Le choix de la saison : le thé du Labrador

Le Nord du Manitoba regorge de fleurs, de baies et de feuilles dont raffolent autant les animaux sauvages que les humains. La série « Le choix de la saison » montre ce qu’il est possible de récolter et comment l’utiliser. Aujourd’hui, faites bouillir de l’eau; c’est l’heure du thé du Labrador!

Largement répandu autour de Churchill et du parc national Wapusk, cet arbuste aromatique existe en deux variétés. On retrouve habituellement la variété commune, le lédon du Groenland, dans des zones boisées d’épinettes noires et blanches, tandis que la variété naine – le petit thé du Labrador – pousse dans les marais de la toundra subarctique.

Si cette plante était appréciée des communautés autochtones et des premiers Européens comme boisson chaude, elle était également utilisée dans des préparations médicinales pour traiter la diarrhée, la grippe intestinale, les maux de tête, les douleurs de la poussée des dents et même la mauvaise haleine. Il est toutefois important de noter que, mal préparée, la plante peut entraîner des problèmes de santé, alors ce billet aborde uniquement l’utilisation externe.

Le thé du Labrador comme insectifuge

L’une des utilisations pratiques et topiques de la plante est comme insectifuge.

Préparation

• Cueillir suffisamment de feuilles de thé du Labrador fraîches pour remplir un bocal en verre (de la taille de votre choix) au quart ou à la moitié [1].
• Écraser les feuilles fraîches, les placer dans le bocal en verre et les recouvrir d’huile d’olive.
• Placer le récipient sur le rebord d’une fenêtre où il sera inondé de soleil et de chaleur.
• Au bout de deux semaines, filtrer le liquide pour en retirer les feuilles écrasées. Voilà, vous avez un insectifuge biologique et sans pesticide qui laisse votre peau douce et parfumée.

Historiquement, les feuilles de thé du Labrador étaient également suspendues dans les placards pour repousser les mites... et les fantômes!