Redonner un environnement calme aux baleines

Les eaux protégées du Canada abritent de nombreuses baleines en péril. Maintenir les eaux aussi calmes que possible est essentiel pour leur survie. Et c’est à cet égard que Parcs Canada, en collaboration avec ses partenaires, joue un rôle important.

Un monde de sons

Le son est très important pour les baleines à dents comme les narvals, les épaulards et les bélugas. Elles utilisent le son pour se diriger, chasser et communiquer. Le béluga est reconu pour ses aptitudes sociales et ses vocalises ; on le surnomme le « canari des mers ».

Écoutez les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent :

Transcription textuelle [ bruits sous-marins ] Sifflement des bélugas. Les sons rebondissent sur les parois des falaises sous-marines et résonnent dans l’embouchure du Saguenay, créant des sons surnaturels lorsque les bélugas vocalisent. L'extrait audio est une gracieuseté de Chaire de Pêches et Océans Canada en acoustique sous-marine aux mammifères marins et leur écosystème (UQAR-ISMER)
Un épaulard adulte et un petit nagent à la surface de l’eau, tandis qu’un autre adulte nage à l’envers juste sous la surface de l’eau.
Trois épaulards résidents du sud, dont un petit, nagent dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. Photo : Miles Ritter
Gros plan d’une baleine blanche dont la tête est hors de l’eau, qui regarde d’un œil vers la caméra.
Un béluga dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : R. Pintiaux

Habitats bruyants

Le bruit sous-marin peut masquer les sons que les baleines utilisent pour naviguer, chasser et socialiser. Les épaulards résidents du sud et les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent vivent et se déplacent dans les eaux parmi les plus fréquentées et les plus bruyantes au Canada. Le bruit des bateaux peut entrainer des changements de comportements des animaux, des risques de collision, des pertes auditives et, dans certains cas, des blessures sévères ou la mort.

L’embouchure du Saguenay constitue un important habitat d’été pour le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent, une espèce en voie de disparition. Ils viennent ici pour se nourrir, pour rencontrer un partenaire ou une famille élargie, ou pour se rendre dans un endroit tranquille. C’est également la partie la plus fréquentée du parc marin, où chaque année des milliers de bateaux circulent dans l’habitat du béluga.

Un bébé béluga
Un bébé béluga au parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : R. Pintiaux

Parcs Canada travaille avec des partenaires pour redonner un environnement plus calme pour les baleines.

Écoutez les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent et le bruit d’un bateau qui passe :

Transcription textuelle [ bruits sous-marins ] Le bruit sourd du moteur d’un bateau peut couvrir le sifflement des bélugas. Le bruit du bateau devient très fort et finit par neutraliser les sons émis par les bélugas. L'extrait audio est une gracieuseté de Chaire de Pêches et Océans Canada en acoustique sous-marine aux mammifères marins et leur écosystème (UQAR-ISMER)

Les baleines s’expriment

Les baleines dépendent des aires protégées qui sont des refuges contre les menaces, comme le bruit sous-marin. La présence de bateaux peut nuire à la communication des baleines. La variété et la quantité de sons émis par les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent sont réduits lorsqu’ils se trouvent à proximité des bateaux. Leur portée sonore est également réduite. Les bruits sous-marins forts peuvent masquer les appels entre les bélugas femelles et leurs petits. Les zones importantes pour les baleines doivent être protégées au maximum contre les nuisances sonores.

Des baleines blanches à la surface de l’eau.
Des bélugas nagent dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : R. Pintiaux
Trois épaulards nagent à la surface de l’eau. Un épaulard fait jaillir de l’eau par son évent.
Trois épaulards résidents du sud nagent dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. Photo : Miles Ritter

Pour protéger les espèces en péril, le personnel de Parcs Canada a mis en place une zone de tranquillité dans le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, au Québec. La fermeture de zones réduit les perturbations, comme le bruit, pour les bélugas du Saint-Laurent. En protégeant les habitats du bruit sous-marin, nous contribuons au rétablissement des baleines en voie de disparition.

Découvrez comment cette fermeture a profité aux bélugas :

 
Transcription textuelle

Logo du castor de Parcs Canada

Une carte illustrée vert foncé du Québec montre un point orange au-dessus de la forme vert pâle du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. La carte fait un gros plan pour se concentrer sur la baie Sainte-Marguerite et la rivière Saguenay.

La date « 2016 » est indiquée dans le coin supérieur gauche. Un regroupement dense de lignes vertes et de points bleus apparaît partout dans la rivière Saguenay. Une illustration d’un béluga du Saint-Laurent ainsi qu’une étiquette en dessous indique que ces données représentent « la distribution du béluga et des bateaux avant la fermeture de la zone ». Les points bleus sont regroupés où la baie Sainte-Marguerite se mêle à la rivière Saguenay. Les lignes vertes sont largement réparties dans la rivière Saguenay. Une légende dans le coin supérieur droit explique que chaque point représente « l’observation d’un groupe de bélugas » et que chaque ligne verte représente le « passage d’un bateau ». Un astérisque apparaît au bas de l’écran et le texte explique : « Les passages de bateaux ont été réduits à 10 %. Les données montrent que les passages de bateaux forcent les groupes de bélugas à demeurer concentrés dans une petite zone. »

La date change et indique 2018. Une ligne rouge trace le contour d’où la baie Sainte-Marguerite rejoint la rivière Saguenay. Il s’agit de la même zone où les observations de groupes de bélugas sont concentrées. La ligne rouge indique la fermeture d’une zone qui est interdite au passage des bateaux.

La date change pour indiquer 2022, quatre ans après la fermeture de la zone. Les passages de bateaux sont maintenant plus concentrés sur le côté de la rivière Saguenay à l’opposé de la baie Sainte-Marguerite. Les points bleus représentant les observations de groupes de bélugas sont maintenant davantage répartis dans la rivière Saguenay.

Logo du gouvernement du Canada

Eaux protégées

Les épaulards résidents du sud, une espèce en voie de disparition, vivent de façon saisonnière dans les eaux protégées de la Colombie-Britannique. Il s’agit entre autres des eaux entourant la réserve de parc national Pacific Rim et la réserve de parc national des Îles-Gulf.

Une vue aérienne d’îles couvertes de forêts et de collines vallonnées entourées d’une eau bleue et sous un ciel bleu.
Les eaux protégées de la réserve de parc national des Îles-Gulf en Colombie-Britannique. Photo : Josh McCulloch

Cliquer pour agrandir la carte

Zone d’habitat essentiel de l’épaulard résident du sud dans les eaux canadiennes autour des réserves de parc national Pacific Rim et des Îles-Gulf au large de l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique.

Description de la carte

Une carte montrant les limites marines de la réserve de parc national Pacific Rim le long de certaines parties de la côte sud-ouest de l’île de Vancouver, ainsi que la réserve de parc national des Îles-Gulf le long de la côte sud-est de l’île de Vancouver. Une deuxième limite montre la répartition des épaulards résidents du sud à partir de Vancouver, s’étendant le long de la pointe orientale de l’île de Vancouver, contournant la moitié de l’île vers l’ouest et s’étendant jusqu’à l’océan Pacifique.

Les bélugas de l’estuaire du Saint-Laurent sont des résidents locaux du Québec. Plus de 75 % du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent constitue un habitat important pour le béluga. Le parc marin et ses environs sont également des habitats importants où d’autres mammifères marins passent l’été.

Une vue aérienne d’une eau bleue calme entourant une péninsule vallonnée arborée qui s’étend au loin.
L’embouchure du fjord du Saguenay dans l’estuaire du Saint-Laurent au Québec. Photo : M. Dupuis

Cliquer pour agrandir la carte

Une carte montrant le parc marin du Saguenay-Saint-Laurent ainsi que la zone d’habitat essentiel du béluga au Québec.

Description de la carte

Carte présentant les limites du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent et celles de l'habitat essentiel du béluga. Les villes aux abords du fleuve, de Baie-Saint-Paul aux Escoumins et jusqu’au Bic (rive sud), sont affichées ainsi que les îles et les Premières Nations des Innus Essipit et Wolastoqiyik Wahsipekuk.

L’aire marine nationale de conservation (AMNC) Tallurutiup Imanga est un paysage marin important au Nunavut. La région est connue dans le monde entier comme un trésor naturel, et c'est un endroit où Parcs Canada travaille avec des partenaires et des intervenants pour mieux protéger les baleines comme la baleine boréale, le narval et le béluga.

Un inuksuk/cairn au premier plan d’une crique dans l’Arctique, et des montagnes enneigées de faible altitude au loin.
Les eaux protégées de l’Aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga, montrant un inuksuk/cairn situé à Kangiq&ukuluk (Levasseur Inlet). Photo : Clare Kines

Cliquer pour agrandir la carte

La limite de l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga au Nunavut.

Description de la carte

Une carte montrant les limites de l’Aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga, située dans l’est du Haut-Arctique, au Nunavut. L’Aire marine nationale de conservation est située dans le détroit de Lancaster, au nord de l’île de Baffin, et couvre une superficie équivalant à deux fois la taille de la Nouvelle-Écosse. L’Aire marine nationale de conservation borde le parc national Sirmilik et deux autres aires protégées au sud, ainsi que deux autres aires protégées situées dans ses parties nord et nord-ouest.

Travailler ensemble pour protéger les baleines

Parcs Canada collabore avec d’autres groupes pour créer et gérer des eaux protégées qui aident les baleines en péril et l’ensemble de l’écosystème. Il s’agit notamment de travailler en étroite collaboration avec les peuples autochtones et les autres ministères fédéraux. Les partenaires de recherche, les organisations non gouvernementales et la population locale sont également mobilisés. Ensemble, nous agissons pour améliorer la conservation des baleines et de leurs habitats.

Un groupe de phoques de couleur brun doré étendus sur un flanc de coteau sablonneux.
Des lions de mer de Steller se reposent sur un affleurement rocheux dans la réserve de parc national Pacific Rim.

Agir dans l’eau

Parcs Canada effectue des recherches marines dans de nombreux endroits pour protéger les baleines, notamment en Colombie-Britannique, au Québec et au Nunavut.

Colombie-Britannique

Découvrez ce à quoi ressemblent les relevés de mammifères marins dans la réserve du parc national des Îles-Gulf!

Notes de terrain : Rétablissement de l’épaulard résident du Sud

Transcription textuelle

[Meaghen] Je m'appelle Meaghen McCord. Je suis une écologiste marine ici, à la réserve de parc national des Îles-Gulf, sur le territoire traditionnel non cédé des nations salish de la côte.

[Bronwyn] Je m'appelle Bronwyn. Je suis une agente, gestion marine. Ici, je fais flotter notre drapeau de recherche marine qui informe les autres plaisanciers que nous sommes autorisés à étudier l'épaulard résident du Sud.

[Meaghen] La première chose que nous allons faire est de nous rendre dans la zone de refuge provisoire de l'île Saturna. Et c'est ici que nous espérons voir nos premiers épaulards résidents du Sud.

[Bronwyn] Les batteries sont en fonction. Maintenant, nous allons nous assurer que notre bateau fonctionne aujourd'hui.

[Bronwyn] C'est un bon bruit.

[Bronwyn] Nous quittons le port…

[Meaghen] Nous sommes maintenant à l'entrée d'Active Pass, une composante de notre relevé par transect où nous nous arrêtons, observons, écoutons et sommes à l'affût d'épaulards résidents du Sud. Pendant que nous effectuons nos relevés, nous déployons aussi ces hydrophones acoustiques pour surveiller la quantité de bruit que nous entendons dans l'environnement océanique. [Bruits forts de bateau] Ce que vous entendez maintenant est le bruit d'une petite embarcation dotée de moteurs et d'hélices très bruyants.

[Meaghen] Ce bruit les empêche en fait de communiquer entre eux lorsqu'ils socialisent ou chassent. Nous espérons donc qu'en enregistrant une partie de la circulation maritime et en comprenant mieux les types de bruits qui existent ici dans la mer des Salish du Sud, que nous serons en mesure de déterminer de potentielles zones comme des zones à accès interdit. C'est-à-dire, des zones où les bateaux sont interdits, où les épaulards peuvent chasser et socialiser comme nous savons qu'ils aiment le faire.

[Bronwyn] Nous avons quelques pinnipèdes à notre gauche, là.

[Bronwyn] Nous allons faire quelques relevés visuels de pinnipèdes, comme le phoque commun et le lion de mer. Ces photos seront partagées avec nos partenaires comme Pêches et Océans Canada, dans le cadre d'une approche multiorganisationnelle pour surveiller les espèces au sein de l'habitat de l'épaulard résident du Sud.

[Meaghen] Nous essayons de trouver un bon site ici, à l'îlot Java où Wynnie peut descendre et voir si elle peut trouver de la crotte de phoque commun. Une des choses les plus importantes à retenir lorsque vous travaillez avec des crottes de pinnipède ou de phoque ou de lion de mer, c'est que ça sent très mauvais. Apporter vos gants avec vous est donc très important.

[Bronwyn] Nous sommes ici sur l'îlot Java et je suis à la recherche d'excréments. Un des aspects les plus glamour de la biologie est que nous sommes souvent à la recherche de matières fécales des divers animaux que nous étudions afin de mieux comprendre leur alimentation, les dynamiques de la population. Et ça nous donne une meilleure idée de la façon dont les pinnipèdes interagissent avec leur environnement…

[Bronwyn] ... de quoi ont l'air leurs populations et ce qu'ils mangent, ce qui est très important car ils sont une composante importante de la chaîne alimentaire dans l'habitat de l'épaulard résident du Sud. Bien. Donc parfois la science ne fonctionne pas toujours. Nous avons fait notre relevé initial et je ne semble pas capable de trouver quoi que ce soit qui nous sera utile pour analyser les variables que j'ai mentionné plus tôt. Je pense qu'il est temps de retourner au bateau.

[Meaghen] Nous sommes sur le point de déployer notre système vidéo sous-marin télécommandé appâté, lequel comprend deux caméras et cette formidable boîte, que nous allons remplir d'un kilo de hareng. Ce que nous espérons accomplir ici, est de déployer ce système et de surveiller les types de poissons qui utilisent les forêts de varechs des eaux protégées de la réserve de parc.

[Meaghen] Donc, notre étude ici aujourd'hui vise à comprendre l'environnement complexe où vivent les épaulards résidents du Sud, et nous espérons faire le relevé des espèces qui sont ici et créer des archives durables des poissons incroyables qui vivent dans le Nord-Ouest du Pacifique et les eaux de Parcs Canada et de la réserve de parc national des Îles-Gulf.

L’équipe d’écologie marine de la réserve de parc national Pacific Rim effectue des relevés de mammifères marins à bord d’un bateau appelé le K’aka’win - le mot Nuu-chah-nulth pour dire « épaulard ». L’équipe :

  • enregistre les sons sous-marins afin d’identifier les baleines, les dauphins et les marsouins grâce à leurs cris uniques
  • documente les observations d’épaulards résidents du sud à l’aide de relevés visuels et de photographies
  • documente le nombre et la localisation des épaulards résidents du sud présents au cours de l’année
Une employée de Parcs Canada à bord d’un bateau sur l’eau écoute un appareil qui l’aide à entendre les bruits sous-marins.
Un membre de l’équipe d’écologie marine de Parcs Canada écoute les bruits sous-marins pendant un relevé des mammifères marins dans la réserve de parc national Pacific Rim
Un membre du personnel de Parcs Canada à bord d’un bateau utilise un téléobjectif pour photographier des phoques au loin.
Un membre de l’équipe d’écologie marine de Parcs Canada utilise un téléobjectif pour prendre des photos durant un relevé des mammifères marins dans la réserve de parc national Pacific Rim. Photos : Selby Wilkinson

Cette information aide Parcs Canada à établir les zones importantes que les baleines utilisent pour se reposer, socialiser et se nourrir. Nous l’utilisons également pour orienter les mesures de protection à mettre en place pour l’épaulard résident du sud. Il s’agit notamment de mesures en matière de vitesseet de distance à respecter, ainsi que de zones interdites aux plaisanciers. Parcs Canada mène également des programmes éducatifs pour informer les plaisanciers de ces règles.

Deux membres du personnel de Parcs Canada à bord d’un bateau enregistrent des données lors d’un relevé de mammifères marins.
Deux membres de l’équipe d’écologie marine de Parcs Canada abaissent dans l’eau un hydrophone fixé à une canne à pêche et enregistrent des données durant un relevé des mammifères marins dans la réserve de parc national Pacific Rim. Photo : Selby Wilkinson
Une petite et deux grandes nageoires dorsales d’épaulards nageant à la surface de l’eau.
Un épaulard résident du sud âgé d’un jour nage avec sa mère et sa grand-mère dans la réserve de parc national des îles Gulf. Photo : Miles Ritter

Québec

L’équipe de conservation du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, au Québec, étudie les baleines depuis la rive et à bord de leur bateau de recherche. Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec la Sépaq, ses partenaires et les communautés côtières afin de maintenir les écosystèmes calmes et sains pour les baleines.

A group of eight white beluga whales swim through water, one has its head out of the water.
Un troupeau de bélugas se déplace dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : R. Pintiaux
Sur un bateau, un membre du personnel de Parcs Canada en uniforme regarde l’eau à travers ses jumelles.
Un membre de l’équipe de conservation de Parcs Canada utilise des jumelles lors d’un relevé visuel des mammifères marins dans le parc marin. Photo : M. Dupuis
Un membre du personnel de Parcs Canada tient des jumelles devant une clôture surplombant un plan d’eau et une grande colline.
Un membre de l’équipe de conservation de Parcs Canada effectue le suivi terrestre des mammifères marins et du trafic maritime depuis la rive au parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : M. Dupuis

En utilisant principalement des observations visuelles et la surveillance hydroacoustique, le personnel travaille à :

  • mieux comprendre les patrons de répartition de chaque espèce présente dans le parc marin
  • repérer et estimer l’abondance des principales espèces de proies (krill, capelan, lançon)
  • répertorier et dénombrer les bateaux par type et activités ainsi que caractériser les interactions avec les mammifères marins à l’intérieur du parc marin.

Regardez cette vidéo sur leurs efforts pour protéger le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent et son habitat

Transcription textuelle

Logo du castor de Parcs Canada

[Vue aérienne du bateau de recherche Alliance quittant la marina de Tadoussac.]

[L’animatrice s’adresse directement à la caméra et un bateau de recherche est amarré derrière elle.]

[L’équipe de la conservation des ressources prépare le bateau pour une journée de recherche sur l’eau.]

[Porte-nom] Sarah Duquette, Agente, gestion des ressources, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Porte-nom] L’équipe de recherche, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Bon matin, nous voilà la marina de Tadoussac.

On a une super belle journée!

Les conditions de mer sont idéales, il n'y a pas de vent, donc ça va parfait pour faire les opérations dans l’estuaire moyen.

[Les bélugas nagent ensemble dans l’eau.]

[Texte] Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent se trouve en plein cœur de l’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent, une espèce en voie de disparition.

Vue aérienne du littoral de la rivière Saguenay.

[Texte] Parcs Canada et la Sépaq travaillent étroitement avec plusieurs partenaires et les communautés côtières pour assurer la protection des bélugas.

[Sarah prépare un plus petit zodiac qui accompagnera l’Alliance pendant l’expédition de recherche.]

Donc, aujourd'hui sur l'Alliance, c’est une grosse journée.

[Il y a beaucoup de gens à bord, donc on va les accompagner.]

En fait, on va aller les rejoindre à l'aide de notre Zodiac, le Uapameku.

[Porte-nom] Chloé Chartrand, Agente en gestion des ressources, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Titre] Étudier l’habitat du béluga pour mieux le protéger, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Les deux bateaux quittent la marina et se dirigent vers le site de recherche.]

Aujourd'hui, les travaux vont se réaliser dans un secteur, bien particulier qui est l’estuaire moyen, qui est un secteur hyper important d'ailleurs, pour le béluga.

[Une carte du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent apparaît et une ligne pointillée montre l’emplacement de l’estuaire moyen dans le fleuve Saint-Laurent, au sud de l’embouchure de la rivière Saguenay.]

[Des bélugas nagent au loin et un béluga apparaît en gros plan, offrant une vue rapprochée des baleines.]

[Texte] L’habitat essentiel du béluga du Saint-Laurent correspond aux secteurs utilisés par les femelles et les nouveau-nés pour les naissances et le soin des jeunes.]

[Une scientifique de Parcs Canada utilise des jumelles pour observer le littoral de la rivière Saguenay].

[Texte] Dans le parc marin, les scientifiques de Parcs Canada et leurs partenaires étudient entre autres la disponibilité de la nourriture, les niveaux de bruit sous-marin, la contamination et la présence d’espèces aquatiques envahissantes.

[Le bateau de recherche Alliance vogue au loin. Sarah, l’animatrice, approche de l’Alliance avec le zodiac.]

Notre navire de recherche, l'Alliance, est sur le point d'arriver, donc, on va l'attendre ici dans cet environnement enchanteur.

[Porte-nom] Samuel Turgeon, Gestionnaire de la conservation des ressources, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Porte-nom] Eliza-Jane Morin, Agente en gestion des ressources, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Porte-nom] Simon Bouchard, Capitaine de l’Alliance, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

[Simon lance une corde à Sarah pour qu’ils puissent attacher les deux bateaux ensemble.]

Donc, on vient juste de rejoindre l’Alliance en plein milieu du fleuve, dans l'estuaire moyen.

Nous allons entrer à bord, voir d'un peu plus près les opérations

[Porte-nom] Nathalie Simard, Biologiste - espèces aquatiques envahissantes marines, Pêches et océans canada

[Porte-nom] Nadia Dalili, Technicienne en gestion des ressources, Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Nathalie, une chercheure de Pêches et Océans Canada, et Nadia travaillent ensemble pour prélever et analyser des échantillons d’eau à bord de l’Alliance.

[Texte] Le projet d’étude des espèces aquatiques envahissantes est mené en collaboration avec Pêches et Océans Canada.

[Un montage montre des scientifiques de Parcs Canada qui prélèvent une variété d’échantillons d’eau et notent les résultats.]

C'est un équipement qui prend des conditions physico-chimiques de l'eau ou le filet a été envoyé.

Donc, on va voir des informations comme la température, la salinité, la conductivité et la profondeur.

Des scientifiques de Parcs Canada abaissent un filet à fines mailles dans l’eau pour prélever un échantillon de phytoplancton.

Les espèces aquatiques envahissantes sont des espèces non indigènes du milieu.

Pour mesurer la présence de ces espèces aquatiques envahissantes, nous avons utilisé une panoplie de techniques.

[Texte] Le suivi d’indicateurs comme celui sur les espèces aquatiques envahissantes permet de surveiller les changements qui s’opèrent dans l’habitat du béluga et de mettre en place des mesures pour minimiser leurs impacts.

[Le filet à mailles fines a été retiré de l’eau et une scientifique de Parcs Canada l’arrose avec un boyau. Il y a un contenant de collecte sous le filet où l’eau et les échantillons coulent.]

[Eliza va bien rincer afin de s'assurer que tout va s'écouler dans le godet.]

[Une scientifique de Parcs Canada verse l’échantillon de phytoplancton dans un contenant de collecte.]

On a un échantillon de phytoplancton.

Les scientifiques étiquettent de petits contenants d’échantillons en y inscrivant la date ainsi que le lieu où les échantillons ont été prélevés.

Donc, de cet échantillon d'eau là récolté on va retrouver des particules d'ADN qui peuvent provenir de sécrétions, d'écailles de poisson, de déjections des différents organismes.

Jusqu'à ce jour, aucune espèce aquatique envahissante n'a été retrouvée dans le parc marin.

[L’Alliance vogue sur l’eau sous un ciel bleu.]

[Texte] Les changements climatiques et l’augmentation du transport maritime créent des conditions propices à l’établissement d’espèces aquatiques envahissantes. Il est donc indispensable de poursuivre cette surveillance.

[La caméra plonge sous l’eau et lorsqu’elle émerge un phare est visible sur la rive du fleuve Saint-Laurent.]

[Texte] Les connaissances acquises grâce à la recherche et la surveillance écologique depuis la création du parc marin ont permis d’adapter les mesures de protection des bélugas.

[Vue aérienne du fjord du Saguenay.]

[Texte] Découvrez d’autres actions de Parcs Canada pour protéger les baleines en péril : parcs.canada.ca/baleines

Logo du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Logo de Parcs Canada

Mot-symbole Canada

Ces données sont utilisées pour améliorer nos connaissances sur la façon dont les bélugas et d’autres baleines utilisent le parc marin. Et aussi pour guider la gestion de l’aire marine protégée. Cela a permis d’établir des mesures de protection, comme la fermeture temporaire à la navigation d’une baie très fréquentée par les bélugas femelles et leurs petits, et d’établir un secteur sans excursion commerciale. L’industrie du transport maritime a également accepté de réduire volontairement la vitesse des navires dans les zones d’alimentation des baleines afin de réduire les risques de collisions.

« Parfois, le chevauchement avec les activités de navigation est inévitable. Toutefois, nous nous devons de réduire le dérangement fait sur les baleines. La réduction de la vitesse est l'une des solutions qui permet de diminuer les risques de collision et le bruit sous-marin. »

Samuel Turgeon
écologiste au parc marin du Saguenay–Saint-Laurent

Photo : Jocelyn Praud

Les mesures de réduction de vitesse contribuent également à restaurer la tranquillité de l'habitat du béluga. Le personnel du parc marin utilise l’approche de planification spatiale marine (en anglais seulement) pour conserver et restaurer l’environnement sonore marin. Cela a permis de créer des zones de tranquillité pour les bélugas. L’équipe a également collaboré à la création d’une formation en ligne pour les navigateurs et plaisanciers, sur la façon de naviguer dans le respect des baleines et des règlements en vigueur.

Découvrez comment Parcs Canada contribue à une meilleure cohabitation entre l’humain et le béluga.

Le dos d’une baleine blanche qui nage dans une eau bleu foncé, et le dos d’un béluga juvénile qui nage derrière elle.
Deux bélugas nagent dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : C. Dubé

Nunavut

Parcs Canada et ses partenaires effectuent des recherches sur les effets du bruit sous-marin sur les baleines qui fréquentent l’Aire marine nationale de conservationTallurutiup Imanga, au Nunavut. Parcs Canada utilise les connaissances traditionnelles inuites pour contribuer à cette étude en travaillant avec des partenaires comme les intendants inuits Nauttiqsuqtiit de l’Association inuite du Qikiqtani. À l’aide de microphones sous-marins, ils suivent la source et les caractéristiques du bruit sous-marin, y compris le bruit des navires, afin de déterminer comment le bruit sous-marin peut influencer la vie marine.

Un navire utilisé pour déployer l’équipement de surveillance du bruit sous-marin.
Un navire de recherche marine de Parcs Canada dans l’Aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga. Photo : Clare Kines

« Le moment est parfait pour mener une telle étude. Le trafic maritime dans la zone a considérablement diminué en raison de la COVID. C’est une formidable occasion de recueillir des niveaux de bruit de base sans grande interférence humaine. »

Jordan Hoffman
écologiste marin, chef d’équipe à Parcs Canada

Photo : Clare Kines

Jusqu’à 75 p. 100 de la population mondiale de narvals fréquente l’Aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga comme couloir de migration et zone d’estivage. Les narvals sont connus pour être sensibles aux niveaux croissants de bruit sous-marin.

Le dos d’un narval et de la tête et de la longue défense pointue d’un autre narval nageant ensemble dans les eaux glacées de l’Arctique.
Des narvals nageant dans des eaux glacées dans l’Aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga. Photo : Mario Cyr

Regardez le déploiement d’un hydrophone sous-marin par un membre du personnel de Parcs Canada, Clare Kines, près d’Arctic Bay, au Nunavut.

Transcription textuelle

[ Cette vidéo n'a pas de son ]

Une personne debout dans un bateau se déplaçant sur l’eau se stabilise en poussant un support qui est attaché à une bouée et un hydrophone sur le côté du bateau. Le support, l’hydrophone et la bouée tombent l’un après l’autre par-dessus bord tandis que le bateau s’éloigne.

Comment vous pouvez contribuer à la protection des baleines

Les eaux protégées gérées par Parcs Canada sont des lieux spéciaux où l'on peut souvent apercevoir des baleines directement du rivage. Explorez plus de 100 lieux répertoriés sur le Sentier des baleines (en anglais seulement) pour en savoir plus sur l’observation des baleines depuis la rive !

Deux personnes sont assises sur un rivage rocheux qui surplombe une eau de couleur bleu argenté et une petite baleine qui nage au loin.
Deux personnes observent une baleine depuis le littoral du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Photo : M.-I. Rochon

Vous pouvez également protéger les baleines à la maison en :

  • mangeant des produits de la mer durables, en particulier du saumon, en suivant les recommendations d’Ocean Wise
  • utilisant des produits respectueux de l’environnement pour réduire la contamination des océans
  • participant à des opérations de nettoyage du littoral pour que les plastiques ne se retrouvent pas dans nos océans
  • apprenant à naviguer dans les zones d’habitat des baleines
Des personnes sont assises sur un rivage plus audacieux et regardent deux grands épaulards nager près du rivage.
Un groupe de visiteurs observe les épaulards résidents du Sud depuis le rivage de la réserve de parc national des Îles-Gulf. Photo : Miles Ritter

Lorsque vous observez des baleines à bord d’un bateau, il est important de respecter les règlements maritimes locaux. Il peut s’agir de rester à au moins 400 m des baleines, de maintenir une vitesse lente, et d’éviter les zones fermées.

Date de modification :