. Les équipes environnementales de Parcs Canada, ainsi que des experts-conseils externes ont assuré une surveillance sur place pendant le projet pour assurer la conformité au PGE.

Q. Le projet de construction aura-t-il une incidence sur les espèces de poissons?

R. Bien que des efforts aient été déployés pour réduire considérablement l’incidence des travaux sur les espèces de poissons grâce à des modifications à la conception et à l’échelonnement de la construction, les activités de construction du barrage à la hauteur de l’écluse 19 et d’autres barrages de la rivière Otonabee auront certaines répercussions sur l’habitat de frai. C’est pourquoi Parcs Canada, avec l’aide d’un expert-conseil en environnement, a effectué des évaluations pour déterminer le caractère adéquat d’un habitat pour le doré jaune en particulier et a préparé un projet visant à améliorer de façon considérable l’habitat du poisson pour accroître le frai et atténuer les effets négatifs causés par les travaux sur les barrages le long de la rivière Otonabee.

Q. Comment Parcs Canada réduira-t-il au minimum l’incidence sur les espèces de poissons?

R. La stratégie de compensation des pêches comprend la construction d’un nouvel habitat pour le doré jaune à l’extérieur de la zone de construction, ainsi que la restauration et l’amélioration dans les zones du projet une fois les travaux terminés. L’objectif de la stratégie est de laisser l’ensemble de la zone dans le même état ou dans un meilleur état qu’au début des travaux et de veiller à ce que la reconstruction des barrages de la rivière Otonabee n’ait pas d’effets négatifs sur l’ensemble de la population de doré jaune et son habitat.

Q. Qu’en est-il des espèces de poissons autres que le doré jaune?

R. Les objectifs du ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNFO) en matière de gestion des pêches pour cette zone appuient la protection de l’habitat du doré jaune en raison de son importance pour la pêche au doré jaune du lac Rice et du nombre limité d’habitats.

Les évaluations réalisées portaient sur les incidences pour l’ensemble des espèces de poissons et leur habitat. L’habitat des centrarchidés (achigan et crapet-soleil) est très commun dans cette zone du MRNFO et la création d’habitats supplémentaires n’est pas une priorité. Afin qu’il n’y ait aucune réduction de cet habitat, un substrat adapté à ces espèces a été inclus dans les travaux d’amélioration de l’habitat.

Dans l’ensemble, il y aura une augmentation des substrats de frai disponibles dans la zone du projet.

Q. La Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Ontario (OFAH) a-t-elle été consultée sur ce travail?

R. Bien que l’OFAH n’ait pas d’exigences en matière de permis dans le cadre de ces travaux, elle a participé à des efforts antérieurs de restauration et de surveillance pour la population de doré jaune du lac Rice. Ainsi, dès le début des études préliminaires, on a communiqué avec l’OFAH pour obtenir des études antérieures et des renseignements généraux sur la région, notamment sur les travaux de restauration de l’écluse 19 au lac Rice, qui ont été envoyés à l’expert-conseil en environnement actuel.

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