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Foire aux questions
Parc national Banff
Récolte cérémonielle de bisons dans le parc national Banff
En date de novembre 2024, le Cercle consultatif autochtone (CCA) et Parcs Canada sont en mesure de faire part des résultats de la première récolte cérémonielle de bisons dirigée par les peuples autochtones dans le parc national Banff. Ce projet pilote mené par le CCA marque la première récolte de bisons sur les terres de ce qui est maintenant connu comme le parc national Banff depuis avant sa création, il y a près de 145 ans.
Qu’est-ce qu’une récolte cérémonielle?
Les droits ancestraux, y compris les droits de récolte, sont des droits collectifs de sociétés autochtones distinctes (Premières Nations, Inuit et Métis), qui ont été reconnus et confirmés par l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982. Dans le cadre du programme des Gardiens autochtones, le Cercle consultatif autochtone (CCA) du parc national Banff a demandé une récolte cérémonielle de bisons. Celle-ci consistait à chasser un bison comme le prévoient leurs droits de récolte traditionnels.
Pourquoi Parcs Canada a-t-il soutenu la récolte cérémonielle de bisons dirigée par les Autochtones dans le parc national Banff?
La récolte cérémonielle de bisons dirigée par les Autochtones tient compte du lien profond que les peuples autochtones entretiennent avec leurs territoires traditionnels, leurs terres ancestrales et les terres visées par les traités. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par Parcs Canada de soutenir les droits autochtones et les partenariats en matière de conservation.
Pourquoi les peuples autochtones peuvent-ils chasser dans le parc national Banff alors que d’autres personnes n’en ont pas le droit?
Les activités de récolte font partie des nombreuses pratiques qui maintiennent les liens des peuples autochtones à la terre, à l’eau et à la glace. Les activités de récolte des peuples autochtones sont protégées par l’article 35 de la Loi constitutionnelle et s’inscrivent dans les responsabilités continues des peuples autochtones à l’égard de la terre.
Des activités de récolte par les peuples autochtones sont déjà pratiquées en toute sécurité dans de nombreux lieux patrimoniaux protégés à l’échelle du pays, y compris dans près de la moitié des parcs nationaux. Ces activités de récolte sont menées dans le respect de la sécurité publique et des objectifs de conservation.
Le fait de soutenir les activités de récolte et d’autres pratiques d’intendance est une façon pour Parcs Canada de respecter les engagements pris par le gouvernement du Canada en vue de renouveler les relations avec les peuples autochtones et de mettre en œuvre la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (LDNUDPA).
Pour obtenir plus de renseignements sur le Cadre d’intendance autochtone : https://parcs.canada.ca/agence-agency/aa-ia
Qu’est-ce que le Cercle consultatif autochtone du parc national Banff? Comment les groupes de chasseurs ont-ils été choisis?
Le Cercle consultatif autochtone du parc national Banff, créé en 2018, représente une tribune importante qui aide à mieux comprendre les perspectives et les priorités des peuples autochtones dans le cadre de leur relation avec Parcs Canada. Constitué des Premières Nations de Bearspaw, de Chiniki et de Goodstoney, des Premières Nations des Siksika, des Kainai et des Piikani, de la Première Nation de Tsuut’ina et du district métis de Rocky View du gouvernement métis d’Otipemisiwak, le Cercle transmet son savoir ainsi que ses commentaires, ses conseils et ses recommandations aux directeurs du parc sur des sujets, des problèmes et des possibilités qui touchent le parc national Banff.
La récolte cérémonielle de bisons de 2024 a été dirigée par le Cercle consultatif autochtone du parc national Banff. Chaque Nation participante était responsable de choisir ses chasseurs pour le projet pilote de 2024.
Où a eu lieu la récolte cérémonielle de bisons dans le parc national Banff?
La récolte de bisons dans le parc national Banff a eu lieu dans un secteur éloigné de l’arrière-pays, loin de la ville de Banff et d’autres zones très fréquentées par les visiteurs. Pour assurer la sécurité du public et des chasseurs, toutes les zones de chasse ont été fermées au public. Comme pour toutes les fermetures de zones, il était interdit de se déplacer dans les zones fermées pendant les activités de chasse, et les renseignements à cet effet ont été affichés à l’intention du public sur la page Bulletins importants du parc national Banff.
Quel est l’état actuel de la harde (population, santé, tendances)?
La harde de bisons du parc national Banff comptait plus de 130 animaux pendant la saison 2024. La population est en bonne santé et en pleine croissance, et présente une grande capacité de reproduction et d’adaptation à son environnement.
Comment s’est déroulée la récolte cérémonielle? L’accès par véhicule motorisé était-il autorisé pendant la chasse?
À la suite de discussions collaboratives avec les Nations participantes, le Cercle consultatif autochtone du parc national Banff a arrêté son choix sur deux méthodes de récolte : la capture en enclos et la chasse d’animaux en liberté dans une zone désignée. Chaque Nation a choisi l’approche qui correspondait le mieux à ses traditions et à ses pratiques culturelles.
Il a été convenu collectivement qu’aucun véhicule motorisé ne devait être utilisé pour faciliter les activités de récolte au-delà des points d’accès établis. Chacune Nation participante a déterminé la meilleure façon de procéder aux activités de récolte (à pied ou à cheval).
Comment Parcs Canada a-t-il assuré la sécurité des participants et des visiteurs dans le secteur?
Parcs Canada a procédé à une fermeture de zone pour garantir la sécurité du public, des chasseurs autochtones et du personnel de Parcs Canada. La zone désignée pour la chasse aux bisons était située dans un secteur éloigné du parc national où les bisons se déplacent naturellement.
Combien de bisons ou d’autres espèces ont été récoltés?
Dans le cadre de discussions collaboratives avec les Nations participantes, il a été décidé que jusqu’à un bison par Nation autochtone participante, c’est-à-dire un maximum de huit bisons, pouvait être récolté en 2024. Finalement, en 2024, trois bisons ont été récoltés dans le parc national Banff.
La chasse sera-t-elle autorisée dans le parc national Banff aujourd’hui ou à l’avenir?
La récolte cérémonielle de bisons de 2024 était destinée aux Nations autochtones ayant des liens de longue date avec la région de Banff et n’était pas un événement de chasse publique. Cette première récolte autochtone de bisons a été entreprise en tant qu’initiative pilote, et les enseignements tirés seront pris en compte pour l’avenir.
Parcs Canada n’a pas l’intention d’autoriser des personnes non autochtones à pratiquer des activités de récolte.
Quel est le plan à long terme pour les bisons du parc national Banff?
Maintenant que le projet pilote de réintroduction du bison est terminé, le parc national Banff élabore un plan de gestion du bison. Ce plan sera mis au point en collaboration avec les partenaires autochtones, le gouvernement de l’Alberta, les intervenants locaux et les experts en la matière, tels que des biologistes de la faune. On y abordera des questions essentielles, notamment la reconnaissance de l’intendance et des droits autochtones, et la gestion durable de la population. Garantir une population de bisons en bonne santé tout en préservant l’équilibre écologique du parc national est une priorité, et les contributions de tous les partenaires aideront à orienter les décisions futures.
FAQ's
Pourquoi ramener le bison au parc national Banff?
Pourquoi ramener le bison au parc national Banff?
Le bison sauvage a disparu de la région qui constitue aujourd’hui le parc national Banff avant sa création en 1885.
Il est important de rétablir le bison à Banff pour les raisons suivantes :
Avantages pour l’écologie et la conservation
Le bison est un brouteur important qui a autrefois façonné les vallées du parc national Banff d’aujourd’hui. Le bison est une « espèce clé de voûte », car il transforme le paysage de manière avantageuse pour bon nombre de plantes et d’animaux. La population de bisons réintroduite dans le parc national Banff représente une contribution importante au rétablissement du bison des plaines dans toute l’Amérique du Nord.
Rétablissement de liens culturels
Le bison représentait un élément essentiel de la vie des peuples autochtones dans la région, et il joue encore un rôle important dans bien des cultures autochtones. Ramener le bison dans le paysage équivaut à rétablir des liens culturels et historiques. Le retour du bison dans le parc national Banff n’est qu’une petite partie d’un vaste mouvement consistant à réintroduire le bison dans les paysages de toute l’Amérique du Nord.
Invitation à la découverte
Le retour du bison offrira aux visiteurs et aux Canadiens l’occasion d’en apprendre davantage sur l’importance écologique et culturelle de cet animal emblématique.
À quoi ressemblait la réintroduction?
Conclusion du projet pilote (2022)
- Le projet pilote quinquennal de réintroduction du bison des plaines de Parcs Canada est arrivé à sa fin. Pour marquer la conclusion, Parcs Canada a préparé le Rapport sur le projet pilote de réintroduction du bison (2017–2022) et a demandé les commentaires des groupes autochtones, des intervenants et du grand public au cours d’une période de consultation de 30 jours. Du 9 novembre au 14 décembre 2022, la population canadienne a été invitée à examiner le Rapport et à formuler des commentaires.
- Les commentaires et les questions reçus durant la période de consultation ont été pris en compte dans la version finale du Rapport sur le projet pilote de réintroduction du bison des plaines (2017 2022). Le rapport définitif a maintenant été publié, tout comme un résumé des consultations.
Prochaines étapes (2023 et par la suite)
- Le projet pilote de réintroduction du bison a aidé les responsables du parc national Banff à comprendre comment nous pouvons garder le bison dans le paysage du parc. D’après les commentaires reçus pendant les cinq années du projet pilote et dans le cadre de la récente période de consultation publique, l’appui à l’égard d’une réintroduction du bison durable dans le parc national Banff demeure élevé.
- Parcs Canada a le plaisir d’annoncer que, dès maintenant, il s’efforcera de préserver le bison dans le paysage du parc national Banff, tout en étudiant les possibilités quant à la gestion durable de la population de bisons et à l’expansion de l’aire de répartition par l’élaboration d’un plan de gestion du bison.
En quoi consiste le Rapport sur le projet pilote de réintroduction du bison des plaines (2017-2022)?
Le Rapport résume ce que Parcs Canada a appris durant les cinq années du projet pilote, durant lesquelles le bison a été réintroduit et géré dans le parc national Banff. Le rapport résume les résultats du projet pilote et comprend les résultats de la réintroduction et de la surveillance subséquente.
Les commentaires et les questions reçus durant la période de consultation ont été pris en compte dans la version finale du Rapport sur le projet pilote de réintroduction du bison des plaines (2017-2022). Le rapport définitif a maintenant été publié, tout comme un résumé des consultations.
Quels étaient les buts du projet pilote? Ont-ils été atteints?
Les buts et objectifs du projet pilote de réintroduction consistaient à contribuer à l’intégrité écologique, à favoriser les liens culturels et à offrir des possibilités d’apprentissage et d’intendance, tant dans le parc qu’à distance. Dans l’ensemble, les buts et les objectifs du projet pilote ont été atteints.
- Les bisons sont restés en bonne santé, et présentent un taux de croissance sain ainsi qu’un taux de mortalité minimal. Ils se sont rapidement adaptés à l’habitat de montagne et sont restés, pour la plupart, dans les limites du parc.
- Aucune incidence négative n’a été observée sur d’autres espèces, et on n’a signalé aucune menace à la sécurité des gens ni aucun dommage aux biens.
- L’établissement et le renforcement des liens se sont produits grâce à la participation d’un certain nombre de Nations autochtones et d’autres intervenants tout au long du projet pilote.
- Divers programmes éducatifs ont permis d’enrichir l’expérience du visiteur et de faire connaître le programme.
Comment Parcs Canada évalue-t-il la réussite du projet pilote?
Dans le Plan de réintroduction du bison des plaines de 2015 de Parcs Canada, on trouvait huit (8) indicateurs clés, dont les résultats sont donnés dans le Rapport :
- Sécurité des visiteurs et impacts sur l’expérience offerte
- Relations avec les groupes autochtones et les autres intervenants
- Réaction aux programmes de mobilisation des citoyens et d’intendance
- Surveillance du domaine vital du bison et interventions
- Atténuation des effets du projet sur d’autres espèces
- Croissance de la population de bisons et objectifs démographiques
- Sensibilisation, éducation et appréciation du public
- Facteurs influant sur les déplacements du bison et le choix de l’habitat
Le public a-t-il suivi le déroulement du projet de réintroduction du bison dans le parc national Banff
Oui! Près de 120 millions de personnes ont regardé, lu ou écouté des histoires sur le projet dans les sept dernières années. Le projet pilote de réintroduction du bison offre aux Canadiens de nombreuses occasions d’apprentissage et permet d’enrichir l’expérience du visiteur ainsi que de faire connaître les initiatives de restauration écologique dans les parcs nationaux.
La population de bisons est-elle maintenant viable et autosuffisante?
Oui, et non. Les 16 bisons qui ont été transférés du parc national Elk Island en 2017 se sont rapidement adaptés à l’environnement montagneux du parc national Banff, et on compte aujourd’hui plus de 130 bêtes, ce qui témoigne la santé robuste des animaux et d’une forte croissance de la population. Cependant, une gestion active du bison est encore nécessaire pour les maintenir dans la zone de réintroduction de 1 200 km2, notamment par la mise en place de courtes sections de clôtures de déviation pour bisons sans danger pour la faune et par ainsi que l’effarouchement et la recapture rares d’animaux égarés par l’équipe Parcs Canada.
Le projet pilote est maintenant terminé. Que se passera-t-il maintenant? Comment peut-on participer?
Parcs Canada a le plaisir d’annoncer que, dès maintenant, il s’efforcera de préserver le bison dans le paysage du parc national Banff, tout en étudiant les possibilités quant à la gestion durable de la population de bisons comme l’expansion de l’aire de répartition par l’élaboration d’un plan de gestion du bison. Les peuples autochtones et les autres intervenants seront tenus au courant de la situation et auront l’occasion de participer au processus.
Où sont maintenant les bisons?
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Dans la zone de réintroduction, imaginez un réseau de vallées fluviales qui serpentent à travers des prairies luxuriantes. Des pentes herbeuses abruptes flamboient par contraste avec des montagnes aux sommets enneigés en toile de fond. Si vous écoutez les sons du crépuscule, vous pourriez entendre la beauté envoûtante du cri d’un wapiti ou du hurlement d’une meute de loups au loin.
Voilà en quelques mots à quoi ressemble la vallée de la Panther, cette région reculée des versants est du parc national Banff. C’est maintenant l’endroit où habitent le mouflon d’Amérique, le wapiti, l’ours, le loup… et le bison!
À l’été 2018, Parcs Canada a libéré la harde dans une zone de réintroduction de 1 200 km2, couvrant une grande partie des versants est des montagnes du parc national Banff, y compris des parties des rivières Panther, Dormer, Cascade et Red Deer.
Où se trouve la zone de réintroduction?
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Où se trouve la zone de réintroduction?
Dans le cadre du projet pilote, la harde errera dans une zone de réintroduction de 1 200 km2 sur les versants est du parc national du Canada Banff. Cette région sauvage isolée et ces vallées fournissent l’habitat et les sources de nourriture dont les bisons ont besoin pour prospérer.
Les rivières Panther, Dormer et Red Deer forment la partie centrale de la zone. La harde a exploré d’autres parties de la zone de réintroduction, comme la vallée de la rivière Cascade, au cours des premières années de la phase de libre circulation.
De courtes sections de clôture sans danger pour la faune aux abords de la zone de réintroduction encouragent les bisons à demeurer dans la zone de réintroduction tout en laissant d’autres espèces sauvages circuler en toute sécurité.
Y a-t-il une incidence sur les utilisateurs de l’arrière-pays?
Y a t il une incidence sur les utilisateurs de l’arrière-pays?
Les visiteurs de l’arrière-pays peuvent accéder à la zone de réintroduction à pied ou à cheval. Lisez les réponses aux questions ci-dessous pour avoir des conseils sur les déplacements en toute sécurité dans la zone de réintroduction des bisons et des renseignements sur les permis. Les déplacements dans l’arrière-pays sont interdits pendant les activités de récolte et une telle interdiction sera indiquée sur la page des bulletins importants lorsqu’une fermeture de zone est en place.
Puis-je voir les bisons?
Puis-je voir les bisons?
Les utilisateurs chevronnés de l’arrière pays qui désirent se rendre dans la vallée de la Panther doivent se préparer à une excursion en milieu reculé, sans véhicule motorisé. Le pâturage de mise en liberté progressive est situé dans l’une des zones d’arrière pays les plus éloignées dans le parc national Banff, soit à environ 40 km de la route la plus proche.
La randonnée de quatre jours, aller-retour, se fait sur des sentiers dépourvus de ponts pour traverser les ruisseaux ou les rivières et, selon le trajet choisi, qui ne sont pas bien balisés ou qui ont été lessivés par des inondations sur certains tronçons.
Que devrais-je savoir de plus avant de me rendre au pays des bisons?
Que devrais-je savoir de plus avant de me rendre au pays des bisons?
- Les utilisateurs chevronnés de l’arrière-pays qui désirent se rendre dans la zone de réintroduction doivent se préparer à une excursion en milieu éloigné, sans véhicule motorisé.
- Les visiteurs se déplaçant en arrière pays doivent acheter un permis d’accès à l’arrière pays, et payer les droits de camping dans l’arrière-pays (et les droits de pâturage pour les cavaliers) qui s’appliquent.
- Réservez votre séjour en arrière pays dans l’un des centres d’accueil situés dans les parcs nationaux Banff, Jasper, Kootenay et Yoho.
Obtenir de l’information sur la sécurité dans l’arrière pays.
Comment les bisons sont-ils arrivés à Banff?
Comment les bisons sont-ils arrivés à Banff?
Visionnez des coulisses le déroulement du rapatriement du bison du parc national Elk Island au parc national Banff.
Comment les bisons vont ils façonner le paysage?
Comment les bisons vont-ils façonner le paysage?
Le bison est une espèce clé de voûte. Cela signifie qu’il modifie le paysage d’une manière avantageuse pour bon nombre d’autres espèces de plantes et d’animaux. Par exemple :
- La fourrure du bison sert de matériau isolant pour les nids d’oiseaux.
- Les habitudes de broutage du bison créent un habitat dynamique pour les autres brouteurs comme le wapiti.
- Plus grand mammifère terrestre de l’Amérique du Nord, le bison procure une riche source de nutriments aux charognards, aux ours et aux loups.
Nous allons surveiller dans quelle mesure le retour du bison exerce une influence sur le paysage tandis qu’il recommence à jouer son rôle d’espèce clé.
Comment les bisons se portent-ils?
Comment les bisons se portent-ils?
Les bisons se portent bien. Ils se trouvent dans les vallées de la Panther et de la Red Deer, bien à l’intérieur de la zone de réintroduction. Les bovidés passent la majeure partie de leur temps sur des pentes herbeuses et dans des prés. Leurs déplacements quotidiens sont plus courts en hiver qu’au printemps, en été et en automne.
Combien y a-t-il de bisons à Banff?
Combien y a-t-il de bisons à Banff?
En date de novembre 2024, la harde compte plus de 130 animaux..
Qu’est-ce qui a causé la quasi-extinction du bison des prairies en Amérique du Nord?
Qu’est-ce qui a causé la quasi-extinction du bison des prairies en Amérique du Nord?
© Scott Munn / Parcs Canada
Pendant des millénaires, d’immenses hardes de bisons des prairies ont parcouru les plaines de l’Amérique du Nord. Certaines ont également erré dans la région qui constitue aujourd’hui le parc national Banff.
Les plaines grouillaient jadis de quelque 30 millions de bisons, mais l’espèce a néanmoins frôlé l’extinction en l’espace d’une vie humaine seulement. Beaucoup de facteurs ont mené à sa quasi disparition, mais la chasse excessive en a été la principale cause, laissant subsister moins de 1 000 bisons.
Heureusement, le bison a eu une seconde chance, en bonne partie grâce au leadership de Parcs Canada en matière de conservation.
Quel rôle Parcs Canada joue-t-il dans la conservation du bison?
Quel rôle Parcs Canada joue-t-il dans la conservation du bison?
La réintroduction du bison dans le parc national Banff représente un nouveau chapitre dans la grande histoire de conservation du bison par Parcs Canada.
Le parc national Banff (appelé à l’époque le parc des Montagnes Rocheuses) a protégé la première harde de bisons d’exposition en 1897 et, depuis, Parcs Canada est devenu un chef de file mondial en matière de conservation du bison.
En 1907, le gouvernement du Canada a acheté l’une des dernières hardes de bisons qui subsistaient – et aussi l’une des plus importantes – d’un éleveur du Montana. Les descendants de ces bisons ont constitué une harde de bisons reproducteurs dans le parc national Elk Island sur laquelle s’appuient les projets de rétablissement du bison menés ailleurs dans le monde.
Parcs Canada gère également les bisons sauvages en liberté du parc national de Prince Albert et du parc national Wood Buffalo, et protège plusieurs hardes d’exposition un peu partout au pays.
Quelle est la différence entre bison et buffle?
Bison ou buffle?
Cela dépend! En général, lorsque les Nord-Américains utilisent le terme « bison » ou « buffle », ils veulent habituellement parler du bison d’Amérique. Le terme « buffle » est un nom officieux, tandis que son nom scientifique est « bison ». Les anglophones utilisent souvent le mot « buffalo » pour désigner le bison, d’où la confusion possible.
Il existe deux véritables espèces de buffles : le buffle aquatique d’Asie et le buffle d’Afrique. Le bison d’Amérique est apparenté seulement de loin à ces espèces, mais plus étroitement au bison européen.
Parcs Canada tend à utiliser le terme « bison », mais les deux termes sont corrects. Beaucoup de nations autochtones désignent cet animal par le nom « buffle ».
Comment faites-vous participer les peuples autochtones à la réintroduction?
Comment faites-vous participer les peuples autochtones à la réintroduction?
Il existe un lien solide entre la culture autochtone et le bison.
Pour honorer cette relation particulière, Parcs Canada s’est engagé à inviter les peuples autochtones à rétablir leurs liens avec le bison dans le cadre du projet de réintroduction. Parcs Canada a mobilisé plusieurs communautés autochtones lors des phases de consultation du projet, et le maintien de la réintroduction se poursuivra grâce à la collaboration et à la coopération avec le Cercle consultatif autochtone (CCA).
© Johane Janelle / Parcs Canada
Un élément clé du projet consistait à s’assurer que les bisons reçoivent les bénédictions appropriées avant de retourner dans le paysage du parc national Banff. Parcs Canada a tenu une cérémonie de bénédiction sur la rive du lac Minnewanka avec des signataires du Traité du bison, et a organisé une deuxième cérémonie au parc national Elk Island pour souligner le départ de la harde en direction du parc national Banff. Les cérémonies organisées à d’autres étapes importantes du projet (par exemple, dans le pâturage de mise en liberté progressive avant le début de la phase de mise en liberté complète) continuent d’aider à préparer les bisons aux prochaines étapes qu’ils vivront.
Le Cercle consultatif autochtone (CCA) et Parcs Canada ont le plaisir d’annoncer la réussite de la première récolte cérémonielle de bisons dirigée par les peuples autochtones dans le parc national Banff. Ce projet pilote mené par le CCA marque la première chasse aux bisons sur les terres de ce qui est maintenant connu comme le parc national Banff depuis avant sa création, il y a près de 145 ans. C’est le début de ce que nous espérons voir devenir une longue et fructueuse relation avec ces communautés dans le contexte du retour du bison dans le paysage écologique, et culturel, du premier parc national du Canada.
À l’automne 2024, des membres de l’équipe Parcs Canada provenant de plusieurs parcs nationaux ont participé au 10e anniversaire du Traité du bison [en anglais uniquement], un traité de coopération, de renouvellement et de rétablissement. Notre parcours avec les peuples autochtones et les bisons se poursuit.
Comment faites-vous pour empêcher les bisons de quitter la zone de réintroduction?
Comment faites-vous pour empêcher les bisons de quitter la zone de réintroduction?
Parcs Canada a adopté une approche exhaustive pour encourager les bisons à rester dans la zone de réintroduction. Cette approche repose sur les mesures suivantes :
- Parcs Canada a choisi une zone de réintroduction en grande partie encaissée naturellement par des pentes rocheuses abruptes;
- Parcs Canada a adopté une méthode de « mise en liberté progressive », qui consiste à garder la harde dans un pâturage clôturé pendant 18 mois pour permettre aux femelles de mettre bas à deux reprises et ainsi de s’enraciner dans leur nouvel habitat;
- Parcs Canada utilise de courtes sections de clôtures en fil de fer sans danger pour de la faune à cinq endroits stratégiques pour dissuader les bisons de quitter la zone de réintroduction.
- Parcs Canada réalise des brûlages dirigés des prés pour créer de nouvelles parcelles d’habitat attrayantes pour les bisons;
- Parcs Canada surveille la harde en posant des colliers-émetteurs reliés à un satellite au cou d’un certain nombre de bisons;
- Parcs Canada réagit rapidement aux signalements de bisons errant hors de la zone de réintroduction et a recours à des techniques douces d’effarouchement et d’appâtage pour les ramener dans la zone de réintroduction.
Quel genre de clôtures utiliserez-vous?
Quel genre de clôtures utiliserez-vous?
Les bisons cohabitent avec d’autres espèces sauvages, dont le mouflon d’Amérique, le wapiti ou l’ours.
Pour les dissuader de quitter la zone de réintroduction tout en permettant aux autres espèces de circuler librement, nous avons installé des clôtures perméables à la faune dans des goulots d’étranglement clés en bordure de la zone de réintroduction.
Pour déterminer le modèle de clôture idéal, nous avons réalisé des essais pendant trois ans et demi dans la zone de réintroduction. À la lumière des conclusions tirées, nous avons choisi une clôture de fils de fer ajustable qui dépasse toutes les normes en vigueur ailleurs en Amérique du Nord pour ce type de clôture. Nous avons publié nos résultats ici (en anglais uniquement).
Nous avons continué de surveiller la perméabilité des clôtures de déviation des bisons par rapport à d’autres espèces à long terme au moyen d’appareils photo actionnés par le mouvement et des données fournies par les colliers-émetteurs. Les clôtures ont réussi à garder les bisons dans la zone de réintroduction tout en laissant passer d’autres espèces. Nous avons publié nos résultats de suivi en 2024 ici (en anglais uniquement).
Comment pouvez-vous être sûrs que les bisons réintroduits sont en santé?
Comment pouvez-vous être sûrs que les bisons réintroduits sont en santé?
On estime que le risque que les bisons introduisent des maladies dans le parc national Banff ou y soient exposés, comme la tuberculose bovine, la brucellose ou le charbon bactéridien, est faible ou négligeable.
En raison de l’incidence potentiellement néfaste de ces maladies, nous avons élaboré un plan de surveillance de la santé des bisons et d’intervention en cas de maladie, en collaboration avec la province de l’Alberta.
Voici les composantes clés du plan :
- Seuls des bisons sains ont été mis en liberté dans le parc national Banff. Les animaux ont été choisis dans le parc national Elk Island, une région certifiée exempte de brucellose et de tuberculose depuis plus de 40 ans.
- Exercer une surveillance étroite de la santé des membres de la harde et un suivi immédiat en cas de symptômes par un spécialiste de la santé de la faune.
- Réduire au minimum l’interaction avec le bétail des environs en encourageant le bison à demeurer dans la zone de réintroduction.
- Dans un scénario peu probable de maladie, agir rapidement pour prévenir les risques de transmission aux autres bisons ou à d’autres espèces. L’intervention peut comprendre de nouveaux tests de dépistage, une surveillance accrue, une mise en quarantaine et, au besoin, l’abattage des animaux de la harde.
Quel comportement faut-il adopter en présence de bisons en liberté?
Quel comportement faut-il adopter en présence de bisons en liberté?
Sachez qu’il est toujours possible de rencontrer un bison à l’intérieur ou à l’extérieur de la zone de réintroduction.
Si vous rencontrez un bison en liberté :
- Restez à une distance sûre d’au moins 100 m si vous êtes à pied ou à cheval.
- Servez-vous de jumelles ou d’un téléobjectif pour le voir de plus près.
- Ne vous en approchez pas. Choisissez un autre parcours. Observez les mouvements de l’animal et donnez-lui de l’espace (100 m).
- Si le bison s’approche de vous, gardez votre sang-froid et ne courez pas. Reculez lentement et placez-vous de manière à ce qu’un gros objet, par exemple un arbre, vous sépare de l’animal.
- Méfiez-vous tout particulièrement des femelles accompagnées de bisonneaux (au printemps) et des mâles en rut (en juillet et en août).
- Tenez votre chien en laisse et conservez-en la maîtrise en tout temps.
- Obéissez aux mises en garde ainsi qu’aux ordonnances de fermeture et de restriction d’accès.
Si vous rencontrez un bison agressif, informez-en le Service de répartition de Banff en composant le 403-762-1470 dès que vous pouvez le faire sans danger.
Liens connexes
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