Carcajou
Parc national Jasper
Alimentation : Animaux aussi gros que le caribou, animaux morts de toutes tailles et certaines plantes
Longévité : Jusqu’à 17 ans
Besoin : Beaucoup d’espace dans des endroits éloignés
Apparence : Ressemble à un petit ours à la queue touffue
Statut en vertu de la LEP : Préoccupante (2018)
Bien qu’il ressemble beaucoup à un petit ours, le carcajou est en fait une énorme belette. Sa fourrure est d’un brun chocolat foncé, souvent traversé de rayures ou de taches d’une couleur plus claire sur la gorge, les flancs ou les pieds. Contrairement à l’ours, il a une longue queue touffue.
Le carcajou (Gulo Gulo) parcourt des distances phénoménales à la recherche de nourriture. Les montagnes et les terrains accidentés ne lui causent aucun problème : au lieu de les contourner, il va directement où il souhaite aller en traversant des secteurs abrupts. Il est presque toujours en mouvement! Il ne s’arrête que pour manger ou pour nourrir ses petits dans une tanière qu’il creuse sous des rochers ou dans des tunnels de neige.
Le carcajou n’a pas l’habitude de faire la fine bouche. Son nom latin « Gulo » signifie glouton. Charognard, il est aussi omnivore : il mange des plantes comme de la viande. Il se nourrit de carcasses d’animaux tués par d’autres prédateurs ou des avalanches, chasse des mammifères petits et gros (du spermophile à l’orignal et au caribou) en plus de grignoter des racines et des baies.
Le carcajou a besoin de vastes régions sauvages intactes, ce qui en fait un excellent indicateur d’un écosystème sain et bien interrelié.
Milieu de vie
Nos connaissances sur cet animal insaisissable et l’endroit où il vit sont limitées. Le carcajou et le grizzly sont circumpolaires, ce qui signifie qu’on les trouve partout dans les régions froides de l’hémisphère nord. On sait que le carcajou vit dans des régions sauvages boisées, dans des environnements montagneux et dans la toundra arctique.
L’animal a une très grande aire de répartition, et la densité de sa population est faible. Le repérer, c’est comme trouver une aiguille dans une botte de foin! Le territoire d’un mâle est très vaste : jusqu’à 1 500 km2.
En général, le carcajou vous détecte bien avant que vous ne le détectiez. Si vous en voyez un, considérez-vous comme très chanceux! La plupart des employés du parc n’ont jamais vu cet animal insaisissable. Si vous skiez dans l’arrière-pays, surveillez les pistes de carcajou dans la neige.
Pourquoi l’espèce est-elle en péril?
Le carcajou a un faible taux de reproduction et a besoin de grandes superficies d’habitat non fragmenté pour prospérer. Il est donc vulnérable aux activités humaines qui perturbent son habitat ainsi qu’aux effets des changements climatiques.
Fragmentation de l’habitat
Parcs Canada protège l’habitat du carcajou, mais cette protection pourrait ne pas suffire puisque l’espèce occupe de grands territoires. À l’intérieur du parc de même qu’à l’extérieur de ses limites, l’aménagement et les activités humaines, par exemple les villes, les routes et les voies ferrées, peuvent fragmenter la connectivité dans leur habitat.
Changements climatiques
Le carcajou est une espèce adaptée à la neige, et le réchauffement climatique aura une incidence sur eux. On ne connaît pas encore les effets prévus des changements climatiques sur le carcajou.
Notre contribution
Protection de l’habitat
Les parcs nationaux des montagnes offrent au carcajou un vaste secteur protégé d’habitat où l’on trouve de saines populations d’ongulés dont il peut se nourrir en tant que charognard ou prédateur.
Surveillance
Nous utilisons des caméras de télésurveillance pour savoir comment le carcajou utilise son habitat et pour estimer les taux d’occupation.
Renseignements supplémentaires
Liens connexes
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