La maison De la Vallière
Lieu historique national de la Forteresse-de-Louisbourg
Cette maison solide et durable ainsi que les deux entrepôts de pierre adjacents témoignent des racines profondes qui liaient bon nombre des habitants à leur colonie.
Michel Le Neuf de la Vallière, capitaine et « major de place », a acheté cette maison en 1736. Il est le quatrième fils d’un soldat canadien devenu gouverneur d’Acadie. Après sa mort, sa veuve, Renée Bertrand, continue d’habiter ici. Leur fils aîné, Louis Le Neuf de la Vallière (1708-1787), est lieutenant de garnison à Louisbourg en 1744. Son second fils, Philippe le Neuf de Beaubassin, s’illustre comme corsaire; une de ses filles épousa un riche marchand; ses deux autres fils, jeunes officiers dans l’armée, passèrent un hiver avec les Mi’kmaq à Malagawatch (à l’ouest du Cap-Breton) pour apprendre leur langue.
De vieille souche coloniale, sa famille a rompu la majeure partie de ses liens avec la France. Exilé en France après la chute de l’île Royale, de l’Acadie, de Terre-Neuve et du Canada, la famille De la Vallière espère quand même rentrer au pays. Louis et l’un de ses frères s’établissent finalement en Guyane établissent finalement en Guyane française. Philippe, lui, s’installe aux îles Saint-Pierre et Miquelon. Au cours des guerres du 18e siècle, quelques familles, exilées â quatre ou cinq reprises, reviendront chaque fois s’établir dans cette région.
Remarquez la variété des marchandises contenues dans l’entrepôt relié à la maison, reflet de l’intense participation de cette famille militaire dans le commerce maritime. Voyez ensuite l’autre magasin, détaché celui-là, au coin des rues Toulouse et Royale : le pavé élaboré est d’origine.
Les maisons Loppinot et Fizel
Les rues sont-elles détrempées aujourd’hui? Le climat humide de Louisbourg et ses terrains rocheux posent aux propriétaires des problèmes particuliers, et ceux-ci s’en remettent aux techniques de l’époque pour conserver leur demeure au sec. Des recherches archéologiques effectuées dans ces fondations ont révélé la présence de rigoles d’écoulement. Ces rigoles de cailloux soigneusement reconstruites fonctionnement toujours : l’eau s’écoule sous la porte et la chaussée.
L’officier Jean-Chrysostome Loppinot ne possède pas en France de propriétés lui permettant une existence d’aristocrate. Il vit simplement, comptant sur le commerce et sur ses placements dans les pêcheries pour subvenir aux besoins de ses treize personnes à charge. Au cours de l’été 1744, la guerre rend le commence hasardeux. Loppinot investit dans une nouvelle aventure. Il s’allie quelques corsaires de la région pour attaquer des navires anglais et en rapporter du butin. Les Loppinot sont avant tout des militaires; Jean-Chrysostome participe à la défense de la ville lors des deux sièges, et son frère plus jeune est tué au combat lors du premier.
Passé les ruines de la propriété Loppinot, à l’angle des rues Royale et Saint-Louis on remarque celles de l’auberge de Julien Fizel. Fizel est originaire de Normandie; son auberge constitue le foyer d’un commerce diversifié. Il exploite une boutique située non loin d’ici, il élève du bétail et il possède des navires ainsi qu’un établissement de pêche. Fizel fait deux mariages. Tué accidentellement par balle en 1757, il lègue de vastes propriétés dont les revenus suffiront aux besoins de sa femme, alors enceinte, et de ses dix enfants.
En 1762, un incendie se déclara dans la maison Fizel. Pour empêcher les flammes de ravager les bâtiments voisins, on résolut de la démolir. Depuis, les archéologues ont découvert des vestiges des cheminées et des murs.
La maison Dugas
Cette maison pour deux familles est le fruit d’un échange de propriété et de services en 1722.
Le propriétaire, un forgeron basque nommé Dominique Detcheverry, engagea Joseph Dugas, charpentier acadien, pour y construire une maison. En guise de paiement, il céda la moitié ouest du bâtiment à la famille Dugas. Quelques années plus tard, Dugas se rendit propriétaire de toute la maison. Une épidémie de variole en 1733 emporta Dugas, trois de ses filles et leur esclave. Après la mort de son mari, la veuve Dugas épousa Charles Saint-Étienne de la Tour, un capitaine des Compagnies franches de la Marine. La fille cadette de Dugas, Jeanne, resta en Amérique après la chute de la Nouvelle-France et elle compta parmi les fondateurs de Chéticamp, dans les années 1780. Elle est aujourd’hui reconnue comme personne d’importance historique nationale.
Les familles d’artisan, telles les Dugas et les Detcheverry, constituent l’essence de la société de Louisbourg. Certes moins remarqués que les militaires ou les commerçants prospères, les artisans étaient toutefois beaucoup plus profondément attachés à leur ville que les matelots de passage ou les troupes de casernes. Chaque maison de Louisbourg témoigne de leur labeur. L’esthétique des rues de la ville est due à leur art. Dans la maison Carrerot, une exposition met en valeur leurs techniques et leur habilité. Les fondations situées entre la maison Dugas-de la Tour et la maison Carrerot datent probablement de 1745; le siège sera venu interrompre pour toujours les travaux de construction.
Liens connexes
- Maison Desroches
- Le demi-bastion et la porte Dauphin
- Embrasures à Lartigue
- Maison Lartigue
- Hangar d’artillerie et forge
- La boulangerie du Roi
- La maison Duhaget
- La maison De la Perelle
- La résidence de l’ingénieur
- La maison Rodrigue
- La maison de Gannes
- Bastion du Roi
- Centre McLennan
- À travers la ville et jusqu’au quai / La maison De la Plagne
- La maison Carrerot
- La maison Benoist
- L’Épée Royale
- Magasin du Roi
- Hôtel de la Marine
- La maison Grandchamp
- La porte Frédéric
- Résidence du commissaire-ordonnateur
- Plaque sur Marie Marguerite Rose
- Le long du quai, en direction est
La ville reconstruite
Sur la carte | Nom du bâtiment |
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1 | Maison Desroches (Wheelchair accessible) |
- | Porte Dauphin |
- | Demi-Bastion Dauphin |
2 | Poudrière |
3 | Casernes |
4 | Poterne |
5 | Embrasures à Lartigue |
6 | Maison Lartigue (Wheelchair accessible) |
- | Four à chaux |
7 | Hangar d'artillerie |
8 | Forge d'artillerie |
9 | Boulangerie du Roi Food service |
- | Cour à bois |
10 | Maison Duhaget (Wheelchair accessible) Exposition sur les fortifications et la garnison |
- | Glacière |
11 | Maison de la Perelle (Wheelchair accessible) Exposition sur la Congrégation de Notre-Dame |
12 | Magasin de la Perelle |
13 | Résidence de l'ingénieur |
14 | Buanderie et étable |
15 | Maison Rodrigue |
16 | Magasin Rodrigue |
17 | Maison de Gannes (Wheelchair accessible) |
18 | Corps de garde |
- | Bastion du Roi |
19 | Chapelle militaire |
20 | Résidence du gouverneur |
Sur la carte | Nom du bâtiment |
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21 | Caserne du bastion du Roi Expositions sur la reconstruction, les instruments de guerre et la typographie archéologique |
- | Jardin du Roi |
22 | Centre McLennan (Wheelchair accessible) (Wifi available) Expérience en réalité virtuelle |
23 | Maison de la Plagne (Wheelchair accessible) (Information) |
24 | Maison de la Vallière Centre d'interprétation mi'kmaw |
25 | Magasin de la Vallière |
26 | Magasin de la Vallière II |
- | Propriétés Fizel et Loppinot |
- | Maison Dugas |
27 | Maison Carrerot Exposition sur les techniques de construction |
28 | Maison Benoist (Wheelchair accessible) (Gift shop) |
29 | Café l'Épée Royale (Wheelchair accessible) Food service |
30 | Magasin du Roi |
31 | Hôtel de la Marine (Wheelchair accessible) Food service |
32 | Maison Grandchamp (Wheelchair accessible) Food service |
- | Porte Frédéric |
- | Carcan |
33 | Auberge Grandchamp (Wheelchair accessible) Food service |
- | Maison Destouches |
34 | Résidence du commissaire-ordonnateur (Wheelchair accessible) Exposition « Souvenirs et vies d'antan » et galerie du port |
35 | Magasin Bigot |
36 | Écuries |
- | Croix de Louisbourg |
37 | Plaque commémorative en hommage à Marie Marguerite Rose |
- | Le long du quai, en direction est |
- | Le sentier des Ruines |
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