Foire aux questions

Pendant des millénaires, le peuple Mi’kmaq a fréquenté le littoral et les forêts de l’Île-du-Prince-Édouard ainsi que les dunes Sandhills. Appelé Epekwitk par les Mi’kmaq, le territoire qui forme aujourd’hui l’Île-du-Prince-Édouard a joué un rôle important dans la culture et l’histoire de ce peuple. Ces liens restent aussi forts que jamais.

Parcs Canada a écouté les gouvernements, organismes et collectivités des Premières Nations, les organismes provinciaux, les collectivités locales et les intervenants, et a beaucoup appris de cet exercice. Une réserve de parc national dans ce secteur constituerait un avantage exceptionnel, et sa création nécessiterait l’adoption d’approches novatrices afin de respecter et de célébrer les valeurs et les traditions des Mi’kmaq, les collectivités locales ainsi que la riche biodiversité des écosystèmes qui donnent à ce secteur son caractère spécial.

Les négociations en cours en vue de la création d'une réserve de parc national représente une occasion exceptionnelle de faire avancer la réconciliation et de renforcer les liens de nation à nation avec les Premières Nations Mi’kmaq. Les discussions portent également sur la poursuite des activités culturelles et traditionnelles des Mi’kmaq dans la région.

La création d’une aire protégée est un processus complexe. Le gouvernement du Canada, L’nuey (initiative de défense des droits des Mi’kmaq) et le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard prendront le temps qu’il faut pour obtenir l’apport de toutes les parties et pour faire les réflexions nécessaires à chaque étape.


Où se trouve le secteur où l’on envisage de créer une aire protégée à l’Île-du-Prince-Édouard?

Le secteur faisant l’objet de l’étude de faisabilité pour la réserve de parc national proposée est un cordon d’îles littorales situées dans le nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. L’île Hog, de même que le cordon d’îles protectrices appelées en français dunes Sandhills (îles Cascumpec et Conway), s’étendent sur 50 kilomètres et abritent certains des lieux les plus importants de la province sur les plans culturel, écologique et géographique.


Zone d’étude proposée pour la réserve de parc national

Carte de la zone d’étude proposée pour la réserve de parc national.
Carte de la zone d’étude proposée pour la réserve de parc national — Version texte

Cette carte montre les limites provisoires de la réserve de parc national à Pituamkek.

L’aire d’étude commence à l’est d’Alberton, s’étendant de l’île d’Oulete à l’ouest, puis jusqu’aux îles à l’est de l’île Lennox, légèrement au nord-ouest de la baie Malpeque.

Pourquoi est-il important de protéger cette zone par une réserve de parc national?

En travaillant ensemble, le gouvernement du Canada et l’Assemblée des conseils d’Epekwitk prennent des mesures pour protéger ce paysage naturel et culturel emblématique pour les générations futures. Cet accord de gouvernement à gouvernement s’appuie sur l’engagement du gouvernement du Canada et de l’Assemblée des conseils d’Epekwitk en faveur d’une réconciliation véritable et durable avec les peuples autochtones.

En collaboration avec des partenaires autochtones, des parties prenantes et d’autres ordres de gouvernement, le Canada s’engage à protéger la biodiversité et à conserver 25 % des terres et des eaux intérieures, et 25 % des zones marines et côtières d’ici 2025, pour atteindre 30 % d’ici 2030.

La protection de cette zone implique une intensification de la recherche sur l’érosion côtière et une plus grande attention portée à la compréhension des répercussions des changements climatiques sur les côtes de l’Île-du-Prince-Édouard. Il s’agit de protéger un chapelet d’îles-barrières de 50 kilomètres de long le long de la côte nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. La région abrite également un certain nombre d’espèces menacées ou en voie de disparition. Certaines espèces végétales et animales présentes sont la petite chauve-souris brune, la chauve-souris nordique, le pluvier siffleur et l’aster du golfe Saint-Laurent.

Quand le secteur sera-t-il protégé? Combien de temps le processus prendra-t-il?

La création d’une aire protégée est un processus complexe. Le gouvernement du Canada, L’nuey et le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard prendront le temps qu’il faudra pour obtenir l’apport de toutes les parties et pour faire les examens et les réflexions nécessaires à chaque étape. Les caractéristiques et les aspects de chaque parc national ou réserve de parc national proposé sont uniques, et il n’y a donc pas de calendrier de déroulement précis.

Comment décririez-vous Pituamkek à quelqu’un qui n’en a jamais entendu parler ou qui n’est jamais allé dans la région?

Connue par le peuple mi’kmaq sous le nom de Pituamkek (qui signifie « À la longue dune de sable »), la limite de la réserve de parc national est un archipel et une zone côtière situés sur la côte nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard. Les dunes de Pituamkek forment l’un des écosystèmes de dunes côtières les plus importants sur le plan écologique dans l’est du Canada. Les îles-barrières de Pituamkek s’étendent sur 50 kilomètres d’est en ouest et forment une barrière protectrice au nord des baies de Malpèque et de Cascumpec, connues dans le monde entier pour la richesse de leurs pêcheries.

Outre sa riche histoire mi’kmaq, Pituamkek offre une série de paysages époustouflants à travers l’archipel. Elles vont des systèmes de dunes côtières aux forêts anciennes en passant par la seule occurrence de formations rocheuses ignées de l’Île-du-Prince-Édouard, toutes situées dans la baie de Malpèque et à proximité de la réserve de la Première Nation de l’île Lennox. L’endroit connu sous le nom de Iron Rock abrite une caractéristique géologique rare : la seule formation de roche ignée de l’Île-du-Prince-Édouard, une incursion volcanique vieille de plus de 240 millions d’années.

Les collectivités Mi’kmaq locales profiteront-elles de la protection de la région?

L’étude de faisabilité tiendra notamment compte des répercussions ainsi que des avantages économiques, sociaux et environnementaux de l’établissement d’une aire protégée.

Parmi les avantages prévus, la création d’une aire protégée permettrait de préserver, pour les prochaines générations, un secteur important sur le plan écologique, les animaux sauvages qui y vivent, des sites culturels Mi’kmaq et des sites archéologiques importants.

De plus, la création d’une réserve de parc national donnerait aux Mi’kmaq de la région des occasions de participer à l’aménagement et à la gestion de l’aire protégée.

Pituamkek a-t-il été gravement endommagé par l’ouragan Fiona, comme le parc national de l’Île-du-Prince-Édouard?

La tempête post-tropicale Fiona a eu des répercussions importantes à Pituamkek. Les premiers relevés et évaluations ont eu lieu, et d’autres seront effectués en 2023. Les impacts sur Pituamkek sont semblables à ce qui a été observé dans d’autres parties nord et côtières de l’Île-du-Prince-Édouard.

Qu'est-ce qu'une réserve de parc national ?

Une réserve de parc national est une zone qui est gérée comme un parc national, mais qui fait l’objet d’une ou plusieurs revendications territoriales autochtones en cours de négociation entre les gouvernements fédéraux, provinciaux et territoriaux et autochtones. Les peuples autochtones continuent d’utiliser les terres pour y pratiquer la chasse, la pêche et le piégeage traditionnels. La Loi sur les parcs nationaux du Canada s’applique à la réserve de parc national et confère les mêmes protections que celles des parcs nationaux.

Pouvez-vous me parler du programme des gardiens?

Les programmes de gardiens soutenus par Parcs Canada sont dirigés par des communautés autochtones et basés dans des endroits qui sont actuellement ou pourraient être gérés par Parcs Canada à l’avenir. Le programme « Pathfinders » s’est déroulé en tant que programme de gardiens provisoire dans la réserve du parc national à Pituamkek proposée pendant 12 semaines au cours de l’été 2022.

Il existe des dizaines de programmes de gardiens dans les zones protégées et les parcs nationaux du Canada, notamment dans la réserve de parc national (RPN) Gwaii Haanas, le parc Thaidene Nene et la RPN Pacific Rim. Bien que chaque programme soit unique dans son offre, tous mettent l’accent sur la conservation écologique, le patrimoine culturel et le leadership autochtone.

Que font les gardiens sur les terres?

Un programme de gardiens se présente différemment dans chaque endroit et chacun peut avoir un point de départ différent dans le développement des capacités et de l’expérience de la communauté pour maintenir une présence continue sur les terres. Ces programmes sont une composante essentielle d’une approche intégrée de l’intendance des lieux patrimoniaux de Parcs Canada. Des programmes de gardiens sont élaborés afin d’entretenir la relation entre les systèmes de connaissances autochtones, la gestion coopérative, la prise de décision partagée et les utilisations autochtones des lieux patrimoniaux.

Les activités communes comprennent la détermination, la conservation et l’interprétation du patrimoine culturel, la surveillance écologique, les tests de qualité de l’eau, la restauration des habitats, la formation et l’apprentissage, l’administration, l’établissement de relations.

Pouvez-vous décrire le processus d’établissement utilisé par Parcs Canada lorsqu’il propose une nouvelle aire protégée potentielle? Qu’est-ce qui fait qu’une région est un bon site?

Une série de facteurs est examinée lorsqu’une zone est envisagée pour la création d’un nouveau parc national. Il s’agit notamment de l’importance culturelle, de la biodiversité, de la connectivité du paysage, du niveau de représentation dans le plan du système actuel, du soutien des communautés et des gouvernements autochtones et du soutien des gouvernements provinciaux ou territoriaux concernés.

Il n’existe pas de processus inflexible pour la création de nouveaux parcs nationaux. Chaque projet proposé est unique et reflète les circonstances locales. Toutefois, la séquence standard s’articule autour de cinq étapes :

  1. Déterminer les zones naturelles représentatives
  2. Sélectionner une zone potentielle
  3. Évaluer la faisabilité d’un parc national, y compris les consultations
  4. Négocier des accords
  5. Établir un parc national en vertu de la Loi sur les parcs nationaux du Canada

La réserve du parc national Pituamkek proposée est actuellement à l'étape 4.

Chaque étape de la séquence constitue un processus distinct et son délai d’exécution varie. De même, un projet peut être arrêté à tout moment avant d’atteindre l’étape 5.

Le processus Pituamkek a été tout à fait unique parce qu’il a été proposé et a été défendu par les Mi’kmaq tout au long du processus.


Calendrier et prochaines étapes
Voyez où nous en sommes dans nos efforts pour la création de la réserve de parc national Pituamkek.

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