Hirondelle de rivage

Parc national Jasper

Faits en bref

Alimentation : Insectes aériens
Migration : Stratégie consistant à s’alimenter entre les périodes de vol; le voyage se fait plus lentement que pour de nombreux autres oiseaux, mais l’hirondelle de rivage récupère lors de haltes migratoires avant de poursuivre sa route
Nidification : Au sein de grandes colonies dans des terriers creusés dans les rivages verticaux
Taille : Pèse à peu près autant qu’une pile AAA (entre 10 et 18 g) et mesure environ 12 cm
Situation en vertu de la LEP : Menacée (2017)

Les hirondelles sont réputées pour leur vitesse et leur agilité en vol, qui leur permet de chasser des insectes aériens. Les hirondelles de rivage (Riparia Riparia) sont les plus petites hirondelles des Amériques. On les reconnaît à leur bande brune distinctive sur une poitrine entièrement blanche. Il n’y a que deux autres types d’oiseaux qui se terrent dans les Rocheuses canadiennes : le martin-pêcheur d’Amérique et l’hirondelle à gorge rousse.

Milieu de vie

L’hirondelle de rivage parcourt des milliers de kilomètres chaque année, depuis des lieux de reproduction en Amérique du Nord l’été jusqu’à des aires d’hivernage en Amérique centrale ou en Amérique du Sud.

Comme leur nom le laisse entendre, les hirondelles de rivage sont des oiseaux qui se terrent. Elles creusent des trous avec leurs becs et leurs pieds sur les rives escarpées des rivières, des routes, des sablières ou des gravières. Les hirondelles de rivage nichent en colonies qui peuvent compter d’une dizaine à des milliers de familles. Elles restent près de leurs nids, s’aventurant rarement à plus d’un kilomètre de la colonie. Elles chassent les insectes dans des secteurs dégagés, évitant les zones boisées.

La rivière Athabasca offre des sites de nidification idéaux aux hirondelles de rivage, qu’on peut mieux observer à partir d’un bateau sur la rivière plutôt que par-derrière sur les berges. Celles-ci sont parfois instables; vous en approcher pourrait être dangereux pour vous et pour les hirondelles.


Pourquoi l’espèce est-elle en péril?

Les populations d’oiseaux migrateurs qui se nourrissent d’insectes aériens ont considérablement décliné un peu partout dans le monde depuis les années 1970. Cette situation est probablement attribuable aux effets combinés de nombreux facteurs, dont le déclin des populations d’insectes, la perte d’habitat et les changements climatiques.

Déclin des insectes aériens

On ne comprend pas très bien le déclin mondial des insectes aériens. Voici quelques raisons possibles : 1) utilisation de pesticides, produits chimiques utilisés pour lutter contre les mauvaises herbes, les insectes et les champignons; 2) méthodes utilisées pour stimuler la production agricole, qui ont une incidence sur les sols et les sources d’eau; 3) phénomènes météorologiques extrêmes; 4) destruction des zones humides; 5) réchauffement climatique. S’il y a moins d’insectes, cela signifie qu’il y a moins de nourriture pour les oiseaux migrateurs.

Changements climatiques

Les changements climatiques peuvent avoir de nombreuses répercussions sur l’hirondelle de rivage, son habitat et ses voies de migration. Les changements dans les tendances et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les incendies, les sécheresses et les ouragans, peuvent tous avoir des répercussions sur l’hirondelle de rivage et la disponibilité de ses insectes proies.

Les changements climatiques entraînent également une érosion imprévisible et accélérée des berges, ce qui aura probablement une incidence sur les sites de nidification.

Aménagement et activité humaine

Les changements aux terres dus à l’aménagement par les humains, comme les barrages, l’agriculture industrielle et le reboisement des terres agricoles abandonnées, ont réduit les sites de nidification potentiels et nui aux aires d’alimentation.

Les hirondelles de rivage utilisent des sites de nidification naturels et des sites créés par les humains comme des sablières et des gravières. Les changements apportés au fonctionnement de l’industrie ont contribué à la perte partielle de ces habitats d’origine humaine.

Notre contribution

Protection des sites de nidification

Nous empêchons les sites de nidification d’être perturbés en installant des panneaux qui demandent aux gens de demeurer sur les sentiers désignés. Nous déplaçons les sentiers au besoin.

Régénération de l’habitat

Les hirondelles de rivage préfèrent se nourrir dans des secteurs dégagés et ont tendance à éviter les forêts denses. Des brûlages dirigés soigneusement planifiés peuvent restaurer l’habitat d’alimentation de ces oiseaux.

Surveillance

Nous observons les sites de nidification et dénombrons les terriers à distance à l’aide d’une caméra infrarouge à balayage frontal (FLIR). Lorsqu’on prend des images à l’aide du système FLIR, la chaleur des oiseaux est mise en évidence sur un fond froid. Étant donné qu’il doit faire frais pour procéder ainsi, le personnel doit se lever à l’aube, avant que les falaises sablonneuses se réchauffent.

Nous surveillons une base de données sur les observations d’oiseaux, ebird.org. Communiquez vos observations pour contribuer à ce projet de science citoyenne.

Depuis 2007, des biologistes surveillent les populations d’oiseaux forestiers et alpins du parc national Jasper en écoutant leurs chants. Nous utilisons des appareils d’enregistrement comme celui-ci pour enregistrer tous les chants et appels d’oiseaux aux 130 mêmes endroits chaque année. En hiver, des experts des oiseaux écoutent les enregistrements et identifient à l’oreille toutes les espèces entendues à chaque endroit. Ces données nous permettent de faire un suivi des tendances des populations au fil des ans.

 
Renseignements supplémentaires

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