La maison De la Perelle

À côté de la maison Duhaget, on a reconstruit celle d’un autre militaire, Jean-François Eurry de la Perelle (v. 1691-1747). De La Perelle épousa Françoise-Charlotte Aubert de La Chesnaye, fille d’un financier de Québec, et ils eurent huit enfants. Dans les années 1740, celui-ci est « major de place »; il trouve donc très pratique la proximité de la citadelle, car l’administration militaire de la forteresse le tient grandement occupé. En 1745, ses fonctions le désignent pour négocier la reddition de la ville avec les assiégeants de la Nouvelle-Angleterre et de la Marine royale britannique.

C’est un charpentier de la ville qui, en 1725, éleva la charpente de cette maison de faibles dimensions. Le magasin De la Perelle fut construit à côté de celle-ci en 1734. Le bois de charpente provenait peut-être de la région; les vitres, elles, avaient été importées de France et les planches qui formaient le revêtement extérieur avaient sans doute été amenées de la Nouvelle-Angleterre. Des goélettes de Boston mouillaient à Louisbourg pour se procurer du rhum et de la mélasse des Antilles que leur vendaient les Français. En échange, leurs « planches de Baston » recouvraient les maisons de la ville. Bien malgré eux, certains soldats de la Nouvelle-Angleterre se familiarisèrent bien plus qu’ils ne l’auraient souhaité avec le magasin de la Perelle : en effet, pendant l’été 1744, celui-ci servit à loger des prisonniers de guerre.

De nos jours, la maison De la Perelle héberge l’exposition « Les religieuses de Louisbourg », qui porte sur l’existence et l’œuvre des religieuses de la congrégation de Notre-Dame, qui tenaient la seule école de la ville.